Les faits sont là : le bio c’est bon pour la planète, et on vous explique pourquoi…
L’agriculture conventionnelle en bout de course ?
Avant d’expliquer les avantages de l’agriculture biologique, il est important de faire un point sur l’agriculture conventionnelle… Qui a déjà atteint ses limites…
L’agriculture industrielle intensive d’aujourd’hui, avec des parcelles de plus en plus grandes, a permis de produire plus, plus vite, au profit de certains mais au détriment des forêts et espaces naturels environnants avec de lourdes conséquences sur la biodiversité.
Autre problématique : l’agriculture conventionnelle a délaissé la rotation des cultures, au profit des monocultures, qui appauvrissent les sols jusqu’à devenir stériles, dégradant au passage la biodiversité.
Les agriculteurs n’ont donc d’autre choix que d’avoir recours à des intrants de synthèse pour apporter les nutriments dont les plantes ont besoin, mais également protéger leurs récoltes des insectes nuisibles. Des produits qui ne font qu’aggraver un peu plus la situation, et qui impactent d’autres insectes très utiles tels que les pollinisateurs.
Résultat, des maillons essentiels de la chaîne alimentaire sont menacés. Les oiseaux en sont un exemple criant : d’après une étude menée par le CNRS et l’université de Montpellier, près de 800 millions d’oiseaux ont disparus en Europe, au cours des 40 dernières années – soit 20 millions par an. En cause, l’empoisonnement aux pesticides et la raréfaction de leurs ressources alimentaires (insectes, graines, etc.) dus à l’intensification de l’agriculture conventionnelle.
Le bio : meilleur ou pas ?
Evidemment… Mais quels sont donc les réels avantages de l’agriculture biologique ? Question très légitime… On y vient…
Se développant à grande vitesse depuis les années 1990, l’agriculture bio fait partie de notre quotidien. En 2020, plus de 9 français sur 10 déclaraient avoir consommé des produits bio, et 13% d’entre eux en consommaient tous les jours.
Le marché du bio progresse doucement mais sûrement avec une hausse de 10% par an, impliquant l’augmentation des exploitations biologiques sur le territoire. La France est d’ailleurs le premier pays d’Europe à avoir le plus grand nombre de m2 cultivés en bio !
C’est très bien, mais si la surface cultivée augmente, ne risque-t-on pas – à terme, de rencontrer les mêmes problèmes qu’avec l’agriculture conventionnelle ? Eh bien pas exactement ! Et ce, pour plusieurs raisons :
- L’agriculture biologique n’a pas recours aux pesticides, fongicides et engrais de synthèse. Seuls les produits d’origine naturelle sont autorisés, et leur utilisation est réglementée. L’agriculture bio respecte, restaure et entretient ainsi l’équilibre biologique de la terre, permettant à la biodiversité de se développer. Elle protège également les sols de l’érosion, de la pollution et de l’acidification en les dynamisant.
- La rotation pluriannuelle des cultures fait partie intégrante du cahier des charges de l’agriculture biologique, ce qui préserve et augmente la fertilité des sols, ainsi que leur activité biologique naturelle.
- En raison des techniques de travail du sol employées, du respect de la saisonnalité et des variétés de plantes utilisées, l’agriculture biologique utilise moins d’eau que l’agriculture conventionnelle.
- Enfin, l’agriculture bio offre aux agriculteurs des moyens écologiques de lutter contre les nuisibles, les maladies ou encore les « mauvaises » herbes. Des alternatives organiques d’origine végétale ou animale qui évitent la contamination des sols, la pollution de l’eau et la dégradation des écosystèmes – sans compter une meilleure santé pour les producteurs et les consommateurs !
Propos développés par Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes, le réseau des entreprises certifiées bio d’Auvergne-Rhône-Alpes