Après le capitalisme
Comment s’émanciper de cette servitude volontaire où consommation et capitalisme riment avec destruction de nos conditions de vie ? Pour rompre avec l’imaginaire de domination rationnelle du monde, hérité de la science et de la philosophie, Pierre Madelin convoque l’écologie politique et appelle à un changement du paradigme qui concerne autant le climat, l’énergie, la démographie, la question animale que l’organisation politique des sociétés.
Pour l’humanité, la crise écologique mondiale constitue sans doute le plus grand défi à relever de son histoire. Même si cette crise ne menace pas sa survie en tant qu’espèce, elle risque d’exacerber les inégalités et les conflits sociaux, de renforcer la concentration des pouvoirs politiques et de détruire durablement les conditions nécessaires à l’épanouissement des êtres humains. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que peut-on faire pour sortir de cette impasse? Comment réinventer une relation moins conflictuelle avec la Terre ?
Avec Après le capitalisme, Pierre Madelin se livre à l’examen des possibilités « révolutionnaires » pour rompre avec « l’imaginaire de domination rationnelle du monde » qui nous a menés au bord du gouffre. Cet imaginaire, lié à l’avènement de la science et de la philosophie modernes (Francis Bacon, René Descartes…), a abouti à un arrimage de la nature à la technique, une métaphysique du progrès, une idéologie de la croissance et du développement, etc. Il estime que la transformation majeure de nos imaginaires demeurera impossible si elle ne s’accompagne pas d’une révolution sociale et politique.
Aussi, sortie de la crise écologique et sortie du capitalisme peuvent donc être considérées comme synonymes, à condition que le capitalisme ne soit pas remplacé par un autre système porteur de ce même imaginaire, comme ce fut le cas des expériences « socialistes » du 20e siècle.
Nov 3, 17:35