L’ensemble de nos cellules, des plus apparentes – la peau – aux plus profondes – tous nos organes –, est impacté par le stress. Toutes les approches qui nous permettent de nous relaxer doivent être accueillies avec la pleine conscience que nous devons nous faire du bien.
Apaiser le stress et retrouver le calme
Par chance, la nature nous a donné une véritable alliée : la Rhodiola rosea (la rhodiole). Cette petite plante étonnante pousse dans des régions très froides, avec une formidable capacité d’adaptation. C’est pour ses propriétés dites adaptogènes qu’elle est recommandée. Elle est à la fois tonifiante et apaisante. La rhodiole aide notre organisme à s’adapter au stress émotionnel grâce à son action sur les neurotransmetteurs. En agissant sur la production d’hormones, comme la sérotonine et la dopamine, la rhodiole a une action positive sur l’humeur, l’endormissement et le sommeil. Sa prise quotidienne sera très utile pour réduire l’anxiété, le stress, l’insomnie et améliorera même la qualité du sommeil. Associée au magnésium (préférez le magnésium marin) et à la vitamine B6, son action n’en sera que renforcée.
Stimuler naturellement la production de mélatonine pour recouvrer un sommeil de qualité
Le manque de sommeil : nous dormons moins qu’il y a un siècle. Lumière, mode de vie, activités… Le déficit des Français en sommeil approche 1 heure par jour.
Autre acteur majeur pour recouvrer un bon endormissement et un sommeil réparateur, le tryptophane. C’est un acide aminé rare présent à 1 % dans les protéines. C’est dire qu’il est fréquent d’en manquer.
Transformé naturellement par notre organisme, le tryptophane est précurseur de la synthèse en mélatonine, induit le sommeil et régule notre rythme circadien – alternance de périodes veille/sommeil indispensable à notre équilibre. Ce rythme veille/sommeil est déterminé grâce à notre horloge biologique interne, régulée génétiquement par les cellules de l’hypothalamus. Cette horloge est indépendante de l’environnement, c’est-àdire qu’elle tourne même en l’absence de stimuli extérieurs. La durée du cycle circadien n’est pas exactement de 24 heures et varie selon les personnes. Elle est un peu plus courte chez 25 % des individus (environ 23,5 heures) et plus longue pour 75 % d’entre eux (24,5 heures). Lorsque ce cycle est plus court, on dit que le sujet est matinal. À l’inverse, on parlera de sujet vespéral (pour ceux qui sont du soir). Un des synchroniseurs les plus importants est la variation de lumière. La mélatonine permet d’avancer ou de retarder l’endormissement en fonction de la luminosité. Dès que la lumière baisse, la libération de mélatonine augmente. À l’inverse, une lumière forte le soir retardera l’endormissement. Pour cela, la rétine contient des cellules sensibles au degré de luminosité ; elles transmettent l’information à l’hypothalamus, lequel relaie l’information à l’épiphyse, qui sécrète la mélatonine. Le taux maximal de mélatonine est atteint vers 3 heures du matin. Il correspond également au minimum de la température corporelle et à une diminution importante du niveau de vigilance.
Sur le marché, on trouve beaucoup de mélatonine. Il faut savoir que toute mélatonine exogène (non synthétisée par notre organisme) ne sera jamais aussi parfaite que celle qui sera synthétisée par nos propres cellules à partir du tryptophane. Il est donc préférable de respecter le mécanisme naturel de synthèse de la mélatonine en apportant son précurseur, le tryptophane.
Certains aliments sont riches en tryptophane, comme le pain, les graines de tournesol, les pâtes, les oeufs, la viande, la banane, les amandes ou les noix de cajou ; et, pourtant, nous en manquons bien souvent.
L’apport d’oméga 3
Le dernier élément pour un bon sommeil sera l’apport d’oméga 3, acides gras essentiels au bon fonctionnement de nos cellules, principalement notre coeur et notre cerveau. Outre leurs actions sur la synthèse protéique et le système osseux, ils sont également la « nourriture » du cerveau. Ils sont importants aussi bien pour l’adulte que pour l’enfant.
