La permaculture et l’immobilier
Comme promis dans les précédents numéros, voici ce mois-ci une liste non exhaustive de ce qui peut être mis en place dans un immeuble type.
Proposé par Franck Gougerot
www.larbreimmobilier.com
Conseils habitat, santé énergétique, permaculture et éducation environnementale
Nettoyage des parties communes :
– Chaque habitant s’occupe du ménage (aspirateur et serpillière) de son palier et de l’escalier inférieur (pas plus de 10 mn à chaque nettoyage).
– Si une ampoule est grillée ou pour toute autre anomalie sur son palier, l’occupant passe directement voir le président du conseil ou dépose un petit mot dans sa boîte à lettres.
– Un locataire peut organiser une journée pour fabriquer des produits ménagers maison pour les parties communes.
Les poubelles :
– Un petit briefing peut être organisé sur le tri.
– Le compost : chacun peut se munir d’une petite poubelle dans laquelle il jette ses ordures alimentaires (hors déchets animaux), même le papier absorbant. Chacun la vide dans le composteur et passe un coup de jet d’eau à l’intérieur au-dessus du composteur.
– Les a priori sur les odeurs du compost peuvent disparaître grâce à une petite formation et un emplacement rassurant.
Espace vert :
– Il peut être décidé, dans un premier temps, de ne pas révolutionner, mais d’y aller par étapes : un espace sauvage bien délimité par des petites barrières, un ou deux carrés potagers et une spirale aromatique plus ou moins grands selon la taille de l’espace vert. L’utilisation des techniques de permaculture est indispensable pour un résultat rapide : paillage avec du fumier et des branches pour apporter le carbone sur le long terme, entre autres.
– Installer une petite mare grâce à un bidon coupé en deux sur sa longueur (eau pour les insectes pollinisateurs, notamment).
Toiture-terrasse :
– Placer une ruche grâce à un apiculteur du coin : aucun investissement ou très peu et un peu de miel gratuit pour la copropriété.
– Lever les préjugés sur les abeilles qui piquent : l’apiculteur sera ravi de vous parler de son métier.
– Autre emplacement possible pour les carrés de culture.
Eaux pluviales :
– Récupération des eaux de pluie : placer une citerne ou plus sur les descentes d’eaux pluviales ne nécessite pas un investissement exorbitant et peut-être réalisé par un bon bricoleur.
Prêt des outils :
– Un système très simple qui favorise la construction d’une confiance mutuelle : le propriétaire fait don de son outil à la copropriété. Dès que l’outil est cassé, un nouvel au moins identique (qualité, durabilité, robustesse) est racheté par l’ensemble des utilisateurs (sauf le propriétaire initial). Si l’outil doit être réparé, c’est la personne qui l’utilisait au moment de la casse qui paye la réparation : pas de recherche de coupable (la machine, l’utilisateur, la qualité, la vétusté, etc.). Ce système permet de responsabiliser chacun et le respect mutuel.
Économie d’énergie :
– Isoler les canalisations d’eau chaude dans les parties privatives grâce au tube isolant en mousse : investissement minime et facile à faire par un novice. Organiser une journée d’installation en groupe et mutualiser à l’achat.
– Isoler les canalisations d’eau chaude collective est un peu plus difficile à effectuer selon l’accessibilité des canalisations.
– Isoler les ballons d’eau chaude (cumulus) en réalisant un coffrage avec 10 cm d’isolant. Un bon bricoleur peut s’en charger.
Voilà quelques actions acceptables par le plus grand nombre et faciles à mettre en place dans à peu près toutes les copropriétés de France.