Le vent, énergie renouvelable au potentiel infini, à l’instar de l’énergie solaire, est sans impact sur l’environnement, illimitée et gratuite. On voit « fleurir » dans nos campagnes de gigantesques générateurs, souvent implantés par des groupes de producteurs d’énergie, avec plus ou moins de réussite.
Ce que le grand public ne sait pas, ou peu, c’est qu’il n’y a pas que des éoliennes géantes, qu’il en existe à taille humaine appelées micro-éoliennes. Et que cette alternative est beaucoup plus intéressante d’un point de vue technique.
Pour comprendre de quoi il s’agit, une petite initiation à l’éolien s’impose. Une éolienne, c’est avant tout un générateur qui produit de l’électricité lorsqu’il tourne, comme l’alternateur d’une voiture charge sa batterie quand il est entraîné par le moteur. Dans le cas de l’éolienne, on enlève le moteur et on adapte une hélice actionnée par le vent. Tout serait merveilleux si l’on en restait là. Mais ce générateur a besoin de tourner à une vitesse maîtrisée. Plus le générateur est gros, plus cette vitesse est faible. L’éolienne est caractérisée par 4 paramètres :
– la vitesse de démarrage, qui est le début de la production,
– la vitesse nominale, qui est la vitesse de production idéale,
– la vitesse de coupure, au-delà de laquelle, pour des raisons de sauvegarde, le mécanisme coupe sa production,
– la vitesse de survie, qui est le point fatal de l’installation.
Dans le cas d’une éolienne géante, la vitesse de démarrage est élevée, de l’ordre de 25 km/h, quand elle est de 10 km/pour une microéolienne. Sa vitesse de survie ne dépasse guère 100 km/h, quand une micro-éolienne peut supporter jusqu’à 220 km/h. Pour éviter la destruction des géantes, on utilise de l’énergie – en général de l’électricité du réseau – pour freiner le mécanisme, ce qui fait chuter son rendement. La micro-éolienne n’a pas besoin de frein.
Le système peut être installé dans un jardin, sur une terrasse ou sur un mat fixé à la maison.
Différentes technologies existent. Les systèmes à axe horizontal sont les plus répandus.
Les éoliennes à axe vertical, de type Savonius, constituées de demi-cylindres reliés à un axe vertical, utilisent la force de traînée du vent, sur le principe des moulins à vent. Leur rendement est plus faible que celui des éoliennes qui fonctionnent avec la force de portance, mais ce type de machine permet d’exploiter des vitesses de vent moindres. De faible encombrement et plus silencieuses que les autres modèles, les éoliennes de type Savonius sont idéales pour l’intégration en milieu urbain.
Les éoliennes de type Darrieus à pales verticales, paraboliques ou hélicoïdales, utilisent la force de portance du vent, comme les éoliennes classiques. Cependant, leur encombrement plus faible est un avantage en matière d’intégration paysagère et architecturale.
Les éoliennes à voilure tournante sont équipées de pales dont l’orientation dynamique exploite mieux l’énergie du vent, à la manière d’un navire à voile. Ce mécanisme rend possible l’exploitation de vents plus puissants que ceux que peuvent exploiter les éoliennes classiques à 3 pales. En outre, le bruit généré est fortement réduit par cette technique.
L’évolution des technologies de nos équipements moins gourmands nous donne aujourd’hui la possibilité d’être autonomes grâce à ces générateurs. Plusieurs alternatives s’offrent à l’utilisateur, de l’autoproduction partielle avec une réinjection sur le réseau de la maison sans stockage – simple et peu coûteux – jusqu’à une autoproduction totale en autonomie et une déconnexion du réseau distributeur.
Une évaluation précise des besoins est alors nécessaire pour dimensionner correctement le système.
Source : Dimitri Duraj
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