Cruelle coïncidence : alors que l’Europe affronte actuellement l’une des pires crises énergétiques de son histoire, la moitié de la capacité nucléaire allemande restante vient d’être mise hors circuit, une décennie après la décision historique d’Angela Merkel de sortir son pays de l’atome.
Le retrait de 3 réacteurs nucléaires sur 6 encore en activité intervient en pleine crise énergétique européenne, attisée par le regain récent des tensions géopolitiques entre le principal fournisseur de gaz, la Russie, et ses clients. Les blocs situés dans les villages allemands de Brokdorf (nord), Grohnde (centre) et Gundremmingen (sud) ont ainsi cessé de fonctionner au passage en 2022. Le tout représentant environ 4 gigawatts-heure de puissance installée, soit l’équivalent d’un millier d’éoliennes.
Fin 2022, ce sera au tour des 3 dernières centrales du pays, Neckarwestheim (sud), Isar 2 (sud) et Emsland (nord), avec là aussi une capacité d’environ 4 GW retirée du réseau.