« Drainage, régime amaigrissant et détox, c’est pareil. »
Faux : drainage, régime amaigrissant et détox sont 3 choses différentes
Le drainage : un nettoyage doux des émonctoires
Le drainage stimule les émonctoires, organes qui permettent l’évacuation des déchets et toxines. On utilise des plantes médicinales ou bien des aliments aux vertus désintoxiquantes, on peut pratiquer des diètes, des massages, des lavements intestinaux, l’hydrothérapie… Le drainage favorise la détoxification de l’organisme, mais il n’agit pas assez en profondeur pour faire disparaître une addiction, qu’elle soit physiologique ou psychologique. À moins d’une extrême faiblesse, on peut procéder à un drainage plusieurs fois par an. Pour les plus fragiles, 2 fois par an est un rythme raisonnable, les saisons préférentielles étant l’automne et le printemps.
Un régime alimentaire amaigrissant est une démarche alimentaire destinée à perdre du poids. Il se base sur une diminution de la quantité d’énergie (calories) ingérée en contrôlant les principales familles d’apports alimentaires et les nutriments (protéines, lipides, glucides). C’est pourquoi on parle de régime restrictif. D’autres formes de régimes amaigrissants, comme les régimes hyperprotéinés ou bien la chrononutrition – qui consiste à manger beaucoup plus en première partie de journée et très peu en fin –, existent. De plus en plus décriés pour leur inefficacité (effet yo-yo), leurs dangers, leurs effets secondaires et leur impact psychologique, on leur préfère une rééducation nutritionnelle.
La détox
Elle a pour but de nettoyer en profondeur les émonctoires, alors que le drainage est un nettoyage doux. La détox privilégie l’élimination des toxiques, métaux lourds, additifs alimentaires, pesticides, herbicides, insecticides, hormones de synthèse, antibiotiques, toxines microbiennes.
Elle repose sur 3 grands principes : l’alimentation, la relaxation, l’activation des émonctoires : (plantes drainantes, sauna, hammam, exercices physiques…). Non seulement la cure détox dissipe les déchets et surcharges, mais également fait cesser leur production excessive pour un meilleur fonctionnement de nos cellules. Reins, foie et côlon sont les 3 émonctoires principaux, assistés par la peau et les poumons, appelés émonctoires secondaires. Les 3 émonctoires principaux sont interdépendants : tout dysfonctionnement de l’intestin aura des répercussions sur le foie, qui, à la longue, impacteront les reins.
Pourquoi nos émonctoires s’encrassent-ils ? Nos organismes sont aujourd’hui exposés à de nombreuses substances indésirables via l’alimentation et l’environnement. Malgré un fabuleux pouvoir d’autonettoyage, neutralisant, puis éliminant les toxiques, notre corps finit par « s’encrasser » par saturation des systèmes d’élimination. Des facteurs de risque augmentent notre exposition à ces toxiques. Comme le stress, qui, à forte dose, peut s’avérer destructeur pour l’organisme sur le plan psychique, mais aussi physique. Parmi les autres facteurs de toxicité, citons : mauvaise alimentation, pollution environnementale, alcool, tabac, anesthésie locale, générale, médication importante, sédentarité, émotions négatives (peur, colère, tristesse…).
Lorsque les émonctoires ne fonctionnent plus correctement, les déchets s’accumulent. Apparaissent alors des symptômes, comme : fatigue chronique, manque d’énergie, troubles du sommeil, déprime, anxiété, émotivité, esprit embrumé, troubles digestifs, nausées, constipation, diarrhées, maux de tête, mauvaise haleine, dépôt blanchâtre sur la langue, problèmes cutanés (eczéma, acné, psoriasis, aphtes…), pulsions alimentaires (envies de sucre, notamment).
Les 5 émonctoires
Tous les déchets de l’organisme proviennent des dégradations cellulaires de nos différents organes. Quand les toxines s’accumulent et que les émonctoires, agissant comme des filtres, ne sont plus efficaces, on entre dans un cercle vicieux.
