Rejoignez le mouvement !
La crise sanitaire et ses conséquences ont profondément impacté l’écosystème montagnard, faisant naître de nouveaux enjeux et de nouvelles pratiques. Les problématiques de sensibilisation à l’environnement, quant à elles, demeurent plus que jamais d’actualité.
Pour accompagner les organisateurs de ramassages et inciter les publics à réduire les déchets à la source, l’association Mountain Riders a lancé, depuis le printemps 2021, le programme Montagne Zéro Déchet.
En 20 ans, Mountain Riders est devenue l’association référente en matière d’éducation à la transition écologique en montagne. Le groupe d’amis qui organisait des ramassages de déchets au printemps mobilise désormais plus de 5 000 participants chaque année !
Avec Montagne Zéro Déchet, l’association souhaite franchir un nouveau cap et accentuer la sensibilisation à la réduction des déchets à la source. De nouveaux outils – malle pédagogique, jeux – ont été créés afin d’accompagner et de former les acteurs du territoire qui s’engagent dans la démarche. Une campagne de sensibilisation grand public va également être lancée à l’été 2021.
Pourquoi ? Les domaines skiables français sont redevenus, suite à leur fermeture, des domaines de montagne, laissant un espace vierge aux pratiquants de la montagne.
Pour autant, la problématique des déchets est toujours là ! En effet, plusieurs zones ont été davantage impactées qu’habituellement : les itinéraires de raquettes et de randonnées (plus spécialement les itinéraires « débutants »), les zones de départ des pistes de ski, les abords de parkings, les zones de pratique de la luge et les zones de pique-nique.
Comme chaque année, Mountain Riders en appelle à la mobilisation et à l’implication de l’ensemble des acteurs du territoire (mairies, offices de tourisme, exploitants, acteurs privés, associations et citoyens) pour organiser ces journées de ramassage et intégrer le programme Montagne Zéro Déchet. Avec les données récoltées, Mountain Riders compte mesurer l’impact environnemental de la fermeture des domaines skiables et des changements de pratiques.
Pour se renseigner et participer à des opérations de ramassage :
Prévus d’avril à octobre (en fonction de la fonte des neiges), les ramassages (dates, modalités pratiques) seront consultables sur le site web www.mountain-riders.org/montagne- zero-dechet/presentation ou via la plateforme J’agis pour la nature, proposée par la Fondation Nicolas Hulot, partenaire historique de l’association.
Contact Mountain Riders : 07 66 46 21 17 – yann@mountain-riders.org
Les start-up toulousaines Kyanos Biotechnologies – spécialisée dans la production de micro-algues via un procédé innovant – et Rubix S&I – dédiée au développement de solutions d’intelligence environnementale à l’aide d’objets connectés pour le suivi et l’identification en continu des nuisances (gaz, odeurs, bruits, particules, lumière…) en environnements extérieur et intérieur – associent leurs expertises respectives au profit de la ville de demain. L’enjeu : purifier l’air et le surveiller en continu pour éviter que sa pollution ne le rende irrespirable.
Avec son système de dépollution urbain capable d’améliorer la qualité de l’air en abattant les particules fines et les NOx (oxydes d’azote), Kyanos Biotechnologies met les micro- algues au service de l’environnement ! La start-up a ainsi imaginé un arbre algal haut de 5 mètres, qui, tel un « épurateur d’air de nouvelle génération », permet de lutter contre la pollution et le réchauffement climatique. Installé depuis septembre 2020 en plein coeur de Toulouse, au centre des ramblas-jardin, allées Jean-Jaurès, dans le cadre d’une expérimentation Smart City menée par Toulouse Métropole, celui-ci purifie l’air pollué de la ville rose et capte le CO2.
Grâce à un système de pompage, l’air ambiant est aspiré par le bas, remonte à travers une cuve cylindrique où poussent des microalgues, qui absorbent ainsi les polluants présents dans l’atmosphère (les oxydes d’azote et les particules fines) et rejettent un air épuré. Lorsque les micro-algues deviennent trop abondantes, elles sont recyclées en engrais. À la clé, 200 000 m3 d’air traité par an et l’équivalent de séquestration de carbone d’une centaine d’arbres.
