Garnis d’enfants ou de colis, les vélos-cargos se taillent une place croissante dans les villes allemandes, portés par une multitude d’initiatives destinées à lutter contre la pollution et bousculer l’hégémonie des voitures et camionnettes.
« Le scandale du diesel est une incitation très importante », explique à l’AFP Arne Behrensen, principal promoteur en Allemagne de ce mode de transport aussi ancien que la bicyclette, consistant à installer les charges les plus variées sur un vélo.
Très courants en Europe du Nord jusqu’au milieu du 20e siècle, lorsqu’ils livraient pain, lait et journaux ou ramenaient des vivres de la campagne pendant la guerre, ces engins équipés d’une vaste caisse ont été balayés en quelques décennies par la motorisation.
Leur retour, depuis une vingtaine d’années, s’est d’abord limité aux Pays-Bas et au Danemark avant de gagner l’Allemagne, désormais considérée par les professionnels comme le premier marché européen en volume.
Le dernier décompte du projet européen Cyclelogistics relevait 174 types de cargos, alors qu’une cinquantaine de jeunes marques participaient au récent Salon international du vélo-cargo à Berlin, signe du bouillonnement du secteur.
Pour la seule ville de Berlin, 150 entreprises bénéficient depuis mai 2017 de cargos prêtés dans le cadre du programme Velogut, tandis que les particuliers peuvent en réserver en ligne.
Outre les coursiers déjà familiers des cargos, parmi les premiers conquis figurent des artisans, photographes, vendeurs de café ou de petits pains, fleuristes, cavistes, ramoneurs, apiculteurs, livreurs de sapins de Noël, soigneurs du zoo et, même, un anesthésiste ambulant.
Parallèlement, l’État allemand verse depuis mars jusqu’à 2 500 € pour l’achat d’un gros cargo à assistance électrique, tandis que la ville de Berlin vient d’annoncer l’attribution de ses propres subventions, de 500 à 1 000 € selon les modèles.
Source : www.goodplanet.info