Il y a, au cœur de l’esprit humain, un amour pour autrui et pour la nature. La santé de notre vie est liée à la santé des plantes, des animaux, des eaux et des sols. Aimer et protéger l’environnement, c’est aussi préserver la biodiversité dont nous avons besoin.
avec Christophe Latouche
Artisan chanvrier depuis 1998
1- Cultivé avec soin, récolté avec amour
Le chanvre est réputé pour ses vertus écologiques. Il s’agit d’une plante résistante ayant peu de prédateurs et nécessitant peu de soins et d’eau. Elle n’a besoin d’aucun pesticide ou engrais pour être cultivée. Dans la nature, c’est l’exemple même de la capacité d’adaptation à son environnement, ce qui, depuis des milliers d’années, aide l’homme dans ses pratiques culturales.
C’est la plante pour tous, qui s’adapte aux latitudes. On la trouve sur tous les continents. De l’équateur avec des variétés à cycle très long aux zones tempérées ou montagneuses à cycle plus court, voire très court pour les zones australes. Le chanvre est toujours là pour nous servir.
Face au réchauffement climatique, il est urgent de produire sain, sûr et durable. Le chanvre est le candidat idéal du monde en devenir. Sa facilité à être cultivé sous toutes les conditions de température favorise le circuit court. Grâce à son système racinaire, le chanvre résiste aisément à la sécheresse et nécessite très peau d’eau pour pousser. Il n’exige aucun intrant en matière de produits phytosanitaires, et c’est tant mieux car, grâce à sa hauteur et sa densité, le chanvre fait office de bon réservoir de biodiversité. On y trouve des araignées, des scarabées, des mouches ou encore des guêpes prédatrices. Des petits habitants très utiles car régulateurs et prédateurs des ravageurs de cultures.
Grâce à son fort pouvoir d’adaptation, c’est depuis toujours une plante locale. En témoignent les gréements1 de toutes les marines à voiles à travers le monde pendant des siècles et comme le rappellent fréquemment les noms des lieux-dits de nos campagnes ou de nos villes. N’avez-vous jamais rencontré sur votre chemin des endroits nommés « Canebière », « Chanvière », « Chenevière » ou encore « Chenevril » ?
Le chanvre est également un allié efficace pour les fermes biologiques.
En effet, les plants prodiguent un large panel de produits de haute qualité technique, avec des écobilans exemplaires. Les graines sont appelées « chènevis », à destination de l’alimentation et de la cosmétique, la « chènevotte » sert à la construction des bâtiments et à la litière des animaux, la fibre est à destination des industries du textile et de la papeterie et, enfin, la fleur, dont est notamment extrait le CBD.
Le chanvre ménage également le producteur puisqu’il s’agit d’une plante nettoyante. Le plant de chanvre, bien mis en place, prendra le dessus sur toutes les adventices2 et évitera ainsi les traitements destructeurs. Planté aux alentours du mois de mai, il poussera seul jusqu’en septembre sans intervention mécanique ni chimique et sans arrosage afin d’atteindre jusqu’à 3 mètres de hauteur.
2- Alimentation végétale et écologie, une évidence ?
Savez-vous que l’un des moyens les plus efficaces pour prendre soin de la planète se trouve dans votre assiette ? Plusieurs fois par jour, vous avez le choix de vous tourner vers une nourriture plus durable et plus respectueuse de l’environnement.
Pour adopter une alimentation durable, la première étape est de consommer local et de saison, ce qui est meilleur pour les papilles, la santé et l’équilibre écologique. Vous pouvez donc aisément respecter la planète tout en continuant d’être un fin gourmet.
À prendre en compte également, la méthode d’agriculture utilisée. C’est la phase de production qui aurait le plus d’impact sur les émissions totales. Dans le cadre d’une alimentation plus vertueuse, on se dirigera donc vers des méthodes de production limitant l’utilisation d’intrants au profit de méthodes s’aidant de l’écosystème dans sa globalité et de la biodiversité des champs.
Malheureusement, malgré toutes les bonnes pratiques agricoles, certains aliments seront toujours plus polluants que d’autres. Des plantes auront besoin de plus d’eau que d’autres, certaines seront plus sensibles aux maladies et aux ravageurs, et donc associées à l’utilisation de davantage d’intrants.
Nous pouvons, par exemple, citer les impacts environnementaux de la viande. Produire de la viande, c’est convertir des plantes (nourriture des animaux) en chair. Cette conversion induit forcément des conséquences écologiques. Il faut plusieurs calories végétales pour produire une calorie animale (11 pour une calorie de boeuf, 8 pour une calorie de lait, 4 pour une calorie de porc, de volaille ou d’oeuf). Nous avons donc plus d’avantages à consommer directement les végétaux.
D’autre part, les animaux d’élevage rejettent d’importantes quantités de méthane. Or, le méthane a un pouvoir réchauffant 25 fois supérieur à celui du CO2. L’industrie de la viande est ainsi, selon certaines estimations, le premier secteur de pollution au monde, devant les transports.