Plus d’infos sur www.kyanos-nutrition.com
www.rubixsi.com
Une étude de la société d’investissement britannique Arabesque a révélé courant avril que moins d’1 grande entreprise sur 4 dans le monde est en mesure de limiter le réchauffement de la planète de 1,5 °C d’ici 2050.
Cette enquête, qui a passé en revue de 2015 à 2019 près de 700 grands groupes cotés dans 14 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et la France, a été dévoilée le jour du lancement du sommet virtuel sur le climat organisé par le président américain Joe Biden.
Selon Arabesque, 24,84 % des grandes entreprises cotées dans le monde ont pris des mesures permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5° C. Les entreprises européennes sont les meilleures élèves, en particulier en Suède (50 %), en Allemagne (39,29 %) et en Finlande (33,33 %). La France est juste derrière (32,5 % pour le CAC 40).
Le Royaume-Uni (23,08 %) et les États-Unis (23,08 %) sont, quant à eux, à la traîne, sans parler de la Chine (8,51 %) et de l’Australie (4,55 %). L’étude observe toutefois que 15 % des entreprises cotées de ces 14 pays ne publient pas les chiffres de leurs émissions de gaz à effet de serre. La proportion augmente même à 29 % pour le Hang Seng chinois.
L’objectif de l’accord de Paris signé en 2015 est de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2 °C, si possible de 1,5°C. Mais si ce dernier objectif semble difficilement accessible, celui de 2 °C devrait être respecté par 70 % des grandes entreprises d’ici 2030. À suivre…
Le service européen de surveillance du changement climatique Copernicus nous informe que le climat en Europe a continué de se réchauffer en 2020, les régions arctiques de la Sibérie ayant même connu une année exceptionnelle, avec une température de plus de 4 °C supérieure à la moyenne.
Au niveau mondial, 2020 a été une des 2 années les plus chaudes jamais enregistrées, à égalité avec 2016. Mais elle a été la plus chaude en Europe, où la température moyenne a dépassé de 0,4 °C la température moyenne des 5 années les plus chaudes suivantes (toutes dans la dernière décennie), indique le rapport sur l’état du climat en Europe de Copernicus.
Un réchauffement particulièrement marqué sur la saison hivernale, avec 1,4 °C de plus que le précédent record et 3,4 °C de plus que la moyenne des hivers entre 1981 et 2010.
Et un réchauffement particulièrement perceptible sur le nord-est du continent, notamment dans les zones arctiques de Sibérie, qui ont connu leur année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température de 4,3 °C supérieure à la moyenne. L’Arctique, dans son ensemble, a connu sa 2e année la plus chaude jamais mesurée, à 2,2 °C au-dessus de la moyenne 1981-2020.
La calotte glaciaire arctique a en conséquence été réduite à ses plus faibles surfaces jamais mesurées. Un record absolu de chaleur au-delà du cercle arctique a également été enregistré en juin, avec 38 °C dans la ville russe de Verkhoïansk.
Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, notamment les très puissants CO2 (dioxyde de carbone) et méthane, ont de leur côté augmenté de 0,6 % et 0,8 % respectivement sur l’année, pour atteindre leurs plus hauts niveaux enregistrés depuis le début de leur mesure par satellite, en 2003.
Les résultats de ce rapport annuel, le 4e de Copernicus, sont très loin des objectifs de l’accord de Paris de 2015, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement mondial à + 2 °C, voire + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900). Pour atteindre l’objectif idéal, il faudrait réduire les émissions de CO2 de 7,6 % par an chaque année entre 2020 et 2030.
Pourquoi consacrer ce dossier aux dents et au sourire ? Tout simplement parce que le sujet est encore entouré de nombreux tabous et non-dits.
La bouche et les dents sont probablement des univers que nous connaissons encore trop peu et que nous négligeons souvent, peut-être en raison de notre peur du dentiste. Quant à notre sourire, il est la pierre angulaire de notre beauté et de l’aura que nous dégageons. Encore faut-il en prendre soin…
Voir les articles
Le siwak (Salvadora Persica L) la brosse à dent naturelle !
