2 pratiques communes à éviter
Le réchauffement climatique est dû à la présence de gaz dans l’air et, notamment, de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote. Ces gaz proviennent de diverses activités humaines, comme les industries, les gaz d’échappement ou encore l’agriculture intensive.
Pour diminuer votre impact écologique au jardin, voici 2 méthodes culturales, communes aux agriculteurs et aux jardiniers, à éviter :
– Le labour, une fausse bonne idée
Considéré pendant longtemps comme une étape incontournable avant la mise en culture d’une parcelle, le labour a des effets positifs et immédiats sur le rendement. Il permet, entre autres, le désherbage et l’enfouissement de la matière organique. Le retournement de la terre favorise l’aération et l’imbibition du sol (capacité du sol à se gorger d’eau), ainsi que la remontée de la fertilité.
Mais le labour a aussi des effets néfastes à long terme sur la fertilité de la terre, ainsi que sur le climat ! Le retournement de la terre a un impact sur les vers de terre et les micro-organismes du sol, qui se retrouvent dans des strates non adaptées à leur milieu de vie. Le sol nu est davantage sujet à l’érosion et retient moins bien les ions et les minéraux. L’aération du sol provoque une augmentation de la respiration et un appauvrissement rapide de matière organique, ce qui entraîne la hausse du taux de CO2 dans l’air.
Comment faire pour que le carbone reste dans le sol et ne soit pas libéré dans l’atmosphère ? En utilisant des outils tels que la gélinette, qui aère les sols compactés ou tassés sans trop les perturber.
– L’importance de maîtriser l’irrigation
Une des causes d’émission de gaz à effet de serre est l’irrigation par inondation des sols.
Dans un sol aéré, la matière organique respire et produit du CO2 ; dans un sol inondé (sans air), certaines bactéries respirent du CO2 et produisent du méthane. En parallèle, d’autres bactéries puisent les nitrates du sol et produisent du protoxyde d’azote (ce processus est appelé la dénitrification).
Plus il y a d’eau dans le sol, plus la dénitrification est importante. Les sols agricoles (et potagers) sont souvent très riches en engrais azotés et bien irrigués, ce qui favorise la formation de protoxyde d’azote.
Pour éviter cela, il faudrait arroser moins et plus souvent.
Source : www.jardiner-autrement.fr