par Philippe Bouchaud
Aide à la conception d’un habitat biotique. Expertises / Formations / Livres
DÉFINITION. En temps normal, l’homme moderne passe plus de 80 % de son temps à l’intérieur de bâtiments, qu’il s’agisse de son domicile, de son lieu de travail, de commerces, etc. Pendant le confinement, non seulement ce pourcentage a été plus élevé encore, mais c’est l’habitat qui est devenu l’unique lieu de séjour. Ce triste épisode nous a fait prendre conscience que notre lieu de vie est essentiel, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Alors, maintenant que la vie a repris son cours – à peu près – normal, il serait bon de consacrer du temps à la réflexion et de reconsidérer notre cadre de vie.
Du point de vue de la qualité biotique de l’habitat, les deux facteurs qui constituent à eux seuls la majorité des pathologies des bâtiments modernes sont : la qualité de l’air intérieur (QAI) et l’environnement électromagnétique. Si ce deuxième aspect est plus difficile à traiter par un non-professionnel ne disposant pas d’appareils de mesure, agir sur la QAI est plus à la portée de tout un chacun.
MON CONSEIL BIEN-ÊTRE. Pour la QAI, comme pour résoudre beaucoup de problèmes, il existe deux moyens d’action.
Niveau 1 : Agir prioritairement sur les causes.
Niveau 2 : À défaut d’éliminer les causes, agir sur les conséquences.
Il convient donc, dans un premier temps, de ne pas produire de COV (composés organiques volatils), ni d’humidité excessive dans son intérieur. Ne pas brûler de bougies, ni d’encens, ni autres parfums. Ne pas fumer, bien sûr. Ne pas utiliser de produits d’entretien très chimiques et privilégier des produits écologiques ou revenir à des solutions peu toxiques, comme le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude ou le savon noir. L’Ademe a réalisé une étude qui suggère que, globalement, les produits faits maison émettent des quantités de composés volatils plus faibles que les produits manufacturés. Le confinement nous a peut-être ouvert les yeux sur l’intérêt d’une alimentation saine, faite maison, à partir de produits de base de qualité : appliquons la même démarche pour ce qui est de l’entretien de notre lieu de vie.
Dans un second temps, si l’on n’a pu empêcher la survenue de COV par les activités énoncées ci-dessus, mais aussi par les matériaux ou mobilier déjà présents, il est indispensable d’aérer fortement. Et il ne s’agit pas d’ouvrir simplement une fenêtre, mais bien de créer de véritables circulations d’air, seules en mesure de renouveler tout l’air intérieur. Cela permettra aussi d’évacuer l’humidité présente. Il ne faut pas oublier que la respiration et la transpiration d’une personne produisent en moyenne 1,25 litre de vapeur d’eau par jour. Donc, plus nous occupons notre logement et plus ce chiffre est élevé. Et cela signifie aussi davantage de douches, de cuisine, par conséquent encore plus de vapeur d’eau. De même, faire sécher le linge à l’intérieur génère des problèmes d’humidité, et de ce fait des risques de moisissures.
Dans les zones à radon, une bonne aération de la maison est encore plus importante.
Si l’on souhaite rénover son intérieur pour le rendre plus agréable, même avec des produits à faible teneur en COV, rappelons que les émanations fortes ont lieu les 3 premières semaines. Il faut savoir que les classifications apparaissant sur les étiquetages (A+, A, B et C) sont basées sur des mesures effectuées après 28 jours d’application. Aérer sa maison doit vraiment devenir un réflexe.
* Le radon est un gaz radioactif, incolore et inodore, d’origine naturelle, que l’on peut trouver partout : dans l’air, le sol et l’eau.
Philippe Bouchaud – GCB Conseils
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