des années 70 qui reflète bien le parc immobilier français (énergie, alimentation, santé, etc.)
Revoilà la famille M. qui, depuis l’expertise géobiologique, est en pleine forme. Plus motivée que jamais, elle se lance dans la production électrique ! Grâce à quelques lectures conseillées par l’Arbre Immobilier, elle sait comment choisir au mieux son installateur de photovoltaïque. Mais voilà, c’est un commercial qui est l’interlocuteur et il n’est pas en mesure de répondre à certaines questions techniques, comme le diamètre de fil utilisé entre les panneaux photovoltaïques, l’onduleur et le compteur, la garantie de l’onduleur, la fluctuation de la production électrique en fonction de la température sous toiture, etc. Puis, lorsque ces questions ont trouvé réponse auprès d’un interlocuteur technique, reste la question du prix. Le coût est exorbitant : pour 9 kilowatts-crête avec du matériel Schüco et un onduleur Mastervolt, le devis s’élève à 22 000 € TTC. La négociation commence, avec comme paramètres à prendre en considération les subventions et une fabrication non chinoise. La famille M. donne son accord pour un montant de 20 000 €.
Production électrique Ce qu’il faut retenir
L’installateur s’occupe des aides régionales, départementales et communales avant de procéder aux travaux. Il constitue et dépose le dossier de travaux à la mairie. Il effectue les démarches auprès du Consuel pour l’attestation de conformité, avant de prendre contact avec ERFD pour le raccordement au réseau et EDF pour la mise en service du compteur. Certains prestataires valorisent les certificats d’économie d’énergie : ne signez rien sans savoir quels sont les avantages financiers qu’ils en retirent.
Le délai pour obtenir l’autorisation des travaux a été de 4 mois en raison du refus – temporaire – de la mairie. Les travaux ont finalement commencé, pour s’achever en une semaine, pas plus. Mais l’installateur ayant commis une erreur administrative, l’autorisation régionale n’a pas été obtenue et une subvention de 1 300 € est perdue !
Il fait beau, les panneaux produisent. Mais où va l’électricité générée ? Les agents d’ERDF ne sont pas encore passés pour officialiser la production, ce qui signifie qu’elle intègre le réseau ERDF gratuitement. Il faut 3 mois avant de voir le compteur de production fonctionner. Le but est atteint et la famille M. est heureuse.
Savez vous que l’électron cherche la voie la plus simple ? C’est pourquoi, si vous consommez de l’électricité pendant que vos panneaux produisent, il est certain que les électrons proviennent de votre installation.
8,1 kw de production par jour. La facture suivant l’installation est de 1 650 € par an. Ce qui couvre largement la consommation électrique de la famille M. sur la période. Cet investissement la ravit : plus d’électricité à payer. Faire des économies est donc possible (consommation annuelle du foyer : 700 € / production annuelle : 1 650 €).
Vient ensuite la question des toilettes
Grâce à la chasse d’eau potable, les déjections disparaissent sans contraintes particulières. Mais la famille M. a décidé d’adopter un système plus écologique et, par la même, d’affronter les craintes liées aux déjections. Si les enfants et maman hésitent, le papa est convaincu. Pour autant, s’occuper de vider régulièrement un seau ne plaît à personne. L’Arbre Immobilier présente alors les différentes solutions de toilettes : les séparateurs, les mélangeurs, les designs, etc.
Finalement, la famille M. opte pour un système de toilettes à compost Biolet, qui est totalement autonome pour transformer les matières en compost. Il ne reste plus qu’à vider le tiroir récupérateur dans le potager. Coût de l’appareil : 1 450 €.
Chez la famille M., il y a 2 wc : 1 au rez-dechaussée et 1 à l’étage. Comme il faut une prise d’air pour les toilettes sèches, elles seront installées à l’étage à la place des anciennes. L’expérience commence à merveille, jusqu’au jour où le moteur casse 1 fois, 2 fois… Eh oui, cet appareil est fragile et les enfants oublient une règle essentielle : il faut systématiquement abaisser la lunette des toilettes, sinon le moteur tourne, brasse, tourne et brasse. La décision est finalement prise de les revendre et de revenir à la bonne vieille méthode du seau : pas cher, simple et efficace !
Quelques morceaux de bois récupérés, un peu d’OSB (panneau à minces lamelles de bois), une poubelle, des copeaux de bois, une petite déco en terre… Et hop, le wc est réussi. Coût : 80 €. Bon, c’est quand même papa qui gère la poubelle et le compost dans le jardin. Après 1 an d’utilisation, toute la famille est habituée. Certains invités sont conquis, d’autres moins… Pourtant, pas de mouches ou peu de temps en temps. Quant à l’odeur… Car, oui, il y en a une, mais pas celle que l’on imagine. Conseil de la famille M. : faites le saut, vous pourriez avoir de bonnes surprises après avoir eu des préjugés !
2 ans plus tard
Les toilettes sont devenues quelque chose de normal et ne procurent aucun inconfort. Il faut juste bien penser à les vider. Et en cas d’absence de plus d’une semaine, il faut veiller à toujours baisser la lunette et penser aux copeaux de bois avant la rupture.
Quant à l’installation photovoltaïque, si elle fonctionne à plein régime, un nettoyage s’impose chaque année avant les beaux jours, ainsi qu’une ventilation régulière des combles pour éviter les surchauffes.
Les réflexions de la famille M. portent aujourd’hui sur l’éventualité de prendre des cours sur le compostage pour tous afin que le papa soit aidé dans sa tâche.
Il est également question de l’autonomie électrique du photovoltaïque, avec l’hypothèse de batteries pour des appareils 12 et 24 v à l’issue du contrat signé pour 20 ans avec EDF-OA Solaire, qui achète l’électricité produite par l’installation.
Source : Franck Gougerot SARL L’Arbre Immobilier
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