Jadis, racontent les anciens Sateré Mawé, vivait une femme, Onhiàmuàçabê. Elle appartenait à l’espèce des hommes, mais était connue comme la première femme du monde.
Onhiàmuàçabê était belle et attirait l’attention de toutes les espèces de la forêt.
Elle vivait dans le jardin Noçoquém, un endroit magnifique considéré comme le paradis du monde. Cependant, lorsqu’elle refusa de tuer son propre enfant avec le petit serpent, un enfant détesté par ses oncles Ocumàato et Icuaman, ses frères la bannirent du jardin Noçoquém.
Très vite, son fils devint un petit garçon fort et gracieux, qui se mit à parler très tôt. Il voyait très souvent ses oncles aller et venir les mains emplies de noix et voulut en faire de même. Après plusieurs refus, sa mère accepta de l’emmener au jardin pour manger des noix, sans que ses frères le sachent.
Ocumàato et Icuaman le découvrirent et ordonnèrent au petit singe à bouche rouge de se poster tout près du noyer et de vérifier que personne malgré leurs ordres, n’osait s’aventurer dans le jardin Noçoqué.
Un jour, ignorant le danger, l’enfant retourna au noyer et ne vit pas les espions de ses oncles, qui avaient ordre de tuer quiconque transgresserait leurs ordres. Quand l’enfant redescendit avec son précieux chargement de noix, ils lui coupèrent la tête.
Onhiàmuàçabê, entendant le cri de son fils, courut aussi vite qu’elle le put, mais arriva trop tard. Meurtrie, elle resta longtemps auprès de son fils. Puis, Onhiàmuàçabê arracha l’œil gauche de son enfant et le planta en terre : de cet œil poussa le pariri, le faux guarana. Elle arracha l’œil droit et le planta : de cet œil naquit le warana sese, le vrai warana.
Alors, Onhiàmuàçabê proclama : « Toi, mon fils, tu seras la plus grande force de la nature. Tu seras grand et puissant : tu libéreras les hommes de nombreuses maladies et tu les aideras à se sentir toujours en bonne santé. Tu feras le bien de notre communauté, puis tu sauveras l’humanité tout entière. »
Ainsi est né le warana.
La différence entre le warana et le guarana
Les indiens Sateré Mawé appellent le guarana, dans leur langue, warana (le principe de la connaissance). N’ayant pas le son w dans leur alphabet, les Portugais ont renommé la plante guarana, dénommée ainsi au niveau mondial.
Aujourd’hui, les indiens Sateré Mawé revendiquent la différence : le warana bénéficie donc maintenant d’une dénomination d’origine (DO) au Brésil, l’équivalent de notre AOC en France.
La démarche de Guayapi
Trop souvent, les populations autochtones et traditionnelles n’ont pas accès aux marchés locaux et internationaux. C’est pourquoi Guayapi, fondée en 1990 par Claudie Ravel, soutient à son échelle la tribu des Sateré Mawé (18 000 indiens aujourd’hui – contre 6 000 au début du projet warana, en 1993) en préservant leur identité, leur culture et leur territoire.
À travers ses voyages sur le terrain, Guayapi privilégie les savoir-faire traditionnels qui bannissent les procédés de transformation chimique et synthétique en proposant les meilleures matières premières selon 3 critères fondamentaux : le biologique, le commerce équitable et la biodiversité.
Les vertus du warana
Riche en guaranine et en oligoéléments, le warana est un dynamisant physique et cérébral qui favorise concentration et vigilance. Il aiguise les sens et potentialise les vertus des aliments auxquels il est associé. Son goût rappelle l’amertume du pissenlit et sa consistance la châtaigne.
Plus d’infos : www.guayapi.com
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