Appelé également dent de lion, le pissenlit (Taraxacum) est une plante de la famille des Astéracées, qui comporte un pédoncule rempli de latex avec, à son bout, une inflorescence contenant des fleurs ligulées jaunes. La particularité du pissenlit est de n’avoir pas de tige. Ses feuilles bractées possèdent des lobes plus ou moins profonds, mais toujours très pointus. Si le pissenlit est facilement reconnaissable par sa fleur jaune ou ensuite par son aigrette, les similitudes avec d’autres plantes de la même famille sont souvent trompeuses hors floraison.
4 exemples de plantes sosies (ou presque) du pissenlit
Le liondent (Leontodon)
Quelles différences ?
Les dents de ses feuilles sont longues et plus étroites que pour le pissenlit. Ses fleurs ressemblent à celles du pissenlit, mais elles sont enveloppées de bractées vertes très fines terminées par une pointe noire.
Le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus)
Quelles différences ?
Le laiteron maraîcher a des allures de pissenlit, mais possède une tige qui part ensuite en ramifications. Rappelons que le pissenlit ne possède pas de tige. Sa rosette a un cœur pelucheux différent de celui du pissenlit.
La picride (Picris)
Quelles différences ?
Comme le laiteron, la picride possède une tige dressée et ramifiée. Ses fleurs sont plus petites que celles du pissenlit.
La porcelle enracinée (Hypochaeris radicata)
Quelles différences ?
Les dents de ses feuilles ont une forme plus arrondie que chez le pissenlit ou le liondent, et les capitules floraux sont portés par de hautes tiges fines et ramifiées. L’extérieur de la fleur est grisâtre, alors que le cœur est d’un jaune vif.
Pas d’inquiétude si vous avez du mal à les distinguer, ces plantes sosies du pissenlit sont, elles aussi, comestibles et délicieuses. Ouf !
Bon pour la santé et la peau !
Riches en lactones sesquiterpéniques, qui confèrent au pissenlit son goût amer si caractéristique, les feuilles de pissenlit stimulent la sécrétion de bile et facilitent son évacuation, pour une bonne digestion.
Particulièrement diurétique, le pissenlit agit sur les sphères hépato-biliaire, urinaire, articulaire, digestive et dermatologique. Préparées en tisane, les feuilles se révèlent donc un excellent détoxifiant pour l’organisme (comptez 10 g de feuilles séchées pour 150 ml d’eau de source frémissante).
Quelles parties du pissenlit cueillir ?
- Les feuilles du pissenlit se consomment aussi bien en salade qu’en légume cuit. Mais ce ne sont pas les seules parties comestibles de la plante.
- Les boutons floraux qui sont encore cachés au cœur de la rosette sont, eux aussi, délicieusement tendres.
- Les fleurs, au goût de miel, peuvent également ensoleiller les salades ou même entrer dans vos préparations sucrées.
- De manière plus surprenante, les racines peuvent aussi se manger, comme des salsifis. Grillées, puis moulues, elles se métamorphosent en un succulent succédané au café.
Comment préparer les feuilles de pissenlit ?
Il suffira de bien les nettoyer à l’eau claire. Procédez à plusieurs rinçages. Bien essorées, ces feuilles se conserveront quelques jours au réfrigérateur dans un récipient fermé, de préférence en verre. Les feuilles de pissenlit sont délicieuses en salade (gros coup de cœur personnel pour la salade de feuilles de pissenlit avec écrasé de pommes de terre) ou en poêlée. Miam !
Comment préparer les fleurs de pissenlit ?
Vous prendrez soin, tout d’abord, d’étaler les fleurs sur un linge blanc et de les laisser au soleil environ 1 heure, le temps que toutes les petites bêtes qui s’y cachaient se soient éloignées.
Séparez ensuite les pétales jaunes des sépales verts et des tiges. Les pétales devront être consommés rapidement.
Ajoutez des pétales dans vos salades de fruits pour leur apporter de délicieuses notes miellées.
Réaliser des condiments à partir des boutons floraux
Lactofermentés, les boutons floraux du pissenlit deviennent de délicieux condiments qui ne sont pas sans rappeler les câpres. Incroyable, non ?
Comment les préparer ? Ébouillantez un bocal en verre, ainsi qu’une petite soucoupe de diamètre inférieur à celui du bocal. Placez les boutons floraux lavés dans le bocal. Ajoutez 1 pincée de gros sel et quelques feuilles d’estragon frais ou séché. Couvrez avec du vinaigre (blanc, de cidre ou de vin blanc, bio de préférence et avec au moins 5 % d’acidité). Posez la petite soucoupe sur les boutons afin d’éviter qu’ils surnagent au-dessus du niveau du vinaigre. Placez au réfrigérateur et patientez 1 mois (si vous y arrivez !) avant de consommer.
Utilisez-les ensuite comme des cornichons ou des câpres. Un régal !