Le 20 mars est désigné comme le premier jour du printemps sur notre calendrier, mais, en fait, il marque l’équinoxe de printemps. Pour la médecine traditionnelle chinoise, nous sommes entrés dans l’énergie de la saison début février, à la deuxième nouvelle lune après le solstice d’hiver.
L’organe le plus concerné par ce mouvement est le foie, et plus précisément le couple de méridiens foie/vésicule biliaire, au rôle très important. Leur saison est reliée à l’énergie du bois, associée à la saveur acide, à la couleur verte, à l’émotion colère et à la vue.
Fatigue générale, manque de tonus, teint terne et brouillé, digestion ralentie… sont les signes d’un encrassement. C’est le résultat d’une production trop importante de toxines (déchets indésirables), due essentiellement à une alimentation hivernale trop abondante, trop riche en « mauvaises » graisses, en protéines carnées, en sel et en sucre, composée de trop d’aliments raffinés et industriels, carencée en fruits et légumes.
Si aider son foie en pratiquant une cure de plantes dépuratives, telles que le chardon-marie, le desmodium, le radis noir, l’artichaut, la racine de pissenlit, le romarin, le chrysanthellum, etc. s’avère indispensable, il est essentiel d’adopter une diététique « amie » du foie, à visée détoxifiante et antioxydante.
Ainsi, il est recommandé de :
- privilégier les légumes et les fruits avant tout autre groupe alimentaire ;
- favoriser les protéines végétales, comme les céréales complètes, en réduisant toutefois le blé, qui est la plus encrassante (gluten) et acidifiante : sarrasin, quinoa, riz, millet… Ainsi que les légumineuses et les oléagineux (légumes secs, fruits secs à coque et graines diverses) ;
- préférer le poisson (surtout gras car riche en oméga 3) et la viande blanche (modérément) à la viande rouge, et supprimer totalement la charcuterie ;
- consommer les produits laitiers de chèvre et brebis uniquement avec modération (pas plus de 3 produits laitiers par semaine dans l’idéal, ou tout au moins un seul par jour) ;
- prioriser les bonnes graisses végétales issues d’huiles de première pression à froid ;
- introduire des aliments « vitalité », comme les graines germées, les algues, les aliments crus (tout en respectant sa propre capacité métabolique à l’égard des crudités) ;
- préférer les cuissons à la vapeur douce ou à l’étouffée ;
- consommer abondamment des aliments contenant des antioxydants : sélénium (la championne étant la noix du Brésil ; ne pas dépasser 8 noix environ par jour et attention à leur moisissure, qui peut être toxique), vitamines A, C et E, riches en flavonoïdes, comme le persil, le thym, le thé vert, les baies (mention particulière à la fraise, très antioxydante), la pomme, le céleri, le cacao, le soja et les légumineuses, ou encore le gingembre et le curcuma, anti-inflammatoires ;
- limiter la consommation de café, d’alcool, limiter les produits raffinés (céréales « blanches », par exemple), supprimer les aliments transformés et tous les sucres ajoutés.
En retenant que notre foie adore particulièrement :
- les « verdures » et les jus verts riches en chlorophylle: salades composées de roquette, cresson, épinards et autres jeunes pousses amères de printemps, soupes d’orties et de fanes de légumes nouveaux (carottes, radis, navets, blettes…), jus de légumes ;
- les choux de toutes sortes, dont la teneur en vitamine C et en composés sulfurés leur confère une action détoxifiante. Ainsi que les radis, navets, raifort... et tous les alliums : ail et ail des ours, échalote et oignon, ciboulette, poireau ;
- l’artichaut, qui est le plus riche en polyphénols de tous les légumes ;
- l’avocat et les noix, qui stimulent la production de glutathion (antioxydant essentiel stocké dans le foie, qui permet à l’organisme de se débarrasser des toxines et polluants) ;
- le pamplemousse et le citron, qui contribuent à la purification hépatique ;
- le curcuma, qui améliore la production naturelle de bile.