L‘équilibre acide-basique fait partie des grands équilibres métaboliques à respecter si l’on veut rester en bonne santé. Ainsi, le pH du sang doit se maintenir dans une zone étroite située entre 7,38 et 7,42 (sur les bandelettes des tests couramment vendues, on lira 7 et 7,50), et ce malgré les quantités (parfois importantes) d’acides générés dans le corps du fait de la transformation des aliments et du fonctionnement même de nos cellules.
Pour stabiliser le pH dans ces limites et conserver un bon fonctionnement cellulaire, l’organisme est doté de systèmes régulateurs :
des systèmes « tampon », qui neutralisent instantanément l’excédent d’acidité (ils sont à l’intérieur même des cellules du sang, des muscles, de l’os…) ; puis ce sont les poumons qui prennent le relais quelques minutes après ; et, enfin, les reins dans les heures et les jours qui suivent.
Le problème est que ces systèmes deviennent insuffisants si les substances acides générées par l’alimentation (excès d’aliments acidifiants, manque d’aliments alcalinisants), le stress, l’environnement polluant dépassent les capacités de neutralisation de l’organisme.
Il s’ensuit une acidification latente et chronique des tissus. On parle d’acidose chronique à bas bruit, source de nombreux troubles de santé, qui affecteront, suivant le terrain de chacun :
- Au niveau intestinal : baisse de l’activité enzymatique et perturbation de la flore intestinale, entraînant flatulences, ballonnements, alternance diarrhées/constipation…
- Au niveau de la peau : sueur acide, odeurs corporelles, dermatoses, mycoses…
- Au niveau des reins : risque de calculs et d’infections urinaires.
- Au niveau cardiovasculaire : hypertension artérielle, artériosclérose…
- Aux niveaux articulaire, des tendons et des muscles : arthrite, tendinites, crampes…
- Au niveau du métabolisme : altération des réponses hormonales et insulinorésistance (risque de diabète), prise de poids par ralentissement du métabolisme…
- Au niveau de la sphère ORL : sinusites, rhinites, bronchites chroniques…
Installation d’une fatigue chronique : un environnement acide entrave la production d’énergie des cellules du corps et diminue les réserves d’oxygène disponibles pour leur fonctionnement.
Or, cette acidose chronique à bas bruit est le « berceau » d’un nombre toujours plus important d’affections, telles que le cancer, le diabète de type 2, les maladies auto-immunes, les pathologies articulaires, de la sphère ORL, de la sphère digestive, de la peau, les maladies cardiovasculaires, neurologiques, dont Alzheimer…
L’adoption d’une alimentation respectant l’équilibre acido-basique est le premier acte de prévention.
Mais comment s’y prendre ?
– en retenant qu’un régime riche en sel (qui apporte trop de sodium), en protéines animales (viande, poisson, laitages), en produits céréaliers (surtout raffinés), en graisses trans (graisses industrielles : des plats préparés, frites, nuggets, cookies, brioches, cakes… des margarines hydrogénées…) est acidifiant, tandis qu’un régime riche en végétaux, qui apporte beaucoup de potassium et riche en oméga 3, est alcalinisant (ou basifiant) ;
– en veillant à l’équilibre acido-basique « dans chaque assiette » : c’est-à-dire en apprenant à compenser à chaque repas le volume d’aliments acidifiants par un volume plus important d’aliments alcalinisants. Cela afin de consommer environ 70 % de produits alcalinisants et 30 % de produits acidifiants.
Un déjeuner type consistera donc à :
- ne pas cumuler les protéines animales : par exemple, consommer des crevettes en entrée, puis un blanc de poulet dans le plat principal ;
- ne pas combiner les protéines animales et végétales (céréales et légumineuses) : par exemple, saucisse + lentilles ou escalope de bœuf + pâtes ou maquereau + riz, etc.
Mais plutôt à :
- commencer par une portion de crudités, qui apportent des enzymes que la cuisson détruit (salade, légumes râpés…) arrosées d’un filet d’huiles équilibrées en oméga 3, 6 et 9 (par exemple, olive-colza) ;
- associer une bonne part de légumes cuits – de préférence à la vapeur douce ou à l’étouffée, ou rapidement sautés au wok – à la protéine du plat principal ;
Et à éviter le fromage ou un dessert lacté sucré en fin de repas, qui bloqueraient la digestion et acidifieraient l’organisme ! Si l’on ne peut pas se passer de dessert, mieux vaut opter pour des fruits secs oléagineux (amandes, noix…), une compote sans sucre ajouté ou un fruit cuit sans sucre ajouté (pomme au four, poire pochée, pruneaux…), ou 2 carrés de chocolat noir à 85 % de cacao minimum.
Ci-dessous un exemple de menu pour 4 personnes respectant l’équilibre acido-basique :
ou Plat principal avec protéines végétales
Et éventuellement un dessert alcalinisant très peu sucré