LES HUMEURS DE LA CHOUETTE
« Ce qui est facile n’a pas de saveur. »
Nicolas Hulot
Lettre ouverte à Nicolas
Un tas de potes bien informés me disent que « tu fais ce que tu peux, mais que c’est pas assez », que « les résultats sont décevants », que « tu t’es perdu ». On me dit que le coup des shampoings Ushuaïa est un péché mortel et j’en connais même qui me disent que c’est bien fait si un crétin t’as humilié à coup d’épluchures lors d’une élection précédente. C’est vrai qu’on attend depuis si longtemps, ça rend fébrile…
En fait, ces temps-ci, tu dois avoir les oreilles qui vibrent et le sommeil en vrac.
J’espère que tu as un bon Thermolactyl® mental parce que l’hiver va être froid, mon bonhomme.
Tu me pardonnes si je t’appelle « mon bonhomme », mais c’est comme ça que je nomme les gens que j’aime bien. Parce que, je le confesse – mieux, je l’affirme –, je t’aime bien. C’est comme ça. Parce que je sais qu’il est difficile d’être la poule égarée chez les renards.
Si certains me disent que tu renonces à des choses, je leur répondrai qu’il n’existe pas de combat sans blessures, qu’il n’existe pas de guerre sans pertes en rase campagne. L’important n’est pas là. L’important, c’est que tu plantes des graines. Et tes graines, c’est à nous de les arroser. Ton boulot, c’est de prendre des gamelles. Le nôtre n’est pas de compter les points sur le bord du ring, mais de t’aider, de nous montrer, de pousser des « gueulantes » et de lutter contre les renards. Nous, on doit dire qu’on est dans la même équipe, pas te siffler comme des supporters mécontents. Nous, on est là pour pousser avec toi.
Alors, je ne sais pas ce que sera ton avenir chez les renards. Je ne sais même pas si tu as un avenir. Mais je sais que tu nous auras bien aidés pour le nôtre, d’avenir.
Alors, je ne serai pas de ceux qui disent des choses pas bien sur toi.
Je serai de ceux qui te disent « merci mon Bonhomme ».
Naturellement vôtre,
La Chouette
Mar 11, 14:29