Dossier beauté : Nos dents nous parlent, écoutons-les !
Dossier beauté : Cultiver un sourire de rêve
Dossier bien-être : Sourire nous rend beaux et contribue à notre bien-être ! Ou tout sourire !
La description botanique du siwak
Le siwak est une espèce végétale appartenant à la famille des salvadoracées (Salvadoraceae), que l’on trouve en Afrique et au Moyen-Orient.
C’est un petit arbre touffu, ressemblant à un buisson, et reconnaissable à son feuillage particulièrement dense. Ce végétal mesure en moyenne 5 mètres de large et peut atteindre une hauteur de 6 mètres. Son espérance de vie est d’environ 25 ans. L’arbre est initialement doux et de couleur blanchâtre et devient ensuite, en vieillissant, rugueux et gris. Il est feuillu pendant toute l’année. L’ensemble des éléments le constituant sont mis à profit en toutes saisons :
- Les feuilles peuvent être mangées cuites ou crues, en salade ou en sauce, comme légume vert. Elles soignent la toux, l’asthme, les rhumatismes et le scorbut. Elles ont un rôle diurétique, tonique pour le foie, astringent pour les intestins, analgésique et vermifuge. Elles sont aussi très utilisées comme antipoison et, notamment, pour traiter les piqûres de scorpions.
- Les fleurs peuvent être employées comme stimulants et comme purgatifs en étant infusées.
- Les fruits sont consommés crus, cuits ou séchés, et servent à la fabrication de boissons fermentées. – La résine peut faire office de vernis en cosmétique.
- En décoction, les racines font baisser la fièvre, traitent les douleurs articulaires, les ulcères, les troubles de la rate, les ulcères gastriques et l’épilepsie…
- Les branches (et aussi les racines) tiennent lieu de brosses à dents végétales.
Histoire et traditions du bâton de siwak
Le siwak est connu depuis très longtemps : les Babyloniens l’avaient déjà adopté 1 700 ans avant J.-C., mais ce sont les Musulmans, avec l’avènement de l’islam au VIe siècle, qui ont permis son essor et sa diffusion.
Entre 500 et 1 500, les grands médecins musulmans, tels que Rhazès (865-925), Albucassis (936-1013) et Avicenne (980-1037) ont fait progresser les connaissances dans l’hygiène bucco- dentaire. Le prophète Mohammed élève le nettoyage de la bouche et des dents au rang de rituel sacré.
Dans son traité médical datant du XIe siècle, Ibn Butlan (1001-1066) recommande le miswak (le siwak) pour le nettoyage dentaire, souvent importé de La Mecque.
Dès le IXe siècle, des explorateurs rapportent l’usage du miswak dans des contrées lointaines à leurs retours d’expéditions. Ainsi, l’allemand Gustav Nachtigal (1834-1885) raconte que les femmes soudanaises de la région du Wadai avaient toujours une brosse à dents végétale au coin des lèvres, « dès qu’elles s’assoient, elles utilisent le siwak de façon élégante au coin de leurs lèvres »*. À la même époque, Eilhard Wiedemann (1852-1928) raconte que les habitants de la Nubie (région historique du sud de l’Égypte et du nord du Soudan) se servent le miswak afin de blanchir leurs dents.
* Gerrit Bos, The miswãk, an aspect of dental care in islam.
Composition et propriétés du bâton de siwak
Si l’utilisation de ces bâtonnets fibreux fait preuve d’une réelle efficacité dans l’élimination de la plaque dentaire, ceci est intimement lié à leur composition chimique. Parmi les nombreux composants du bâton de siwak, on trouve notamment :
- Du fluor,
- Du soufre bactéricide, qui réduit le taux de bactéries dans la cavité buccale,
- Du carbonate de sodium, abrasif doux éliminant les taches et blanchissant les dents,
- De la silice, qui enlève les taches, la plaque dentaire et blanchit les dents,
- De la salvadorine, un alcaloïde aux propriétés bactéricides et anti-inflammatoires et qui, par ailleurs, stimule la gencive,
- Des huiles essentielles, qui vont désinfecter la cavité buccale, donner une bonne haleine et stimuler la sécrétion salivaire,
- Du potassium, du phosphore, du calcium…
Véritable couteau suisse de l’hygiène bucco-dentaire, grâce notamment à ses propriétés antibactériennes et fongicides, le bâton de siwak nettoie les dents en douceur et favorise l’élimination de la plaque dentaire, grâce à ses fibres végétales douces. Il purifie, assainit la bouche et lutte contre la mauvaise haleine. Il protège et apaise les gencives sensibles, aide à diminuer les petits saignements des gencives et favorise le blanchissement des dents.