Une alimentation écologique doit donc limiter au maximum la viande. Mais par quoi la remplacer ? Comme le quinoa, le soja ou encore la spiruline, le chanvre fait partie du cercle privilégié des aliments d’origine végétale contenant les mêmes protéines complètes3 que la viande.
Quoi de plus simple qu’une graine qui renferme en quantité importante tous les acides gras essentiels (oméga 3 et 6), une quantité idéale de protéines complètes (32 % pour la graine de chanvre décortiquée, 50 % pour la farine), des vitamines et des minéraux.
Manger du chanvre régulièrement participe donc tout autant au bien-être de votre corps qu’à celui de la planète et de ses habitants. Et si vous vous lanciez un challenge en vous fixant comme objectif, par exemple pour débuter, un repas végétarien par semaine ?
3 – Cultiver l’amour
Par ces temps un peu troubles où nous nous questionnons sur le monde de demain, où nos enfants, nos familles et la planète crient l’urgence de trouver des solutions, nous, chanvriers, sommes confiants et optimistes. Grâce à cette plante aux multiples usages, nous savons qu’il est possible de produire généreusement nourriture, vêtements, produits de santé, maisons, papier, partout dans le monde, sur tous les continents et sous toutes les latitudes.
La sécheresse gagnant de plus en plus de régions du globe, le chanvre est une culture qui redonne espoir à de nombreux agriculteurs dans le monde, piégés par l’évolution défavorable du climat.
Quelle plus belle preuve d’amour pouvait nous faire la nature que de nous offrir cette belle verte. Quel dommage que nous ayons laissé les industriels s’en emparer et la décrédibiliser pendant 70 ans. Elle qui a régné dans nos maisons, nos armoires, nos bonnetières, nos greniers, nos ateliers et nos bateaux pendant des siècles… Il est temps aujourd’hui de redonner au chanvre ses lettres de noblesse.
1- Le gréement est l’ensemble des pièces fixes et mobiles d’un navire à voiles permettant sa propulsion et sa manÅ“uvre par la force du vent. 2- Une adventice, appelée également « mauvaise herbe », désigne, pour les agriculteurs et les jardiniers, une plante qui pousse dans un endroit sans y avoir été intentionnellement installée. 3- Protéines contenant les 8 acides aminés essentiels non synthétisés par l’organisme.
Rendez-vous sur www.lchanvre.com
Il y a, au cœur de l’esprit humain, un amour pour autrui et pour la nature. La santé de notre vie est liée à la santé des plantes, des animaux, des eaux et des sols. Aimer et protéger l’environnement, c’est aussi préserver la biodiversité dont nous avons besoin.
1- Cultivé avec soin, récolté avec amour
Le chanvre est réputé pour ses vertus écologiques. Il s’agit d’une plante résistante ayant peu de prédateurs et nécessitant peu de soins et d’eau. Elle n’a besoin d’aucun pesticide ou engrais pour être cultivée. Dans la nature, c’est l’exemple même de la capacité d’adaptation à son environnement, ce qui, depuis des milliers d’années, aide l’homme dans ses pratiques culturales.
C’est la plante pour tous, qui s’adapte aux latitudes. On la trouve sur tous les continents. De l’équateur avec des variétés à cycle très long aux zones tempérées ou montagneuses à cycle plus court, voire très court pour les zones australes. Le chanvre est toujours là pour nous servir.
Face au réchauffement climatique, il est urgent de produire sain, sûr et durable. Le chanvre est le candidat idéal du monde en devenir. Sa facilité à être cultivé sous toutes les conditions de température favorise le circuit court. Grâce à son système racinaire, le chanvre résiste aisément à la sécheresse et nécessite très peau d’eau pour pousser. Il n’exige aucun intrant en matière de produits phytosanitaires, et c’est tant mieux car, grâce à sa hauteur et sa densité, le chanvre fait office de bon réservoir de biodiversité. On y trouve des araignées, des scarabées, des mouches ou encore des guêpes prédatrices. Des petits habitants très utiles car régulateurs et prédateurs des ravageurs de cultures.
Grâce à son fort pouvoir d’adaptation, c’est depuis toujours une plante locale. En témoignent les gréements1 de toutes les marines à voiles à travers le monde pendant des siècles et comme le rappellent fréquemment les noms des lieux-dits de nos campagnes ou de nos villes. N’avez-vous jamais rencontré sur votre chemin des endroits nommés « Canebière », « Chanvière », « Chenevière » ou encore « Chenevril » ?
Le chanvre est également un allié efficace pour les fermes biologiques.
En effet, les plants prodiguent un large panel de produits de haute qualité technique, avec des écobilans exemplaires. Les graines sont appelées « chènevis », à destination de l’alimentation et de la cosmétique, la « chènevotte » sert à la construction des bâtiments et à la litière des animaux, la fibre est à destination des industries du textile et de la papeterie et, enfin, la fleur, dont est notamment extrait le CBD.
