Cette habitation écologique est également économique car les principaux matériaux utilisés pour la construction se trouvent facilement sur place et ont un coût très faible : le sable, la terre, l’argile, la paille et le bois.
Les premiers habitats construits par l’Homme étaient en terre et la construction de maison en terre est, depuis des millénaires, restée d’actualité. De la terre et de l’eau suffisent encore pour fabriquer bon nombre de nos objets usuels (terre cuite, porcelaine, céramique…) et même lorsqu’on y regarde de plus près, plâtre, ciment et béton ne sont que de la terre (plus ou moins transformée) à laquelle on ajoute de l’eau pour obtenir un matériau des plus solides.
Argile, gypse, sable, gravier sont des matériaux naturels inépuisables qu’il est facile de lier ensemble afin d’obtenir des parois de construction que l’on met à la forme et aux dimensions souhaitées. Et si la maison est déjà en sommeil dans la terre du terrain que l’on possède, pourquoi acheter à l’extérieur une construction qu’il suffit d’ériger ?
Le père du concept d’EcoDome est Nader Khalili, un architecte américain d’origine iranienne (il a fait ses études en Iran, en Turquie et aux USA), concevait à l’origine des gratte-ciels. Puis, à la suite d’une demande de la NASA, il a élaboré un concept de maison pour les missions spatiales sur la lune, ceci en utilisant le matériau disponible localement : la poussière lunaire. Nader Khalili a passé 5 ans a sillonner en moto les déserts iraniens, aidant les populations locales à construire des maisons en terre et améliorant d’année en année ses recettes (l’Iran est un pays fortement sismique). Il reçoit le prix Aga Kahn d’Architecture en 2004. En 1988, un village expérimental fut construit au nord de Los Angeles, dans une région désertique. Sur les plans environnementaux et socio-économiques, c’est à dire à tous les plans, le concept est franchement génial.
« Je n’ai rien inventé. Toutes les civilisations méditerranéennes ont utilisé la terre sur laquelle elles vivaient pour bâtir (…) Imaginez un monde où tous les réfugiés ont un abri. En plus, cela ne coûte rien », déclare Nader Khalili.
« Les Nations-Unies s’intéressent aussi au principe. Et de fait, le Haut Comité pour les réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) ont envoyé des représentants à Hesperia étudier les réalisations de Nader Khalili, avant de les utiliser pour abriter les réfugiés des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005. »
Comme dans les églises, la structure en dôme permet, par gravité, le maintien de l’ensemble de la structure. Des constructions droites (avec un toit ordinaire) sont également possibles et sont également très solides.
L’inertie thermique de la construction est très bonne. Idem pour l’isolation thermique (les murs sont épais). Le plastique des sacs empêche les remontées d’eau du sol par capillarité.
En secteurs fortement déboisés (Haïti, Afrique subsaharienne etc.) le concept d’EcoDome apporte un avantage majeur : sa construction ne nécessite pas de bois (pas de charpente).
La construction en sacs de terre est basée sur l’utilisation de sacs remplis de terre et du fil de fer barbelé. C’est très peu coûteux, mais nécessite de la main d’œuvre.
Cette technique de construction naturelle a évolué à partir de la construction militaire des ‘bunkers’ et des méthodes de digues temporaires de lutte contre les inondations. La technique exige des matériaux de construction très simples : sacs solides, remplis avec de la terre et d’autres matériaux inorganiques généralement disponibles sur le site (comme le sable, le gravier, l’argile ou des pierres volcaniques concassées). Les murs sont progressivement mis en place en empilant les sacs en quinconce (comme en maçonnerie).
Les murs peuvent être courbés pour une meilleure stabilité latérale, formant ainsi des pièces rondes et des plafonds en forme de dôme comme un igloo. Pour des bâtiments à parois droites de plus de 5 m. de longueur, il convient d’ajouter des contreforts.
On stabilise l’édifice en plaçant du fil de fer barbelé entre les rangées. On peut aussi utiliser de la ficelle enroulée autour des sacs afin de lier les rangs entre eux, ceci sert à maintenir la structure d’ensemble et la renforcer. Des tiges d’armature peuvent être martelées dans les parois, notamment dans les angles et près des ouvertures.
La structure est généralement finie avec du plâtre, du stuc ou des briques à la fois pour évacuer l’eau et prévenir toute dégradation liée à l’action du soleil. Cette technique de construction peut être utilisée pour des abris d’urgence, des logement temporaires ou permanents, des granges et bien d’autres structures.