Outil d’hygiène bucco-dentaire facilement accessible et à faible coût, le bâton de siwak a été recommandé par une déclaration de l’Organisation mondiale de la Santé en 1986. Cette recommandation a été renouvelée en 2000, en association à du dentifrice fluoré. Il est en effet un moyen d’hygiène à la portée des populations les plus défavorisées et permet également un brossage naturel pour tous.

Comment utiliser le bâton de siwak ?
Il faut tout d’abord tremper le siwak dans l’eau pendant 3 à 5 heures, jusqu’à ce qu’il devienne plus mou. On retire ensuite l’écorce sur 1 cm avec un couteau ou une paire de ciseaux. Il est important de bien manipuler le bâton de siwak pour ne pas abîmer les gencives.
Il faut ensuite séparer les fibres de la moelle à l’aide de ses dents en le mâchouillant.
Pour cela, il suffit de mordiller avec les molaires la partie dévêtue du siwak et de le faire tourner à chaque mordillement pour ramollir les fibres.
Ensuite, on place le bâton contre la dent en effectuant une dizaine de mouvements circulaires par dent en veillant à ne pas exercer une pression trop forte.
Il faudra bien penser à brosser la partie mordante des dents avec un mouvement rectiligne simple.
Astuce écolo : lorsque le bâton de siwak sera devenu trop court pour l’utiliser, il vous suffira de le planter en terre et la nature fera le reste.
Pour un usage diversifié et la réalisation de recettes maison, les branches de siwak sous forme poudreuse sont intéressantes. Vous en trouverez en magasins spécialisés*. Elle vous permettra, comme nous le verrons dans les pages Beauté, de réaliser des dentifrices poudre ou pâte. Elle pourra également servi en infusions ou macérâts aqueux, pour composer des bains de bouche ou des dentifrices.
* En magasins bio et sur aroma-zone.com.
Nous l’oublions trop souvent, voire nous l’ignorons, mais notre santé bucco-dentaire est intimement liée à notre santé générale. De l’équilibre buccal dépend notre équilibre global.
Les dents participent ainsi activement à la protection de l’organisme. Elles constituent, avec la bouche, la première porte d’entrée des infections. Pourquoi ?
Eh bien tout d’abord parce que la flore buccale est composée de millions de bactéries amies (saprophytes) et ennemies (pathogènes). Lorsque l’équilibre entre ces 2 familles est rompu, des germes virulents peuvent attaquer les voies aériennes et digestives en déclenchant des infections. Mais, ce n’est pas tout… Les dents, via leurs nerfs, sont directement reliées à la circulation sanguine et aux organes vitaux. Par conséquent, toute infection dentaire non traitée pourra se propager dans l’organisme et induire des maladies graves, voire mortelles (AVC, tendinites, accident cardio-vasculaire, asthme, désordres squelettiques…). Nos experts nous éclairent sur ce sujet des plus passionnant…
Voir les articles
Les Français et leur hygiène bucco-dentaire
Lien entre santé globale et hygiène bucco-dentaire
La santé de nos dents passe aussi par notre assiette !
Une approche holistique des dents
L’hygiène en 5 étapes
1. LE BROSSAGE, C’EST 2 FOIS PAR JOUR, PENDANT 2 MINUTES
Un brossage efficace biquotidien est essentiel pour éliminer la plaque dentaire et les bactéries responsables des maladies parodontales.
Il faut s’assurer d’utiliser une bonne technique de brossage avec la méthode B.R.O.S. Ou la méthode 1-2-3-4 pour les moins de 6 ans.
