Rien n’est plus spontané et naturel que le chant, le chant rythmé. Dès la naissance, même les bébés dont le cerveau a pu être abîmé ont, pour la plupart, la capacité de se balancer et d’émettre des sons. La langue elle-même est faite de sons, modulés par l’accent tonique et, surtout, par nos émotions. Certains d’entre nous se souviennent d’un petit pingouin de bande dessinée qui ne parlait aucune langue précise, n’émettait que des sons ; or, tout le monde comprenait très bien ce qu’il racontait. Il était très drôle et attendrissant, et faisait beaucoup rire petits et grands.
C’est que la musique – la voix étant notre premier instrument – a le pouvoir extraordinaire non seulement de faire partager les émotions, mais aussi donne l’accès au sens.
Le chant a été utilisé depuis des milliers d’années pour apprendre à compter, à parler, à lire, à réfléchir, à méditer, à se recentrer, à danser, à trouver du courage ou à effacer les peines, à créer du lien ou à le retrouver. Il sert aussi à gagner sa vie.
Toutes les études récentes faites sur les bienfaits de la musique sur notre cerveau, celui des bébés et des enfants, sont valables pour le chant. À quoi il faut ajouter que chanter est excellent pour la respiration, le maintien, la posture, le rapport aux autres, la sociabilité, le sens du partage et de l’écoute, et même la solidarité.
Voilà bien pourquoi nous ne pouvons que nous réjouir d’apprendre que notre ministre de l’Éducation nationale a appellé de ses voeux 1 million de collégiens chantants !
Il y a fort à parier que cela réduira de beaucoup la violence comme l’isolationnisme numérique, et que nos écoles et nos collèges gagneront non seulement en humanité, mais aussi en résultats scolaires.
Le seul problème soulevé est que ce serait une matière en plus, alors que beaucoup d’apprentissages pourraient se faire directement en chantant.
On ne peut s’empêcher de le comparer à l’allaitement maternel. Autrefois, toutes les mamans allaitaient spontanément, il n’existait rien d’autre pour nourrir son bébé. Aujourd’hui, il faut des livres, des conférences, des associations, des doulas, des massages du sein, tout un apprentissage car la transmission s’est perdue.
Il en va de même pour le chant : ce que tous les enseignants savaient faire il y a très longtemps s’est évanoui. Il faut surmonter toutes sortes de peurs, de soi et des autres, du ridicule et de ne pas savoir. Il faut rééduquer l’oreille, le souffle, évacuer ou gérer bien des émotions, et tout cela aujourd’hui doit s’apprendre.
De langage spontané – comme je l’ai bien connu en Polynésie dans mon enfance, lorsqu’à la tombée de la nuit, les jeunes se réunissaient assis sur le petit parapet d’un pont et racontaient en chantant leur journée, à plusieurs voix, au son du ukulélé –, chanter est devenu un enseignement, une discipline.
Souhaitons que cette réappropriation par l’école redonne la spontanéité de la création aux enfants, qui n’en tireront que le plus grand bénéfice et que, plus jamais, on n’entendra des réflexions du style « si je chante, il va pleuvoir », tout aussi stupide que « si j’allaite, j’abîmerai ma poitrine » !
Et pour chanter bien, pour garder à vie une voix claire, un Miam-Ô-Fruit et des bains dérivatifs – ou poche froide – sont d’un tel secours que, depuis plus de 30 ans déjà, de nombreuses voix célèbres l’ont compris et les pratiquent assidûment.
Chantons l’écolomag plutôt que de le lire, ce sera un bon commencement !
France Guillain
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