« Les gens devraient manger des aliments naturels complets, surtout des céréales, des fruits, des légumes, des fruits à coque et des graines. Ce régime alimentaire suffit à nos besoins. Nous devrions vivre nonagénaires ou centenaires sans attraper de maladies. »
John Mackey, cofondateur de Whole Foods Market
Mincir en bonne intelligence est une affaire de santé publique. Bien comprendre les rouages de l’alimentation est l’une des priorités pour s’alléger et retrouver un bel équilibre. La malbouffe et la surbouffe ont, en effet, engendré des états inflammatoires chroniques, à l’origine de nombreuses maladies modernes. Surpoids, sédentarité, mauvaises habitudes alimentaires ont entraîné des pathologies lourdes, qu’il convient d’enrayer au plus vite. Les nouveaux régimes (qui ne portent pas forcément bien leur nom puisqu’il s’agit davantage de nouvelles habitudes alimentaires) ne sont ni dogmatiques, ni restrictifs, bien au contraire. Ils apportent des pistes particulièrement intéressantes quant au rééquilibrage alimentaire et soulèvent des problématiques de santé non négligeables. Partons à leur découverte, sous l’œil avisé de nos experts.
Comprendre le mécanisme de stockage des graisses
Saviez-vous que la graisse représente 10 à 14 % du poids du corps de l’homme et de 18 à 22 % du poids du corps de la femme ? Réserve de carburant, elle est fabriquée à la fin de chaque repas à partir d’une faible partie des sucres contenus dans les aliments, et stockée à l’intérieur de cellules spécialisées, appelées adipocytes. L’ensemble des adipocytes (environ 35 milliards) constitue le tissu adipeux. Celui-ci prédomine chez l’homme dans le haut du corps (abdomen et thorax), tandis que, chez la femme, il est plutôt abondant dans la partie inférieure.
Impossible de comprendre le mécanisme de stockage des graisses sans s’intéresser à l’insuline, sécrétée par le pancréas, l’hormone qui nous fait grossir en cas d’excès de sucre.
Cette hormone assure l’absorption de tous les types de sucres par les cellules du corps, en particulier les muscles. Elle est également responsable du stockage et du maintien de la graisse à l’intérieur des adipocytes.
Lorsque la consommation de sucres de toutes sortes augmente, le mécanisme d’absorption est perturbé, la sensibilité de la cellule à l’insuline diminue et une résistance à l’insuline se produit avec le temps. Au lieu d’être absorbés efficacement par les cellules, les sucres sont alors transportés par le sang vers le foie, où ils seront transformés en graisse, puis stockés dans les adipocytes (les cellules, réservoirs à graisse). C’est ce que l’on appelle la lipogenèse. Le glucose étant la première source d’énergie de notre corps, le foie et les muscles emmagasinent l’excès de sucre sous forme de glycogène, avec une capacité de stockage de 4 jours environ. Une fois cette réserve de sucre épuisée, le corps ira chercher la graisse logée dans les adipocytes pour la renvoyer vers le foie, qui la transformera à son tour en une source d’énergie alternative pour les cellules : les corps cétoniques, ou cétones.
C’est la lipolyse. Véritable « combustion des graisses », la lipolyse pourrait, de manière imagée, être comparée à la fonction pyrolyse du four de votre cuisine. Dans cette opération, notre organisme fait de l’autophagie, c’est-à-dire qu’il va se nourrir de ses réserves inutiles pour fournir de l’énergie à notre corps.
La compréhension de ces mécanismes est fondamentale pour accéder par soi-même à la perte de poids. Nous en reparlerons un peu plus loin dans le cadre de l’alimentation cétogène.
De l’intérêt de la balance à impédancemètre
L’IMC – ou indice de masse corporelle –, formule mathématique qui exprime la corpulence par le rapport du poids sur la taille au carré, ne prend pas en compte la morphologie réelle de l’individu, ni sa masse musculaire. Que vous fassiez ou non du sport et que vous ayez ou non des kilos à perdre, l’acquisition d’une balance à impédancemètre peut se révéler très utile.
Elle fournit en effet une analyse corporelle détaillée en mesurant les différents éléments suivants : poids, indice de masse corporelle, taux de masse grasse (taux de graisse), masse hydrique, masse maigre et métabolisme de base (ou basal). Elle fonctionne sur le principe de la bio-impédance, ou impédance bioélectrique. Autrement dit, elle utilise un faible courant électrique sinusoïdal pour évaluer les valeurs biologiques du patient. Ce pèse-personne permet une lecture graphique simplifiée de ces valeurs. Ce courant n’est physiquement pas ressenti puisqu’il est de l’ordre du milliampère, mais il reste pourtant déconseillé aux sujets porteurs de dispositifs médicaux intra-corporels et aux femmes enceintes à grossesse évoluée.