2. IL FAUT CHANGER LA TÊTE DE SA BROSSE À DENTS (plus écolo que de changer la brosse à dents entière) tous les 3 mois.
3. SAVEZ-VOUS QUE LA BROSSE À DENTS NE NETTOIE QUE 60 % DE LA SURFACE DES DENTS ?
Par conséquent, le brossage doit être complété par un nettoyage minutieux des espaces interdentaires, où prolifère la plaque bactérienne, avec du fil dentaire ou des brossettes, avant le brossage.
La méthode F.I.L. avant le brossage
Voir ci-dessous.
La méthode S.E.T. à chaque brossage
Voir ci-dessous.
4. PRIVILÉGIEZ UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE SANS GRIGNOTAGE pour limiter les attaques acides bactériennes sur les tissus dentaires. Le grignotage favorise les caries car il induit, en permanence, des pics d’acidité de la salive, responsable de l’attaque des dents. La salive ne peut plus jouer son rôle tampon de neutralisateur d’acides et l’environnement buccal devient favorable au développement des bactéries responsables de la carie.

5. LE DÉTARTRAGE OU NETTOYAGE DENTAIRE PROFESSIONNEL fait disparaître les dépôts de tartre et de plaque non éliminés au brossage, qui contribuent aux maladies carieuses et parodontales. Il est conseillé de réaliser des visites dentaires au moins 1 fois par an pour diagnostiquer tout problème bucco-dentaire dès le début et éviter des conséquences sur notre santé générale. Rappelons que, si la plaque dentaire n’est pas correctement retirée lors du brossage, elle se calcifie (durcit) et se transforme en tartre. Une fois formé, le tartre ne peut être enlevé que par un détartrage réalisé par un dentiste.
5 CHIFFRES* QUI EN DISENT LONG
36 % des Français méconnaissent les liens entre santé bucco-dentaire et santé générale.
49 % des Français n’ont pas réalisé de détartrage depuis plus d’1 an.
75 % des Français pensent que la brosse à dents suffit à éliminer la plaque dentaire.
87 % des Français négligent leurs espaces interdentaires.
26 % des Français ne se brossent pas les dents 2 fois par jour.
* Enquête réalisée en France auprès de 29 900 personnes en janvier 2019.

Gingivite et parodontite, kézako ?
Qu’est-ce que la gingivite ?
La gingivite est le stade précoce des maladies parodontales. Elle est réversible. Les signes et symptômes sont des gencives rouges, gonflées et saignantes.
Qu’est-ce que la parodontite ?
La parodontite est une atteinte plus importante du parodonte (l’ensemble des tissus de soutien des dents). Elle est réversible et peut causer la perte des dents. Les signes et symptômes sont des douleurs, des gencives gonflées et saignantes, des mobilités dentaires, des abcès gingivaux…
La maladie parodontale peut se transmettre dans la famille et pas seulement génétiquement.
Les recherches ont montré que les bactéries responsables de la maladie parodontale peuvent être transmise des parents aux enfants et dans le couple par le baiser ou le partage des couverts. 1/3 de la population est génétiquement prédisposé aux maladies parodontales et a un risque de développer une maladie parodontale multiplié par 6.
La parodontite est la 6e cause de complication du diabète et les diabétiques sont 3 fois plus susceptibles de développer une maladie parodontale.
Si le diabète favorise les maladies parodontales, c’est parce qu’il affaiblit le système de défenses ; réciproquement, les maladies parodontales agissent sur le diabète, entraînant un déséquilibre de la glycémie.
Depuis le 1er avril 2019, le bilan parodontal chez le diabétique est pris en charge par l’Assurance maladie.
En raison des changements hormonaux, une femme peut être plus sujette à la maladie parodontale pendant la grossesse. Cette dernière peut également augmenter la gravité de la maladie parodontale préexistante. Une maladie parodontale non soignée peut favoriser des accouchements prématurés, avec un risque accru de bébés de petits poids.