Le foie est l’émonctoire le plus important, car non seulement il filtre et excrète les déchets comme le font les autres émonctoires, mais il est aussi capable, s’il est en bonne santé, de neutraliser de nombreuses substances toxiques. Les déchets filtrés sont évacués par la bile. Une bonne production et un écoulement régulier de bile sont donc à la fois garants d’une bonne digestion (la bile participant à la digestion des graisses) et d’une bonne détoxication.
Les intestins : en raison de leur longueur (entre 6 et 8 mètres chez l’être humain), la masse de substances qui peut y stagner et fermenter est considérable, et contribue pour une grande part à l’auto-intoxication. Le côlon élimine principalement les cellules mortes des muqueuses intestinales, une partie de la bile, mais également les métaux lourds. Par exemple, le côlon débarrasse l’organisme de 90 % du mercure qu’il contient.
Les reins filtrent le sang de ses toxines. Ce filtrage s’effectue grâce au néphron, qui est l’unité fonctionnelle du rein (chaque rein est constitué d’1 million d’unités néphroniques, véritables petites usines de filtration). Les mailles de leurs « tamis » laissent passer dans les urines les petites molécules inutiles, les déchets, et bloquent les molécules plus grosses et les éléments figurés du sang utiles à l’organisme (protéines, glucose, globules rouges, etc.). Le néphron régule la volémie en maintenant constante la quantité d’eau dans le sang, le surplus étant rejeté avec les urines. Attention, une consommation trop exagérée de liquide par 24 heures provoque une hyperfiltration rénale, qui peut être dommageable pour les reins car la sollicitation devient excessive.
La peau constitue une double porte de sortie puisqu’elle désencombre des déchets cristalloïdaux, dissous dans la sueur, par les glandes sudoripares, et des déchets colloïdaux, dissous dans le sébum, par les glandes sébacées.
Les poumons sont avant tout une voie d’élimination de déchets gazeux, mais, à cause de la suralimentation et de la pollution, ils rejettent très souvent aussi des déchets solides par les mucosités.
Certaines plantes stimulent ces émonctoires, tout en ayant un effet protecteur, qui va permettre leur bon fonctionnement bien après la fin de la détox.
Pour réussir votre détox, il faut respecter 3 temps
1. Le temps diététique : bye-bye les produits transformés, les viandes grasses et charcuteries, les produits laitiers, fritures, le sucre, l’alcool et le café. En revanche, on fait la part belle aux fruits et légumes de saison, aux protéines végétales, aux bonnes huiles de première pression à froid, aux aromates, aux jus de légumes et eaux faiblement minéralisées.
2. Le temps de stimulation des émonctoires : on utilisera une synergie de plantes connues pour leurs effets dépuratif et diurétique, telles que l’artichaut, le radis noir, le pissenlit ou la bardane. Il existe des concentrés de plantes aux vertus drainantes, que ce soit sous forme de solution buvable à diluer ou en gélules. Préférez les complexes bio… ce n’est pas le moment de s’encrasser un peu plus… Quelques plantes à associer pour une détox complète selon un conseil naturo : romarin, pissenlit, radis noir et artichaut (détox hépatique) ; coriandre, gingembre et carvi (détox intestinale) ; cassis et bardane (détox rénale). Et si vous choisissez une formule en gélules, pensez à boire au moins 1 litre d’eau par jour pour faciliter l’élimination.
3. Le temps de déconnexion diencéphale : faire une détox, c’est aussi prendre le temps de se reconnecter à soimême, méditer, faire du yoga, lire un bon livre, prendre des bains et laisser de côté téléphone et ordinateur.
Et maintenant, vous êtes prêt à affronter les premiers frimas, car une détox bien menée vous aidera à conserver un système immunitaire performant et à retrouver une belle énergie.