Il y a bientôt dix ans, les Professeurs Ph.EVEN et B.DEBRE publiaient aux éditions Cherche Midi leur Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux. En 4e de couverture, il y était spécifié près de 100 000 accidents nécessitant une hospitalisation et 20 000 morts par an… bref, de quoi réfléchir sur la chimie de synthèse !
En effet, tout au long du 20e siècle un grand virage s’est installé en pharmacologie avec une révolution dans l’apport des molécules de synthèse, cela au détriment de ce que l’on appelait : ”les simples” (utilisation des plantes et/ou de leurs extractions en actifs, huiles essentielles, alcaloïdes, teintures mères etc…). Cette pharmacopée ancienne certes, mais efficace et basée sur des connaissances venues du fond des âges, était aux yeux de certains scientifiques du 20e siècle, (souvent liés pour raisons publicitaires, marketing, lobbying et toutes pratiques allant vers l’ARGENT fou !) considérée comme placebo.
La synthèse des principes actifs des plantes devenait à leurs yeux inéluctable, avec le développement des connaissances chimiques, citons seulement MENDELÏEV et sa table des éléments (fin du 19e siècle), certaines industries en plein développement, trouvaient dans les résidus pétroliers, beaucoup de ”matière” à exploiter chimiquement pour ”reproduire” en quelque sorte les formules structurales des molécules naturelles, et ce, à moindre coût.
Les provenances de cette matière se trouvaient d’abord à l’ouest auprès de la famille ROCKEFELLER et sa Standard – oil spécialisée dans tout ce que pouvait rapporter le pétrole/brut et à l’est où ce dernier était encore plus facilement exploitable, vu que la magnifique ville de BAKOU en Azerbaïdjan est à moins 28 mètres du niveau de la mer, et quand le pétrole coule en surface, tout va pour le mieux ! côté finance. Dès lors, partout dans le monde les raffineries du pétrole brut se développaient en offrant la chimie des abîmes (alors que magmas et volcanisme ”purificateurs” n’étaient pas passés par là), aux différentes industries :
- agroalimentaire (nano-ingrédients / additifs / exhausteurs de goût / etc…).
- agriculture / NPK / engrais / traitements des plantes, désherbants et autres…
- En cosmétologie et bien sûr les formules des produits pharmaceutiques.
En résumé, les principes actifs initialement isolés des plantes ont subi sans grande justification, un désaveu, alors que la chimie de synthèse bénéficiait d’un développement économique historique, car ”bousté” par l’inexorable côté financier du ”toujours plus”.
Il y a cependant une différence non négligeable entre une molécule construite par la nature en raison de son chémotype. Ce dernier correspond chez une plante, à une substance qui est variable, et qui évolue suivant la qualité de son terroir, de l’eau qu’elle reçoit, de la lumière solaire, de l’altitude, de diverses pollinisations, bref tout ce qui exprime l’énergie dans le vivant (puisque fabriquée par des molécules de surface terrienne). Suivant toutes ces influences environnementales une même espèce peut exprimer de grandes différences dans ses propres molécules (voire épigénèse). Prenons le cas d’une huile essentielle de plante, elle est en principe volatile ce qui en fait un produit ”vibratoire” et sans décomposition (tout disparaît) ! À l’instar d’un oiseau dans le ciel qui laisse un bilan énergétique égal à zéro ; alors qu’un avion (propulsé) pollue l’air. Suivant son activité, elle peut être bénéfique, ou bien allergisante voire toxique. En revanche, lorsqu’elle est adaptée, ses effets possibles seront à la fois ”organiques” et/ou ”fonctionnels” au regard des différents organes mais aussi des émotions. Somme toute, c’est le propre d’un effet vibratoire au service du vivant : L’âme-énergie anime toute la ”machine” humaine, que ce soient les pensées, les rêves, les espoirs ou les déceptions ; voyons ici notre fragilité face aux stress.
En ce qui concerne, les molécules de synthèse, qu’elles soient nouvelles issues de la recherche, ou simplement copiées dans la nature, elles sont à la base des expérimentations en pharmacodynamie. Souvent confrontées aux différents symptômes plus qu’aux causes réelles des maladies. Depuis une cinquantaine d’année la médecine symptômatique (un symptôme = une molécule) s’est beaucoup développée sans apporter de solution sur certaines maladies. De plus, les matières moléculaires libérées dans le corps, et pas toujours évacuées facilement deviennent source d’effets collatéraux lorsqu’ils se dégradent. Ils peuvent entraîner des effets nocifs et inattendus d’une personne à une autre. Ici nous retrouvons en parties, les allégations proposées par les Professeurs DEBRE et EVEN dans leur livre sus-cité.(omne vivum ex vivo, disait Pasteur (la vie surgit de la vie). Ces notions doivent devenir à mon sens de plus en plus présentes dans un ESPRIT prévention santé. Aujourd’hui, en première intention de mieux être, la correction des habitudes à ce nourrir, et le développement des compléments alimentaires sont sans précédent (1).
Notons qu’il existe des molécules de synthèse à partir du naturel (éléments de dame nature) = copies.
Des molécules de synthèse à partir des dérivés du pétrole (hydro-carbures) nettement moins onéreuses, mais difficiles à évaluer en toxicologie surtout sur la durée chez certaines personnes (métabolisation). Ainsi, ces molécules doivent être retirées du marché, ou rectifiées dans leurs prescriptions, si trop d’effets secondaires après l’obtention de leur AMM (autorisation de mise sur le marché).
Réagissez à ce texte, par mèl : andre.girard6903@orange.fr
Lire : Guide Additifs et polluants alimentaires du Prof Antoine ROIG.
(1) Recherche d’une alimentation biologique. Et pour exemple : Laboratoire Français de compléments alimentaires : COPMED Niort.
Retrouvez André Girard Naturopathe sur :
FACEBOOK : andre girard andre
www.lecolenergie.centerblog.net/
www.naturopathie-en-clair.com/ (blog de Gilles DONGUY).
www.prevention-sante.eu (Déborah DONNIER).