Les oméga 3 apaisent les sautes d’humeur, réduisent l’anxiété et les épisodes dépressifs. Ils sont aussi très présents dans plusieurs traitements de troubles mentaux (Alzheimer, maladie bipolaire ou autres pathologies). Mais ils sont aussi très bénéfiques pour notre endormissement, car ils aident à la production de mélatonine.
Les oméga 3 participent à la fabrication des membranes cellulaires. Bien formées et souples, ces membranes favorisent le passage du tryptophane dans notre cerveau, ce qui améliore notre humeur, ainsi que notre sommeil.
D’autre part, des membranes riches en acides gras polyinsaturés sont plus malléables, facilitant la transmission des messages nerveux et favorisant les fonctions cognitives et les apprentissages.
On trouve les oméga 3 dans le foie de morue et les poissons gras : maquereau, sardine, hareng, saumon, anchois, thon, truite… Certaines huiles sont très riches en oméga 3, comme l’huile de lin (toutefois difficile à conserver, donc à préférer en capsules) ou l’huile de colza.
On trouve également des oméga 3 dans les fruits à coques (noix de cajou, noisettes, noix), la mâche, la laitue et le pourpier.
Quand les addictions nous envahissent pour compenser le stress
Se débarrasser d’une addiction n’est jamais une mince affaire. Et pour cause, la substance addictive est là pour nous apporter du bonheur… soi-disant.
Le sevrage désigne l’arrêt d’une addiction, mais également l’ensemble des symptômes qui surviennent lors de l’arrêt complet ou partiel de la consommation répétée d’une substance psychoactive.
L’installation, l’évolution et l’intensité du syndrome de sevrage sont limitées dans le temps et dépendent de la nature et de la dose de la substance consommée avant l’arrêt ou la réduction de la consommation. Les principales difficultés – sensations de manque, troubles comportementaux et physiologiques… – interviennent pendant la période du sevrage, ainsi que les risques de rechute. C’est pourquoi des substituts ont été développés (patch ou chewing-gum à la nicotine), des techniques (hypnose, sophrologie…), jusqu’aux traitements médicaux, pour traverser cette période plus sereinement. Des solutions naturelles existent pour vous accompagner.
• La spiruline
La spiruline, algue d’eau douce, est un bon choix grâce à son taux élevé en phycocyanines – connues pour leur action antioxydante –, ainsi qu’à sa teneur en protéines, en vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, B7, B8, B9, B12, D, E, K, en minéraux et oligoéléments, tels que le fer, le phosphore, le calcium et le magnésium. C’est une source idéale d’apport en énergie et vitalité pendant les périodes de sevrage. Par ailleurs, la vitamine B1 est reconnue pour son rôle important dans le sevrage alcoolique. La spiruline est donc une aide précieuse pour régénérer les organismes stressés ou fatigués.
• Kudzu, le dissipateur d’ivresse
Utilisé depuis plus de 10 siècles en médecine traditionnelle chinoise (le nom kudzu signifie d’ailleurs dissipateur d’ivresse) pour son action sur le sevrage alcoolique, le kudzu (Pueraria lobata) est une plante originaire d’Extrême- Orient, riche en isoflavones telles que la daidzéine et la puérarine, qui présentent 2 intérêts majeurs :
1. Elles stimulent la production de dopamine à la place de la substance addictive, sans les effets d’accoutumance.
2. Elles sont de puissants antioxydants, qui réduisent les dommages liés à certaines dépendances (tabagisme ou alcoolisme, par exemple).
Pourquoi ne pas essayer en même temps d’autres techniques qui ont fait leurs preuves, telles que l’hypnose, l’acupuncture ou encore l’auriculothérapie ? N’hésitez pas à consulter des thérapeutes qui pourront vous accompagner dans cette démarche, souvent difficile à vivre.
Quels que soient le niveau de stress que nous ressentons et son origine, la nature nous a donné beaucoup de solutions. Alors, prenons soin de nous.