Le succès actuel de certaines entreprises leaders du bio remonte bien souvent à l’histoire de quelques hommes qui ont cru avant d’autres à des valeurs différentes, ce qui fait d’eux de véritables pionniers. Bodin n’échappe pas à cette règle et est ainsi une entreprise d’origine familiale qui a su s’imposer par une démarche d’amélioration continue de qualité, d’innovation et de développement durable.
LA VOLAILLE FERMIÈRE DE TRADITION FRANÇAISE SUBLIMÉE PAR LE BIO
« Quand mon père, Jean Bodin, agriculteur ” avant-gardiste ” a commencé en 1979 à élever et à abattre les premiers poulets bio, alors qu’il n’existait aucun cahier des charges, il est passé pour un illuminé, sourit Yves Bodin, actuellement responsable commercial. Soucieux de proposer des volailles de la plus haute qualité, il se plaisait simplement à répéter : “Je ne ferai pas manger aux autres ce que, moi, je ne voudrais pas manger.” Il a commencé à travailler avec 2 ou 3 autres éleveurs vendéens, rapidement rejoints par d’autres, étant ainsi le premier en France – et sans doute en Europe – à faire de la volaille bio. Nous avons vraiment créé l’histoire de la volaille bio française. »
L’aventure a commencé de façon modeste : Jean Bodin vendait ses produits sur les marchés locaux. Le succès, fruit de la qualité, étant au rendez-vous, Yves et Nathalie Bodin, à leur arrivée dans l’entreprise, développent la commercialisation dans tout l’Hexagone dès 1984, avec la marque Le Picoreur.

Yves Bodin, fils du fondateur
« Nous avons créé l’histoire de la volaille bio. »
FABRICANT DE SES PROPRES ALIMENTS POUR L’ÉLEVAGE
Dès 1982, la société s’est lancée dans la fabrication des aliments bio pour les volailles, dans le souci de maîtriser la régularité des animaux, comme l’explique Yves Bodin : « Nous sommes devenus les fabricants des aliments de nos volailles, car, dans les années 80, il n’y avait de toute façon rien. De plus, au départ, certains éleveurs faisaient eux-mêmes leurs propres aliments, avec, en définitive, une qualité de viande trop inégale. Car le problème est que les volailles sont des animaux monogastriques – contrairement aux ruminants – et que c’est vraiment l’aliment qui fait le produit final. Cela ne fut pas facile, car il a fallu mettre ces aliments au point. Dans l’élevage traditionnel, l’alimentation est souvent moins variée : blé, maïs et soja, plus des additifs, bien sûr. De notre côté, non seulement l’alimentation est 100 % végétale et bio, mais elle est très variée : maïs, blé, avoine, orge, tourteaux de tournesol, de sésame, de soja… En fait, nous achetons la plus grande partie de nos céréales en priorité à la centaine d’agriculteurs avec qui nous travaillons car ils font souvent de la polyculture – élevage dans le bocage de Vendée et des Deux-Sèvres. Les avantages sont donc multiples : nous leur garantissons un débouché à la fois pour leurs volailles et leurs productions végétales, nous avons des matières premières variées, qui – certes, au prix d’un stockage important pour garantir le même menu alimentaire toute l’année – nous permettent d’avoir une alimentation riche et régulière, et, enfin, nous avons un produit final homogène. »
Il va de soi que cette collaboration avec les éleveurs de volaille, sous forme d’un contrat de partenariat exclusif, se fait en solidarité totale avec eux : « Tous nos éleveurs sont des locaux, dans un rayon maximum de 100 km, et ce depuis les années 80. Nous établissons des contrats d’un minimum de 5 ans. En 30 ans, nous n’avons pas perdu un seul partenaire. »
D’autant plus que leur rôle est des plus essentiel : « Nos éleveurs sont de vrais éleveurs, avec un oeil sur les volailles en permanence, matin, midi et soir, pour une surveillance continue de la santé des animaux. Car, si l’élevage conventionnel peut utiliser des traitements pharmaceutiques en cas de problème, ce n’est pas le cas chez nous. Les remèdes allopathiques – les médicaments – sont en effet interdits. Non seulement, nous avons dû élaborer les aliments bio, mais nous avons également dû mettre au point des méthodes spécifiques de prophylaxie : homéopathie, phytothérapie et, si nécessaire, isothérapie – une méthode naturelle apparentée à l’homéopathie – pour d’éventuels traitements curatifs. En outre, il faut noter que nous nous interdisons de recourir aux antibiotiques – alors que c’est pourtant autorisé dans le cahier des charges bio, il faut le savoir. Sur cet aspect aussi, nous avons été metteurs au point et pionniers ! »
C’est sur la base de cet héritage traditionnel de qualité que Bodin a construit une filière globale parfaitement maîtrisée et contrôlée, qui va de l’élevage à la vente, en passant par l’abattage et la transformation. « Même l’usine d’aliments qui travaille les céréales nous appartient, précise Yves Bodin. Élevage 100 % bio, usine d’aliments 100 % bio, abattoir 100 % bio, production 100 % bio. En France, nous sommes le seul volailler qui ne fait que du bio et pas autre chose. »
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE, COEUR DE NOTRE FILIÈRE
Depuis bientôt 40 ans, Bodin perpétue les espoirs et rêves que ses créateurs, pionniers, ont fondé dans la filière : produire sainement, dans une alternative au mode de fonctionnement de l’agriculture conventionnelle, avec une filière actrice du bien manger. Depuis peu, Bodin a instauré une démarche volontaire de responsabilité sociétale, qui place leur développement dans une dynamique ambitieuse, sincèrement inscrite dans l’esprit du bio.
« Nous nourrissons en effet l’ambition de faire de Bodin une filière globale, engagée et responsable, en incluant dans notre approche tous les acteurs qui participent à la fabrication d’un produit Bodin, du couvoir au consommateur final. Nous prenons ainsi tous conscience de nos responsabilités en tant que filière : vis-à-vis du bien-être de nos collaborateurs, de nos éleveurs, de nos animaux, de l’environnement… et nous engageons à en améliorer les impacts au travers de plusieurs thèmes : la pérennité de notre modèle bio, la production de qualité en toute transparence, la maîtrise du bien-être animal, la préservation de l’environnement et la responsabilité sociale et sociétale. De nombreuses actions impactent positivement notre écosystème : implantation de haies dans les parcours des volailles, favorables à la biodiversité et au bien-être animal, organisation d’événements conviviaux rassemblant l’ensemble de la filière ou promotion des races de poules de France, par exemple. »
Ainsi, la filière Bodin agit au quotidien pour la promotion d’un bio éthique, responsable et engagé, qui fasse de notre monde un monde meilleur.
DES ACTIONS POUR UNE ALIMENTATION SAINE ET BIO
Depuis le début, Bodin s’attache à développer des produits en anticipant les attentes sociétales par des alternatives pratiques et gourmandes qui ne soient pas au détriment de l’aspect santé. « Tous nos produits de charcuterie sont dorénavant sans sel nitrité. Nos panés ont été retravaillés avec une chapelure de maïs, ils sont donc sans gluten et certifiés par l’AFDIAG* ». Nourrir les consommateurs n’est pas quelque chose d’anodin, c’est un vrai métier et c’est tout le savoir-faire de Bodin depuis 1979.
* Association Française Des Intolérants Au Gluten.