Si cette appellation peut, de prime abord, prêter à sourire, elle est tout sauf une plaisanterie. Bien au contraire. Pratiquée par de nombreuses femmes désireuses de reprendre le contrôle de leur cycle, la danse contraceptive a été mise en lumière par Aviva Steiner, qui a fait une recherche sur ces mouvements et leur incidence sur le cycle menstruel. La danse contraceptive consiste en une série de mouvements centrés sur le bassin ; plus précisément, des bascules du bassin associées à des contractés-relâchés puissants du muscle du périnée. Bref, des mouvements universels que l’on trouve dans toutes les danses dites « de fertilité ».
Après les avoir expérimentés sur elle-même et sur de nombreux groupes de femmes, Aviva Steiner en fit ensuite la promotion auprès de l’OMS – Organisation mondiale de la Santé –, et ce dès les années 1960. Et, aussi surprenant que cela puisse être, l’OMS les a reconnus comme « une série de mouvements permettant à la femme de déclencher ses règles selon sa volonté ».
Mais, en 1960, le monde entier a les yeux braqués sur la petite pilule chimique et les voyages d’Aviva Steiner pour transmettre cette gestuelle ne suffiront pas à l’imposer.
De même que la symptothermie, la danse contraceptive nécessite un apprentissage suivi d’une période de mise en place de 6 mois. Elle devra être pratiquée au même moment à chaque fin de cycle pour déclencher les règles, qu’il y ait eu fécondation ou pas.
Sachez, par ailleurs, que la danse contraceptive présente bien d’autres avantages, puisque son action est globale et stimule l’ensemble du système hormonal. Sa pratique peut atténuer les douleurs prémenstruelles, stimuler la libido, l’ovulation et favoriser alors la fécondité, fluidifier le sang des règles, stopper ou apaiser les bouffées de chaleur de la ménopause, préserver les muqueuses de l’utérus et du vagin des risques d’assèchement durant la préménopause.
Alors, on danse ?