Gaz de schiste : des fuites de méthane 100 fois plus importantes
que les estimations officielles
Des chercheurs américains ont découvert que les puits de forage des gaz de schiste libèrent du méthane à des niveaux plus importants que ce qu’ils pensaient. Au moyen de capteurs placés dans un avion, les scientifiques ont constaté que, lors de la phase de forage des puits, ces derniers relâchaient dans l’atmosphère 100 à 1 000 fois plus de méthane que ce que l’EPA (Environmental Protection Agency – Agence américaine de Protection de l’Environnement) estimait jusqu’à présent. Les observations effectuées au-dessus du gisement de Marcellus, en Pennsylvanie (l’un des plus importants réservoirs de gaz de schiste des États-Unis) montrent que 7 puits – soit 1 % de ceux étudiés par les chercheurs – rejettent 34 g de méthane par seconde, alors que l’EPA estimait ces rejets entre 0,04 g et 0,30 g par seconde. Ces fuites de méthane dans l’atmosphère ont lieu lors de la phase du forage du puits, c’est-à-dire avant de fracturer la roche-mère pour en extraire le méthane.
El Hierro, la première île 100 % autonome en électricité
C’est la plus petite île de l’archipel des Canaries et la moins connue des touristes. Pourtant, El Hierro se prépare à faire parler d’elle en devenant bientôt la première île au monde 100 % autonome en électricité grâce aux énergies renouvelables. Pour cela, elle mise sur sa principale richesse, le vent qui balaie à longueur d’année les 278 km² de son paysage atypique, entre montagnes verdoyantes et étendues de roche volcanique, au large des côtes africaines. Mais le vent n’est pas constant, d’où l’idée de le combiner avec une autre ressource, l’eau, explique Juan Manuel Quintero, directeur général de la centrale Gorona del Viento, située près de la capitale, Valverde. Selon un schéma unique au monde, l’installation associe 2 bassins – l’un à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’autre 650 mètres plus bas – et 5 éoliennes. Le parc éolien, d’une puissance de 11,5 mégawatts, couvrira amplement la demande des usines de dessalement d’eau de mer et des quelque 10 000 habitants (8 mégawatts en heures de pointe). L’excès d’électricité servira à propulser l’eau de mer adoucie du bassin inférieur vers le supérieur. Et quand le vent tombera, l’énergie hydraulique prendra le relais, en relâchant l’eau du haut vers le bas, offrant une puissance de 11,3 mégawatts. Lors de l’inauguration officielle prévue fin juin, elle couvrira 50 % de la demande en électricité, et veut monter au fil des mois jusqu’à 100 %. De quoi éviter à l’île, réserve de la biosphère de l’Unesco, d’émettre chaque année 18 700 tonnes de CO2 et de consommer 40 000 barils de pétrole. La centrale au fioul restera comme solution exceptionnelle de dépannage.
Mar 11, 14:29