En prévision ou en cas de grossesse, pensez à planifier un examen chez le dentiste. Une invitation à un examen bucco-dentaire de prévention sera envoyé par l’Assurance maladie dès le 4e mois de grossesse.
Le Dr Christophe Lequart, porte-parole national d de l’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire), a eu la gentillesse de répondre à nos questions sur ce sujet encore trop peu évoqué.
Quelles relations entretiennent les dents avec le reste du corps ?
La bouche n’est pas isolée du corps humain. Au coeur de la dent se trouve la pulpe dentaire. Dans la pulpe dentaire se trouvent les vaisseaux sanguins et les nerfs qui irriguent la dent. En conséquence, la dent est en relation avec l’ensemble des organes de notre corps par l’intermédiaire de la circulation sanguine. De la même manière, tout le tissu gingival est vascularisé et cette vascularisation est aussi en relation avec la circulation générale.
En cas d’inflammation ou d’infection au niveau gingival ou au niveau des dents, les bactéries qui sont présentes au niveau de la bouche, d’une dent ou des gencives vont pouvoir se répandre dans le corps via la circulation sanguine et s’installer n’importe où dans l’organisme.
Quel lien entre dents et tendinite ?
Il s’agit de la première interaction entre santé bucco-dentaire et santé générale. Il faut savoir qu’une tendinite peut avoir pour origine une carie dentaire non soignée. Ce sont, en effet, les bactéries présentes au niveau de la carie qui vont se greffer sur le tendon. De nombreux sportifs de haut niveau connaissent bien ce phénomène et font des contrôles annuels afin de ne pas mettre en péril leur saison sportive.
Autre cas possible : l’inflammation d’un tendon va être entretenue par des bactéries venues s’établir sur un tendon, qui est alors fragilisé.
Quel lien entre dents et diabète ?
Il y a eu beaucoup d’études qui ont été faites sur le diabète. L’une des complications du diabète est la parodontite, ou déchaussement dentaire. Un patient diabétique a plus de risque d’avoir un déchaussement dentaire car il a une moins bonne vascularisation au niveau des extrémités et aussi une moins bonne réponse à l’inflammation. C’est pour cette raison que le risque de déchaussement est augmenté.
Ce processus fonctionne dans les 2 sens : un patient diabétique qui a un déchaussement dentaire est susceptible de déséquilibrer la glycémie par l’intermédiaire du médiateur de l’inflammation ; cela va avoir une influence sur la gestion de l’insuline et donc sur la glycémie du patient. Certains patients ont, malgré un traitement médicamenteux pour leur diabète, une glycémie déséquilibrée. On traite alors la parodontite et ils retrouvent une glycémie équilibrée ; en continuant, bien entendu, la prise de leurs médicaments.
Quel lien entre dents et maladies cardio-vasculaires ?
L’endocardite infectieuse est une inflammation de la paroi du coeur. Des bactéries viennent se fixer sur cette paroi. Ceci peut être soigné par des antibiotiques, mais l’on peut aussi en décéder. La première porte d’entrée bactérienne de l’endocardite est la bouche. En cas d’endocardite, un cardiologue va regarder s’il n’y a pas un problème au niveau buccal. Des études plus récentes ont confirmé cette interaction : lorsqu’un patient a une parodontite par l’intermédiaire des bactéries dites du « complexe rouge », cela va favoriser les dépôts de plaques d’athérome au niveau des coronaires et diminuer aussi l’élasticité des coronaires. En conséquence, les risques d’infarctus du myocarde augmentent.
Des études ont été faites sur les AVC hémorragiques. Dans 20 % de ces cas, on retrouve ces bactéries du complexe rouge, responsables des parodontites.
Quel lien entre dents et maladie d’Alzheimer ?
On a retrouvé, chez certains malades, des bactéries du complexe rouge, responsables des parodontites. Cela ne veut pas dire que, pour les AVC ou la maladie d’Alzheimer, les parodontites en sont responsables, mais c’est sans aucun doute un facteur favorisant.
Qu’en est-il des infections pulmonaires ?
