DÉFINITION
Biocompatible signifie « qui ne dégrade pas le milieu biologique dans lequel il/elle est employé-e ». Mieux encore, la définition de biotique est « favorable au développement de la vie ». Pourtant, le terme « habitat biotique » n’est que très peu renseigné dans les moteurs de recherche par les personnes ayant un projet de construction propice à leur bien-être.
Le mot « écologique » est souvent utilisé. Mais, dans les faits, les préoccupations principales concernent surtout la préservation de l’environnement et les économies d’énergie. Le volet bien-être des habitants est beaucoup moins développé car il ne se réfère, dans la plupart des cas, qu’aux obligations réglementaires, malheureusement trop peu nombreuses. Et, parfois, la quête effrénée d’économies d’énergie peut se révéler être en contradiction avec la qualité biotique. Un impact sanitaire est toujours très long à prouver (citons l’amiante, dont les premiers soupçons sont apparus en 1907 et l’interdiction seulement en 1997). En conséquence, dans de multiples domaines, soit les réglementations sont absentes, soit les normes existantes sont très élevées, comme le radon ou les champs électromagnétiques. Quelquefois même, ce sont carrément les phénomènes naturels qui sont ignorés : l’énergie vitale, par exemple (chi chez les Chinois, prâna chez les hindous, ka chez les Égyptiens).
Si l’on souhaite se préoccuper véritablement de son futur bien-être, il faut donc être plus précis. Évoquer un habitat sain n’est généralement pas suffisant ; car sous cette appellation sont proposées des démarches très différentes, plus ou moins complètes. Trop souvent, la qualité de l’air intérieur est le seul critère vraiment pris en compte. Parler d’habitat biotique donne alors l’indication de l’intérêt prioritaire porté à l’habitant et de la réelle volonté d’intégrer tous les paramètres possibles liés à son bien-être, qu’ils soient officiellement reconnus ou non. C’est aussi une démarche globale, qui ne se contente pas d’étudier séparément les différents paramètres mais se soucie aussi de leurs interactions.
MON CONSEIL BIEN-ÊTRE
Si vous recherchez une réelle approche bien-être, n’hésitez pas à sortir des sentiers battus afin d’avoir accès à des informations non relayées par les filières traditionnelles. Ensuite, libre à vous de les employer ou non dans votre projet, mais ce sera alors par choix et non plus par ignorance.
Nous devons et pouvons rester maîtres de notre micro-environnement. Je dirais même responsables car rien ne nous empêche, en cas de doute, de réfléchir et mettre en œuvre le principe de précaution, à titre personnel.
Les solutions sont en général peu onéreuses quand elles sont prises en compte en amont du projet. Ce serait beaucoup plus complexe de les installer après la construction, si cela s’avérait nécessaire quelques années plus tard.
Philippe Bouchaud – GCB Conseils
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