Savez-vous que le formaldéhyde est l’un des principaux polluants de l’air intérieur ?
Dans nos logements, ses sources d’émissions sont très nombreuses : peintures, adhésifs, vernis et finis de plancher, produits ménagers, fumée de tabac, poêles à bois, etc. Il est aussi très utilisé dans la fabrication des colles pour les panneaux en bois aggloméré. On le retrouve donc également dans les meubles.
Quels risques pour la santé ?
Le formaldéhyde est un gaz incolore faisant partie de la grande famille des composés organiques volatils (COV). Comme son nom l’indique, il est très volatil dans l’air et peut facilement entrer en contact avec les yeux ou le nez. Il peut se libérer progressivement pendant des mois des produits qui en contiennent. Il peut engendrer des irritations des yeux et des voies respiratoires. Il est également possible que de faibles expositions au formaldéhyde puissent accroître, à long terme, le risque de développer de l’asthme ou des allergies. Mais ce n’est pas tout ! Ce composé a été classé « cancérigène avéré pour l’homme » pour les cancers du nasopharynx par inhalation et pour la leucémie par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Voici quelques conseils pour éviter d’y être exposé :
- Lors de l’achat de mobilier, préférez si possible le bois massif, sauf si vous obtenez la garantie que les panneaux agglomérés sont de classe E1, ou optez pour des meubles d’occasion.
- Si vous n’y parvenez pas, pensez, quand vous déballez un meuble, à le laisser au moins 1 semaine dans un endroit bien ventilé (un garage, par exemple). En effet, il émettra de moins en moins de formaldéhyde au fil du temps.
- Si vous faites des travaux, optez pour des produits écolabélisés ou portant une étiquette A+.
- Enfin, et c’est primordial, ne fumez pas à l’intérieur de la maison (pas du tout, c’est encore mieux !) et aérez tous les jours pendant au moins 15 minutes, été comme hiver !
Attention aux allergies croisées
Elles sont parfois très étonnantes : vous souffrez de rhinite allergique chaque printemps à cause du pollen de bouleau et vous déclenchez une réaction allergique en croquant dans un abricot ! On parle dans ce cas d’allergie croisée entre un allergène respiratoire et un aliment. Aujourd’hui, on constate que ces allergies sont en constante augmentation. Elles pourraient être liées à une multitude de facteurs : pollution, aliments de plus en plus transformés, additifs, pesticides sont quelques-unes des causes avancées par les scientifiques.
Dans ce cas, le système immunitaire croit reconnaître un allergène ou une famille d’allergènes dans une autre substance (ici dans l’abricot) que celle qui entraîne initialement l’allergie (le pollen de bouleau dans l’exemple). Parfois, les aliments peuvent appartenir à la même famille, avoir une structure très semblable, mais parfois non ! Parmi les allergies croisées le plus fréquemment observées, on trouve :
- Une allergie respiratoire au bouleau associée à une allergie alimentaire à la pomme, la poire, aux amandes, épinards, à l’avocat, la banane, la mangue, au melon, etc. ;
- Une allergie au latex associée à une allergie à l’avocat, au kiwi, à la carotte, au céleri, aux crustacés, au melon, aux noisettes, amandes, etc. ;
- Une allergie respiratoire aux acariens peut également entraîner une allergie alimentaire à la crevette et aux crustacés ;
- Plus « logiquement », une allergie respiratoire à la plume peut déclencher une réaction allergique à l’oeuf. La connaissance de ce phénomène d’allergies croisées est cruciale car elle peut prévenir des réactions parfois importantes, comme l’oedème de Quincke.