Enfin, les infections pulmonaires peuvent également avoir une origine dentaire. On retrouve souvent ce phénomène chez les personnes âgées, les personnes ayant de nombreuses caries non soignées et/ou des maladies gingivales : ils vont inhaler des bactéries susceptibles d’entraîner des infections pulmonaires.
Le mot de la fin ?
La visite de contrôle chez un dentiste doit avoir lieu 1 fois par an. En cas de pathologies chroniques, comme une pathologie cardiaque ou du diabète, il faudra privilégier une consultation semestrielle. Lors de l’examen, le dentiste regardera si des caries ou une maladie gingivale sont présentes et les traitera le cas échéant.
Pour aller plus loin : www.ufsbd.fr
DENTS ET TABAC
Des études ont montré que le tabac peut être l’un des facteurs de risque les plus élevés dans le développement des maladies parodontales. Fumer augmente de 3 à 4 fois la possibilité de développer une maladie parodontale et peut diminuer la réponse au traitement parodontal. Le vapotage est aussi nocif. La chaleur assèche les muqueuses et aggrave le stress cellulaire, favorisant le risque de cancer buccal.
Les maladies parodontales augmentent le risque d’aggravation ou de survenue d’une maladie cardio-vasculaire si une transmission des bactéries buccales se produit.
L’ostéoporose associée à une maladie parodontale peut générer un risque accru de perte de dents en raison de la diminution de la densité osseuse qui soutient les dents. Il est important de demander conseil à son dentiste et de consulter régulièrement.
On n’en a pas toujours conscience, mais notre alimentation contribue fortement à la santé dentaire. Et quand on comprend à quel point cette dernière influence notre santé, on comprend aussi que mieux vaut prévenir que guérir. Malmenée, votre santé buccale vous le rendra au centuple… Œil pour œil, dent pour dent.
Nous sommes d’accord, avoir de belles dents, c’est important pour se sentir bien. Qu’elles soient jaunes ou manquantes, cela peut considérablement modifier un visage et obliger à… serrer les dents. Pas facile de bien mastiquer avec une mauvaise dentition. Or, un manque de mastication diminue les capacités d’absorption des nutriments, alourdit la tâche du système digestif et peut provoquer troubles intestinaux et mauvaise haleine. Mais les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là.
Une bonne santé buccale, ce n’est pas juste un problème esthétique
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une santé buccale déficiente augmente le risque de nombreuses maladies ! Et pas des moindres !
Et si tout partait de la bouche ?
Le lien entre maladie d’Alzheimer et infection buccale a été établi et ce qui n’était qu’une hypothèse il n’y a pas si longtemps encore semble se confirmer. En effet, certaines bactéries sont capables de libérer des enzymes qui ne vont pas se contenter de favoriser l’inflammation au niveau des gencives, mais qui peuvent aussi passer dans le cerveau via le sang et y favoriser des lésions du même type que celles de la maladie d’Alzheimer1. Un lien entre la perte de dents à l’âge adulte et le risque de démence a également été suggéré.
Mais ce n’est pas tout : le risque de cancer de l’oesophage (pas bien loin de la bouche) est triplé en cas de parodontite (infection des gencives) et le risque est aussi augmenté pour le cancer du sein, du poumon, du côlon et de la vésicule biliaire2.
Enfin, la bouche accueille aussi un microbiote. S’il est bien équilibré, il protège de l’apparition de bactéries pathogènes. Très récemment, le lien entre le microbiote buccal et l’obésité a été établi3. Sur 16 espèces différentes de bifidobactéries et de lactobacilles, 8 ont été corrélées au risque d’obésité. Et le plus surprenant c’est que les enfants de 2 ans qui prennent du poids rapidement ont déjà un microbiote buccal qui présente des similitudes avec celui des personnes en état d’obésité.
Le microbiote salivaire des personnes obèses a non seulement une composition différente mais est aussi, comme l’intestinal, moins diversifié. Certaines bactéries normalement présentes dans la bouche sont retrouvées dans les selles, ce qui montre que la salive peut les y transporter.
Et la liste ne s’arrête pas là. Des liens semblent aussi établis avec l’hypertension et même avec la gravité des complications de la Covid-194. Une dent avertie en vaut deux…
1- Periodontal Disease and Periodontal Disease-Related Bacteria Involved in the Pathogenesis of Alzheimer’s Disease. J Inflamm Res. K. Matsushita. June 2020.