On peut utiliser divers types de toitures. Les toits en dôme sont des extensions de la paroi qui forment des voûtes ou des coupoles. Les voûtes et les dômes de terre sont très peu coûteux à construire, mais les rendre imperméables est un processus complexe et coûteux dans les régions humides. Il est plus facile de construire des bâtiments rectangulaires et circulaires avec des toits en bois ou en métal dans le style architectural local.
Fenêtres et portes peuvent être formées avec un linteau en maçonnerie traditionnelle ou avec encorbellement ou avec la technique de la brique arcade, généralement pour des formes temporaires. La lumière peut également être introduite par des puits de lumière, des tubes en verre à bouchon, ou des bouteilles qui sont placés entre les rangées de sacs au cours de la construction.
- Les fondations
Les fondations sont souvent faites de sacs de graviers, ou du ciment armé. Les sacs de terre doivent être placés au moins 15 ou 30 cm au-dessus du sol.(Ce n’est pas le cas pour ceux en ciment) Il est important d’utiliser du ciment près du sol avant d’empiler les sacs de gravier, de sable, ou de terre.
- Les types de sacs
Le plus populaire est fait de polypropylène tissé, tel que le type utilisé souvent pour transporter du riz ou d’autres céréales. Le polypropylène est choisi pour sa résistance aux dégâts des eaux, à la pourriture et aux insectes.
- Les Remplissages
On utilise généralement du matériau non organique, mais il est possible d’utiliser des matériaux organiques (comme des balles de riz). Le matériau de remplissage le plus courant est la terre avec de l’argile (entre 5 et 50%). Les sacs de terre compactée forment des unités structurelles, mais ne peuvent résister à un trempage prolongé. Les sacs de sable et de gravier peuvent résister dans des conditions d’inondation prolongée. Mais la plupart du temps, les sacs de sable ne sont pas assez solides sans contreventement temporaire et l’ajout d’une peau structurelle. On peut stabiliser la terre avec du ciment, de la chaux ou du bitume pour renforcer l’étanchéité et la solidité (ce n’est pas nécessaire pour le plâtre structurel).
Les propriétés d’isolation thermique sont importantes dans les pays qui connaissent d’importantes variations de température. La roche volcanique concassée, la pierre ponce ou de riz, les coques ont de très bonnes valeurs d’isolation (meilleures que l’argile ou le sable). Mais il ne faut pas utiliser des matières organiques putrescibles ou biodégradables pour les murs porteurs. On peut les utiliser comme remplissage entre des postes. À défaut de gravier léger, on peut utiliser des déchets en plastique comme isolant de remplissage dans les sacs de terre.
Les propriétés de masse thermique du matériau de remplissage sont importantes pour les climats qui connaissent de fortes variations de température chaque jour. Les murs de terre massifs idéal sont une solution idéale pour les climats doux grâce à l’effet d’inertie. La terre ou le sable ont d’excellentes propriétés de rétention de la chaleur, et lorsqu’il l’isolation l’extérieure de la maison est bien faite, ces matériaux sont une bonne solution pour des bâtiments solaires passifs dans les climats froids.
- Le plâtre
Quand le remplissage contient beaucoup d’argile, les plâtres faits avec de la chaux ou seulement de la terre sont meilleurs. Un mur de terre doit respirer et se dessécher, en particulier dans les climats où les températures descendent en-dessous de zéro.
Dans les climats chauds, on peut utiliser du stuc de ciment. Le stuc de ciment est une bonne solution sur de la terre stabilisée près du sol : la pluie s’infiltre à l’intérieur puis reflue.
Mais, souvent les plâtres de chaux ou de terre sont la meilleure finition. Le ciment est trop rigide et ne se dilate ni ne se contracte pas comme un mur de terre. On peut commencer la finition avec de la terre et utiliser de la chaux par-dessus. De plus, il est plus facile de réparer la chaux.
- Renforcement pour les zones à risques
Tout d’abord, choisir un emplacement solide pour le bâtiment. La forme régulière de la structure et l’écartement des parois sont deux critères importants. Des normes internationales existent pour des contreventements pour la construction en terre dans différents types de zones à risques sismiques. Il arrive que l’on utilise des contreforts renforcés de ciment avec ancres de mortier ainsi que du barbelé renforcer la solidité des bâtiments publics dans les zones à risque sismique.
