Le capteur solaire à air SolarVenti
par Dimitri Duraj
L’effet de serre, c’est pourtant grâce à lui si l’on peut vivre sur terre. Il maintient une température moyenne de 15 °C à la surface du globe. Sans effet de serre, cette température serait de -18 °C ! L’effet de serre, c’est exactement ce que va utiliser le capteur solaire à air SolarVenti pour apporter de l’énergie universelle et gratuite. Pour comprendre ce principe, il suffit de se placer derrière une vitre par temps clair. On ressent tout de suite cette sensation de chaleur. Mais d’où vient-elle ?
En fait, le soleil émet 2 types de rayons : les UV (ultraviolets) et les IR (infrarouges). Ce sont ces derniers qui nous intéressent. Les IR que nous envoie le soleil traversent les différentes couchent de l’atmosphère, viennent « frapper » la matière qui nous entoure et, par un phénomène physique, la réchauffent. C’est le rayonnement. Quand cette matière est une vitre, ils la traversent et réchauffent l’intérieur de la pièce.
Plus il fait froid, plus les rayons sont longs ; et, inversement, plus il fait chaud, plus ils sont courts. Quand ils arrivent de l’extérieur et qu’ils pénètrent à travers la vitre, ils vont loin dans la pièce. Mais la température intérieure les rend plus courts et ils ne ressortent pas.
Dans le capteur solaire à air, on optimise ce rayonnement. Les IR traversent le polycarbonate et viennent s’emprisonner dans le caisson du capteur. La température augmente. Quand elle atteint une valeur suffisante, un petit ventilateur la pulse dans le local à chauffer. On a produit de la chaleur gratuite.
Pour rendre le système complètement autonome, on intègre une cellule photovoltaïque de petite puissance dans le capteur pour alimenter le ventilateur et la régulation qui va le commander. Les applications du capteur solaire à air sont nombreuses.
Dans l’habitat, il peut apporter une grande partie du chauffage. Parmi les autres applications, citons le chauffage d’une maison secondaire et son maintient hors gel, l’installation en amont d’une ventilation double flux pour en accroître les performances, ou l’aération d’un local pour abaisser son taux d’humidité sans le refroidir.
Dans l’industrie, des modules spécifiques existent. Ils sont soit raccordés sur la ventilation existante, soit on leur adjoint un ventilateur externe, alimenté sur le secteur ou grâce à des capteurs photovoltaïques ou de l’éolien. Les besoins en énergie, généralement très conséquents des usines ou des ateliers, occasionnent un retour sur investissement de l’installation très rapide.
En collectivité, on peut aisément chauffer des gymnases, des salles polyvalentes ou des bureaux et ainsi réduire une partie des dépenses énergétiques de la commune, tout en faisant un geste très important pour l’environnement.
Le monde agricole a aussi ses applications. On peut chauffer des stabulations et garantir le hors gel des installations d’eau.
Le séchage de céréales peut être optimisé par l’apport d’air tempéré, qui permettra une meilleure évaporation de l’humidité.
Des projets sont aujourd’hui en cours d’étude pour le séchage des résidus boueux de stations d’épuration dans les Landes et celui d’acacias sur l’île de La Réunion, dans le but de méthaniser et de produire de l’électricité.
Partout où de l’air chaud est nécessaire, le capteur solaire à air peut répondre aux besoins. SolarVenti fabrique ses capteurs au Danemark depuis 1981. Les pays nordiques utilisent ce principe depuis de très nombreuses années. Il n’est d’ailleurs pas rare d’en voir en Norvège ou en Suède au-delà du cercle polaire, preuve que le système est efficace, même dans des conditions climatiques difficiles.
La simplicité du système est aussi un gage de durabilité : seulement l’effet de serre et un ventilateur, aucun raccordement au réseau, aucun entretien dans le cas d’une habitation. Une étude du lieu à équiper est nécessaire, mais il est rare de ne pas trouver de solution en vue d’une installation performante.
Dimitri Duraj
www.energie-logique.fr
Mar 11, 14:29