2- Periodontal disease and cancer: Epidemiologic studies and possible mechanisms. Peridontol 2000. Ngozi Nwizu. June 2020.
3- Obesity and periodontal disease: A review. J. Family Med Prim. Care. M Kan. 2020
4- Could there be a link between oral hygiene and the severity of SARS-CoV-2 infections? Br Dent J. 2020.
Calcium, magnésium, phosphore, vitamines D : le trio de choc pour croquer la vie à pleines dents !
Le calcium, le magnésium et le phosphore sont les 3 constituants structuraux de base des dents. En manquer augmente les facteurs de risques sur la santé, ainsi que celui de voir se développer saignements de gencives, déchaussements et pertes de dents. Les déficits en phosphore sont très rares, mais il n’en est pas de même pour le calcium et le magnésium. Et pas question de les dissocier car avoir assez de calcium mais trop peu de magnésium affaiblit l’émail.
Au menu, prévoyez donc des yaourts nature, amandes et autres oléagineux, sardines, choux, légumes verts, poisson, graines, quinoa… Certaines eaux minérales contiennent aussi du calcium et du magnésium.
La vitamine D, pas que pour faire de bons os !
Sans elle, pas de fixation du calcium possible. La vitamine D fait pourtant souvent défaut au sein de la population. Au-delà de son rôle connu sur la santé osseuse, elle contribue aussi à une bonne immunité et est anti-inflammatoire. Certaines personnes ont malheureusement des récepteurs à la vitamine D génétiquement moins fonctionnels. Elles présentent alors un risque augmenté de maladies parodontales.
Au menu : œufs et poisson gras. Mais, malheureusement, même une alimentation équilibrée n’est pas capable d’apporter la quantité de vitamine D dont nous avons besoin. Le soleil (qui arrive) va alors avoir toute sa place pour compléter nos apports. Mais lui non plus ne suffit pas toujours. Une petite supplémentation est souvent nécessaire.
Il est préférable de ne pas avoir de dent contre les fruits et légumes !
Pour chouchouter ses dents, les études montrent également qu’il est important d’apporter des antioxydants (vitamine C, vitamine E, bêta-carotène…), mais aussi des anti-inflammatoires naturels. N’hésitez donc pas à vous mettre sous la dent : légumes et fruits de toutes les couleurs, et surtout ceux de couleur orange (carottes, patates douces, oranges, abricots, melons), les légumes à feuilles vertes, le thé vert, des huiles extra-vierges, des noix…
Des bactéries dans la bouche ? Eh oui, notre bouche a son microbiote
Les maladies parodontales n’ont pas qu’une seule cause. Elles ont des origines à la fois génétiques et environnementales. Nous disposons d’une flore buccale (ou microbiote buccal) qui joue un rôle important. L’implication de certaines souches dans l’apparition et la progression de ces pathologies a été établie, alors que d’autres seraient protectrices. C’est pourquoi les dentistes commencent à encourager l’utilisation de certains probiotiques spécifiques à la santé buccale, qui auraient également une action préventive bénéfique.
Il est intéressant de noter que certaines bactéries délétères à la santé buccale semblent ne pas du tout apprécier le thé Oolong. Sa consommation régulière pourrait, dès lors, moduler le microbiote buccal, avoir un effet antipathogène et, ainsi, une action préventive intéressante. Bien sûr, est-il vraiment utile de rappeler que la santé dentaire – et buccale en général – passe aussi par un brossage méticuleux 2 fois par jour, l’utilisation de brossettes interdentaires, une consommation la plus limitée possible d’aliments sucrés et le fait de ne pas fumer ?
Véronique Liesse www.veronique-liesse-nutrition.com Chaîne YouTube : L’Healthentiel
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Le savez-vous ?
Des dents qui s’écartent sont souvent le signe d’une atteinte anormale du tissu de soutien des dents (os et ligaments) et d’une inflammation de la gencive.
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Nov 3, 17:35