Il faut renforcer les angles avec du fil barbelé et utiliser un maillage de filet de pêche en nylon sous le plâtre. C’est important de protéger les sacs des rayons du soleil avec du plâtre rapidement. Autre impératif : finir le mur en haut avec une poutre de liaison en ciment armé.
Comme avec les murs géotextiles de soutènement, une construction en sacs de terre bien réalisée peut résister à des tremblements de terre en raison de sa flexibilité.
À terre crue, le pisé, la terre cuite (brique) possèdent des qualités tout à fait remarquables, notamment, au niveau de leur inertie thermique de 12h (ce qui amortit les variations de température). Les caractéristiques d’isolation thermiques de la terre plutôt moyennes (lambda = 0,850) peuvent être améliorées par l’ajout d’isolants comme la paille ou les copeaux de bois pendant la construction.
Angélina a sauté le pas de l’auto-construction et a construit sa maison avec des sacs de sable pour un total de 5000 euros. Les avantages de la construction en sacs de sable sont nombreux. En plus d’être une habitation très solide, la maison en sacs de sable est une maison alternative qui résiste au feu et aux tremblements de terre. Nul besoin de s’y connaître dans la construction et nul besoin d’un architecte, tout le monde peut se lancer dans l’aventure de l’auto-construction de cette maison de sacs de sables.
Lorsque la jeune femme a commencé à bâtir sa maison, il n’y avait ni eau ni électricité sur le terrain. Angélina a installé des panneaux solaires ainsi que des toilettes sèches.
Elle explique qu’en faisant le choix d’être autonome, le plus difficile est de trouver de l’eau. Avec un peu d’ingéniosité, on peut très bien vivre sans électricité. Elle a, par exemple, remplacé le réfrigérateur par des pots en terre partiellement enterrés. Pour l’eau, elle a creusé un puit et elle récupère l’eau de pluie.
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Sacs en polypropylène : Les sacs en polypropylène tissé sont l’alternative aux sacs plastiques utilisée principalement par la grande distribution. Ils sont composés de fines lamelles entrecroisées de 2 à 3mm d’épaisseur pour former des petits carrés. Ces sacs sont connus pour leur résistance et leur solidité qui est assurée par l’apposition d’une couche de plastique (BOPP) par-dessus le maillage. Ces sacs sont alors solides, étanches et lavables ce qui a su convaincre une large majorité.
Toilettes sèches : Les toilettes sèches, aussi appelées toilettes à compost, toilettes à litière (sèche) ou TLB (toilettes à litière biométrisée), sont des toilettes qui n’utilisent pas d’eau. L’intérêt d’assainissement écologique est de récupérer les excréments pour une valorisation séparée ou non, pour en faire du compost ou de la biométhanisation. L’urine séparée à la source sert alors d’engrais plus directement assimilable par les cultures sous conditions.
Panneaux solaires : ?Le Gouvernement débloque des moyens considérables (plus de 9 milliards d’euros) pour soutenir les Français et les accompagner dans leur prise d’autonomie !
Votre installation est financée par le plan d’État 2023. Pensez aux économies colossales réalisées sur vos factures !
L’installation de panneaux solaires photovoltaïques peut s’avérer très intéressante pour réduire sa facture d’électricité. Sur le long terme, elle peut se convertir en levier de pouvoir d’achat. Toutefois, elle représente un investissement non négligeable au 2 juil. 2022.
Au 1er trimestre 2021, Enedis comptait plus de 100 000 clients raccordés en autoconsommation voltaïque. Ils étaient seulement 3 000 en 2015. L’installation de panneaux solaires en toiture séduit de plus en plus de ménages. Face à l’augmentation des prix de l’électricité et pour favoriser l’indépendance énergétique de la France, selon un sondage IFOP de 2022, 69 % des consommateurs affirment être disposés à installer des panneaux solaires photovoltaïques chez eux.
Chauffe-eau solaire : Le chauffe-eau solaire permet de capter la lumière du soleil et ensuite de réchauffer l’eau que vous pouvez utiliser dans votre logement pour l’eau sanitaire.
Le chauffe-eau solaire est composé de 3 équipements :
- Un panneau thermique, qui capte le soleil et est placé sur le toit
- Un réservoir pour stocker l’eau chaude
- Les accessoires, pour transposer l’énergie solaire entre le panneau thermique et le réservoir. Comme une pompe ou un circulateur ou bien un régulateur thermique