Vive la finance ?!… Pour une fois !
Le réchauffement climatique est un vieux sujet né en 1967, pour lequel de nombreux rapports ont déjà été publiés.
50 ans que l’on en parle, 50 ans que l’on ne fait rien, 50 ans que les lobbies s’évertuent à expliquer que l’homme n’a pas d’effet sur les émissions de carbone. Alors que de nombreuses ONG et entreprises vertueuses ont pris le sujet à bras-le-corps depuis longtemps, un frémissement apparaît du côté des entreprises, de la classe politique et du monde financier. Que faudrait- il pour que la donne change réellement ?
Un proverbe indien dit que « quand l’homme aura coupé le dernier arbre sur Terre, il s’apercevra que l’argent ne se mange pas. » Si l’argent peut être un frein pour agir sur le réchauffement, il peut aussi être un moteur.
Le moteur est en marche : des fonds massifs se désengagent depuis 2015 de secteurs peu vertueux pour se réorienter vers des secteurs plus verts. Des fonds spécifiques sont même créés pour amorcer, soutenir, viabiliser des projets vertueux pour l’environnement. Le plus emblématique reste le fonds des milliardaires, lancé lors de la COP21 à Paris par Bill Gates, le retraité le plus célèbre de Microsoft.
À l’origine de ce réchauffement pour les sujets verts, il y a le concept de « bulle carbone », né en 2011 : le changement climatique remettra brutalement en cause le modèle économique des producteurs de pétrole, charbon, gaz et autres secteurs affiliés, qui vont finir par s’effondrer. C’est le risque carbone, clairement identifié aujourd’hui par les assureurs et les financiers, qui ne souhaitent pas s’y exposer. Aucun fonds de pension ne souhaiterait être attaqué juridiquement demain pour atteinte à l’environnement ou pour soutien à des industries qui réchauffent le climat.
Combien de milliards coûterait ce type de procès ? Certainement beaucoup. C’est la raison pour laquelle de nombreuses institutions financières :
• investissent « vert » (parcs éoliens, filière hydrogène…),
• désinvestissent des secteurs polluants,
• incitent les entreprises à des pratiques vertueuses.
AXA vient d’annoncer la vente de 520 millions d’euros d’actifs liés au charbon. Le Crédit Agricole renonce à financer les projets en liaison avec le charbon… La liste s’allonge chaque jour ! De la même façon que plus personne ne souhaitait investir dans l’amiante ou le bisphénol A avant que ces scandales de santé publique n’éclatent, les activités fortes en carbone sont/vont être fortement touchées.
Nous passons donc du principe de santé publique au principe de « survie publique » !
Le phénomène est inéluctable. À ce titre, les assureurs commencent à avoir chaud… Assurer des dommages liés à des catastrophes naturelles coûte de plus en plus cher et risque même de ne plus être possible ; alors qu’assurer des secteurs pionniers sur des énergies vertes présente beaucoup moins de risques.
Il y avait bien longtemps que les assureurs n’assuraient plus l’amiante quand le scandale a éclaté !
Le salut du réchauffement climatique viendra donc du monde de la finance et de l’assurance. C’est tant mieux, au regard du potentiel économique lié aux énergies vertes, les voitures non polluantes, le recyclage…
Et si le climat est soluble dans la finance dès lors qu’il est source de croissance et de profit, réjouissons-nous ; au moins, nos enfants ne nous intenteront pas de procès !
Après les lanceurs d’alerte pas forcément écoutés et peu nombreux avançant en ordre dispersé – et surtout avec peu de moyens –, le monde de la finance vient légitimer ces démarches et créer de nouvelles conditions qui permettront la compatibilité entre l’économique et l’environnemental. Soyons optimistes et, par-dessus tout, soyons acteurs du changement.
Les étiquettes A++, A, B, C que l’on trouve sur les appareils électroménagers ont eu un effet positif sur la consommation électrique. Il en sera de même pour les institutions financières et autres entreprises, qui seront notées d’un point de vue écologique.
Olivier Guilbaud
Co-dirigeant du Laboratoire
BODY NATURE
Conseils et vente à domicile
www.body-nature.fr
Mar 11, 14:29