Le chanvre ménage également le producteur puisqu’il s’agit d’une plante nettoyante. Le plant de chanvre, bien mis en place, prendra le dessus sur toutes les adventices2 et évitera ainsi les traitements destructeurs. Planté aux alentours du mois de mai, il poussera seul jusqu’en septembre sans intervention mécanique ni chimique et sans arrosage afin d’atteindre jusqu’à 3 mètres de hauteur.
2- Alimentation végétale et écologie, une évidence ?
Savez-vous que l’un des moyens les plus efficaces pour prendre soin de la planète se trouve dans votre assiette ? Plusieurs fois par jour, vous avez le choix de vous tourner vers une nourriture plus durable et plus respectueuse de l’environnement.
Pour adopter une alimentation durable, la première étape est de consommer local et de saison, ce qui est meilleur pour les papilles, la santé et l’équilibre écologique. Vous pouvez donc aisément respecter la planète tout en continuant d’être un fin gourmet.
À prendre en compte également, la méthode d’agriculture utilisée. C’est la phase de production qui aurait le plus d’impact sur les émissions totales. Dans le cadre d’une alimentation plus vertueuse, on se dirigera donc vers des méthodes de production limitant l’utilisation d’intrants au profit de méthodes s’aidant de l’écosystème dans sa globalité et de la biodiversité des champs.
Malheureusement, malgré toutes les bonnes pratiques agricoles, certains aliments seront toujours plus polluants que d’autres. Des plantes auront besoin de plus d’eau que d’autres, certaines seront plus sensibles aux maladies et aux ravageurs, et donc associées à l’utilisation de davantage d’intrants.
Nous pouvons, par exemple, citer les impacts environnementaux de la viande. Produire de la viande, c’est convertir des plantes (nourriture des animaux) en chair. Cette conversion induit forcément des conséquences écologiques. Il faut plusieurs calories végétales pour produire une calorie animale (11 pour une calorie de boeuf, 8 pour une calorie de lait, 4 pour une calorie de porc, de volaille ou d’oeuf). Nous avons donc plus d’avantages à consommer directement les végétaux.
D’autre part, les animaux d’élevage rejettent d’importantes quantités de méthane. Or, le méthane a un pouvoir réchauffant 25 fois supérieur à celui du CO2. L’industrie de la viande est ainsi, selon certaines estimations, le premier secteur de pollution au monde, devant les transports.
Une alimentation écologique doit donc limiter au maximum la viande. Mais par quoi la remplacer ? Comme le quinoa, le soja ou encore la spiruline, le chanvre fait partie du cercle privilégié des aliments d’origine végétale contenant les mêmes protéines complètes3 que la viande.
Quoi de plus simple qu’une graine qui renferme en quantité importante tous les acides gras essentiels (oméga 3 et 6), une quantité idéale de protéines complètes (32 % pour la graine de chanvre décortiquée, 50 % pour la farine), des vitamines et des minéraux.
Manger du chanvre régulièrement participe donc tout autant au bien-être de votre corps qu’à celui de la planète et de ses habitants. Et si vous vous lanciez un challenge en vous fixant comme objectif, par exemple pour débuter, un repas végétarien par semaine ?
3 – Cultiver l’amour
Par ces temps un peu troubles où nous nous questionnons sur le monde de demain, où nos enfants, nos familles et la planète crient l’urgence de trouver des solutions, nous, chanvriers, sommes confiants et optimistes. Grâce à cette plante aux multiples usages, nous savons qu’il est possible de produire généreusement nourriture, vêtements, produits de santé, maisons, papier, partout dans le monde, sur tous les continents et sous toutes les latitudes.
La sécheresse gagnant de plus en plus de régions du globe, le chanvre est une culture qui redonne espoir à de nombreux agriculteurs dans le monde, piégés par l’évolution défavorable du climat.
Quelle plus belle preuve d’amour pouvait nous faire la nature que de nous offrir cette belle verte. Quel dommage que nous ayons laissé les industriels s’en emparer et la décrédibiliser pendant 70 ans. Elle qui a régné dans nos maisons, nos armoires, nos bonnetières, nos greniers, nos ateliers et nos bateaux pendant des siècles… Il est temps aujourd’hui de redonner au chanvre ses lettres de noblesse.
1- Le gréement est l’ensemble des pièces fixes et mobiles d’un navire à voiles permettant sa propulsion et sa manÅ“uvre par la force du vent.
2- Une adventice, appelée également « mauvaise herbe », désigne, pour les agriculteurs et les jardiniers, une plante qui pousse dans un endroit sans y avoir été intentionnellement installée.
3- Protéines contenant les 8 acides aminés essentiels non synthétisés par l’organisme.
Rendez-vous sur www.lchanvre.com