L’écologie de la conscience
de Jean Bédard
Tous les gestes de la vie quotidienne – s’habiller, manger, boire, tenir une maison, voyager – sans abuser d’un être humain, sans mettre en danger une espèce animale, sans déséquilibrer le sol ou le climat, ou que ce soit dans le monde semblent hors de portée. Dans la structure actuelle de la production, la vie des uns se prend sur la vie des autres ; et du point de vue de la nature, dont nous dépendons et qui dépend de nous, nous sommes une espèce à part : soit nous améliorons notre environnement, soit nous le détruisons. Cela engendre une « mauvaise conscience », refoulée, malsaine, conduisant à la névrose. L’être humain n’adopte des comportements favorables à sa survie que lorsque le danger ou la douleur atteignent un certain degré. Ainsi, pour parvenir à un bilan écologique neutre, nous devons agir consciemment et librement.
Dans cet essai, l’auteur soutient que le mouvement de la société civile en faveur de l’écologie n’est pas une mode, mais la manifestation d’une conscience en marche, elle-même constitutive de la vie. Solidement enraciné dans la physique contemporaine et l’histoire de la pensée, il propose un fondement métaphysique à l’espérance, un changement de mentalité nécessaire à notre avenir et une pratique courageuse de la participation à la vie.
Éditions Liber – 500 pages – 29 €