Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié début octobre un rapport scientifique historique, qui révèle la nécessité d’une action urgente pour réussir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C.
Approuvé par 195 États, ce document représente l’analyse scientifique la plus aboutie d’un avenir climatique à 1,5 °C et 2 °C d’augmentation de la température moyenne mondiale, destinée à guider les décisions des gouvernements dans la transition écologique à mener dans tous les domaines (énergie, transports, agriculture, etc.) au cours des années à venir. Cette étude révèle qu’il est encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et que c’est maintenant que tout se joue. Si nous n’accélérons pas immédiatement l’action, nous atteindrons 1,5 °C de réchauffement climatique de plus par rapport à l’ère préindustriellle (période marquant le début des mesures internationales) – et non par rapport à aujourd’hui –, et même 2 °C en 2075, avec des retombées irréversibles sur les écosystèmes et la vie sur Terre. Les projections indiquent clairement qu’un monde à + 1,5 °C, certes déréglé, est plus vivable et viable pour l’humanité et la nature qu’un monde à + 2 °C. Ce demi-degré de plus aurait des conséquences dévastatrices et définitives : élévation du niveau de la mer, désertification, perte d’habitats naturels et d’espèces, diminution des calottes glaciaires, avec des impacts sur la santé, la sécurité et la croissance économique. Face à cette boussole scientifique, ce rapport est à saisir comme un appel rapide à un big bang écologique pour les décideurs et l’humanité toute entière. L’inaction n’est plus une option possible. Il est indispensable d’entreprendre une transition écologique profonde de nos sociétés dans la prochaine décennie, à travers une décarbonation des secteurs-clés de l’énergie, des transports et de l’agriculture. Alors que les résolutions prises par les États dans le cadre de l’Accord de Paris en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas suffisantes pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C, et encore moins à 1,5 °C, le WWF, parmi beaucoup d’autres organisations, appelle les gouvernements à revoir à la hausse leurs ambitions climatiques lors de la COP24 en décembre.
Source : www.wwf.fr




























