Éléphants : après une année funeste, une lueur d’espoir pour 2014
Plus de 41 tonnes d’ivoire d’éléphants ont été saisies en 2013, soit la plus grande quantité enregistrée au cours des 25 dernières années. Cependant, à l’heure où 30 000 à 50 000 éléphants sont massacrés chaque année pour leur ivoire, les dirigeants internationaux semblent sortir de leur léthargie et vouloir prendre des mesures destinées à mettre un terme au braconnage et au trafic d’ivoire. « Le braconnage des éléphants pour leur ivoire a atteint des proportions dramatiques ces dernières années, et les saisies de grande ampleur – dont le volume dépasse 800 kilos – sont devenues la norme plutôt que l’exception », regrette Céline Sissler-Bienvenu, Directrice France et Afrique francophone d’IFAW (International Fund for Animal Welfare – Fonds international pour le bienêtre animal). Selon elle, c’est la volonté farouche de l’opinion publique de voir cesser le massacre des pachydermes qui est à l’origine de ce changement de cap des dirigeants internationaux en faveur de la protection des éléphants. En décembre, les délégués du Sommet pour l’éléphant d’Afrique de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), au Botswana, se sont engagés à classer le trafic d’espèces sauvages dans la catégorie des crimes graves. Cela va permettre aux forces de l’ordre de disposer d’un arsenal judiciaire plus répressif pour lutter contre ce trafic et les criminels qui s’y livrent à l’échelle internationale. La majeure partie de l’ivoire de contrebande est destinée à l’Asie, et en particulier à la Chine, où cet « or blanc » tant convoité a connu une augmentation considérable de sa valeur en tant que véhicule d’investissement. La disponibilité limitée de l’ivoire légal acheté par la Chine lors de la vente de stocks de certains pays d’Afrique australe en 2008 a, quant à elle, suscité la demande, encourageant ainsi le commerce illicite de l’ivoire et le braconnage des éléphants pour répondre aux besoins du marché.
Dans le cadre d’une initiative internationale visant à renforcer les capacités de lutte contre ce trafic, IFAW forme les forces de l’ordre à la prévention du trafic d’espèces de faune sauvage dans de nombreux pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Océanie et des Caraïbes. L’ONG a d’ailleurs récemment signé un mémorandum d’entente avec Interpol, le premier jamais signé avec une ONG par le Programme d’Interpol sur la criminalité environnementale.
Source : www.ifaw.org
Mar 11, 14:29