S’il est quelque chose de très absent chez l’être humain, c’est l’instinct. Le grand professeur Albert Jacquard l’a bien expliqué, il y a des décennies. L’absence d’instinct, avec la sexualité1 – qui assure la diversité génétique – a permis à l’humanité de survivre des millions d’années en s’adaptant aux changements parfois brutaux d’environnement, de climat, d’alimentation, sans disparaître. Le combat féministe2 s’en est emparé pour sortir socialement des femmes réduites, en certains lieux de la planète, à une fonction reproductrice.
Une espèce soumise au seul instinct disparaît lorsque sa nourriture spécifique ou lorsque les conditions climatiques changent trop. C’est le cas des très grandes tortues des îles Galapagos, si la plante très particulière qui les nourrit disparaît.
Ni la reproduction, ni l’allaitement ne sont des instincts. Dès qu’il existe un moyen quelconque de les remplacer, tels que le biberon, non seulement les femmes ne savent plus allaiter, mais il en va de même pour diverses espèces de mammifères. C’est le cas de femelles guenons élevées elles-mêmes au biberon, qui peuvent regarder en pleurant leur petit qui pleure. Il faut qu’une vieille guenon vienne leur montrer comment mettre leur bébé à la mamelle.
Le développement des neurosciences nous aide à sortir de l’idée mécaniste, automate et instinctive que la révolution industrielle avait induite, concernant l’être humain, l’assimilant à une machine. Il n’y a pas si longtemps, les médecins disaient très couramment que le bébé, à la naissance, n’était qu’un tube digestif. On le croyait même insensible à la douleur. On le disait incapable de comprendre et réfléchir. Son cerveau était regardé comme vierge de tout savoir, une sorte de boîte très perfectionnée, à remplir.
C’est d’ailleurs toujours ainsi que les régimes totalitaires perçoivent les populations. Il suffirait de remplir les cerveaux correctement depuis la naissance pour fabriquer une société parfaite, sans conflits et rentable. Ce qui est étrange, dans cette perception, c’est que ceux qui raisonnent ainsi se voient, eux, très supérieurs – en intelligence – à ces êtres humains, dont ils font pourtant partie.
Nous vivons aujourd’hui un passage crucial, une véritable révolution-évolution, qui doit nous conduire inéluctablement vers une nouvelle perception de l’être humain, celle où nous conduisent les découvertes les plus récentes.
Chacune de nos cellules est un être vivant complet, autonome, intelligent, avec un cerveau, une alimentation, une excrétion et énormément de capacités. Elles s’assemblent en réunissant leurs compétences pour fabriquer un coeur, un foie, un cerveau. Elles fabriquent ainsi un récepteur ultra-perfectionné qui accède, dès la conception à l’intelligence globale de l’univers. Ce récepteur ultraperfectionné se nomme le corps humain. L’alimentation de chacune de ces cellules, leur respiration, leur environnement physique, psychique, émotionnel, leur permet – ou non – d’ouvrir divers canaux d’accès à l’intelligence universelle. Intelligence universelle dont nous percevons, de plus en plus, que le moteur fondamental est l’amour, l’entraide, l’empathie, la solidarité. Qu’il s’agisse des plantes3, des animaux, des humains ou de la moindre cellule, n’en déplaise à Monsieur Darwin, ce n’est pas le plus fort qui survit, mais le plus aimant et le plus aimé et protégé.
Cette prise de conscience et la mise en œuvre des moyens les plus efficaces pour enclencher cette évolution sont entre nos mains. La routine, le confort, la peur irraisonnée sont nos plus grands obstacles pour y parvenir. C’est aussi sportif et périlleux qu’un accouchement. Mais nous savons aussi qu’au terme de tant d’efforts, c’est une merveille qui nous attend. Serrons-nous les coudes grâce à l’écolomag, à l’instar de nos cellules, assemblons toutes nos forces et nos compétences.
Nous y arriverons ! Nous avons encore la chance d’avoir ce choix !
1- Pour une sexualité joyeuse et épanouie conférence gratuite de France Guillain du 14 octobre 2021 accessible en replay permanent via mon site www.bainsderivatifs.fr ou avec https://m.youtube.com/watch?v=_4pAoHcWgJ8& feature=youtu.be
2- L’Amour en plus, Élisabeth Badinter, éditions Odile Jacob, 1980
3- La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben, éditions Les Arènes
France Guillain
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