L’écologie relationnelle
Dans les 2 derniers numéros de l’écolomag, nous avons entamé notre série Et si nous cultivions nos relations en famille à l’engrais du positif !
Ainsi, nous avons parlé :
– de l’importance de changer nos perceptions et de chausser nos lunettes à filtre positif pour mieux voir toutes les choses merveilleuses que nos enfants font, ainsi que comment dire, exprimer notre contentement,
– de sortir du rôle de juge-arbitre et donner à nos enfants l’occasion de développer leur autonomie.
Cultiver le positif en nous, le récolter et le partager
Dans ce 3e volet, je vous propose de poser notre attention… sur nous !
Comment devenir un vecteur d’ondes positives ou renforcer notre capacité à l’être ?
C’est par cela que tout commence. Le regard que nous portons sur le monde, notre entourage, notre journée, nous-même impacte directement l’appréciation qu’ont nos enfants de leur environnement.
Alors, pas de baguette magique ici non plus. Mais quelques idées pour renforcer notre capacité à déployer le positif en nous et autour de nous.
La « vie de tous les jours » nous emporte dans son flot. Nous courons beaucoup, plaçons les barres haut, sautons des obstacles. Comment, dans ce contexte, cultiver notre capacité à projeter du positif ?
« Oh là là, quelle journée ! Je suis épuisée. » Voici la phrase que j’ai dû probablement répéter un milliard de fois le soir à mes filles quand nous nous retrouvions après nos journées d’école et de travail. Jusqu’à ce que l’une d’entre elles me dise : « ben, t’es tout le temps épuisée. Pourquoi tu changes pas tes journées ? » Euh… ben oui, au fait… Pourquoi ?
Alexandra, en me posant cette question plus que pertinente, m’a aussi permis de comprendre que les messages que j’envoyais n’étaient pas neutres. Ils avaient un impact sur elle et, à l’évidence, cela ne lui était pas agréable ; la répétition n’arrangeant rien a fortiori.
Alors, QUE FAIRE ? Parce que j’étais vraiment authentique quand je disais cela. Mais, en même temps, est-ce que cela reflétait vraiment la réalité de ma journée ? Non, bien sûr.
J’étais authentique mais partielle, je donnais à voir mon état de fatigue au moment où nous nous retrouvions mais j’oubliais de parler de toutes les chouettes choses que j’avais vécues. J’oubliais d’en parler aussi parce que, finalement, en fin de journée, j’avais une fâcheuse tendance à rester centrée sur ce que je n’avais pas encore eu le temps de faire. Quand on voit le verre à moitié vide, on parle du verre à moitié vide… et c’est contagieux.
Faire grandir le positif en nous
Alors, j’ai entrepris de développer ma capacité à percevoir le positif et à le faire grandir. Quelques petits trucs personnels :
– Je débute ma journée en me demandant : qu’est-ce qui ferait que ce soit une super chouette journée ? Et je m’attache à gérer mes priorités en fonction de mes réponses.
– Je travaille sur ma capacité à organiser mon temps pour minimiser les frustrations. Je m’interdis de dire « je n’ai pas eu le temps », mais je dis « je n’ai pas pris le temps. » Ainsi, je remets dans mes mains la responsabilité de mon emploi du temps et je fais des choix, j’arbitre, de sorte que, en fin de journée, quand je pose mon crayon, j’ai l’impression d’avoir fait ce que j’avais choisi de faire.
– Le soir, avant de me coucher, pendant longtemps, j’ai tenu un carnet de recueil du positif : je notais tout ce qui m’était arrivé de bien dans la journée. C’est d’ailleurs un exercice génial à faire avec nos enfants. Chacun son petit cahier.
Alors ainsi, petit à petit, ma capacité à voir les choses positives qui se produisaient, à les goûter, à faire en sorte que leur impact grandisse en moi s’est améliorée. Et de fait, par ricochet, mon aptitude à faire face aux problèmes et aux difficultés s’en est trouvée améliorée. Comme si, finalement, ma capacité globale à percevoir le réel s’était musclée, me permettant de mieux faire face, de mieux gérer.
Dire le positif et se révéler, et permettre à nos enfants de le faire
Une fois que l’on perçoit mieux le positif, IL FAUT LE PARTAGER ! Dire les bonnes choses qui nous sont arrivées, dire en quoi nous sommes heureux ce soir. Nos enfants sont avides de ce genre de partages. Chez Gordon, nous appelons cela les messages de révélations. En se révélant à nos enfants, on les encourage à se révéler aussi s’ils le souhaitent et, surtout, on renforce encore la relation en sollicitant le dialogue sur de superbes thématiques.
Parent : « je suis trop contente, j’ai réussi à finir un gros dossier aujourd’hui ! » « C’était dur ? » « Ben oui, et puis, c’était sur un sujet super intéressant… » Et le dialogue s’engage. Que de beaux partages.
Jouer au jeu du high-low-high – que j’ai découvert aux États-Unis – est un moyen de transférer cette pratique à toute la famille. Le soir, au dîner ou au coucher, chacun partage une chose positive qu’il a vécue dans la journée (high), une chose moins positive (low) et termine par un événement positif (high). Essayez, vous verrez, c’est génial.
En développant notre capacité à voir le verre plein d’eau et d’air, à se réjouir aussi des choses positives qui nous arrivent, nous avançons les yeux un peu plus ouverts. Nous sommes plus à même de générer le positif. Nous serons aussi plus forts pour aller au devant et gérer les soucis et problèmes. Nous permettrons à nos enfants d’en faire de même automatiquement.
J’ai toujours mon carnet dans lequel je note, le soir avant de me coucher, les choses positives de ma journée. Cependant, je l’utilise moins et à présent uniquement dans les périodes où j’ai perdu un peu ma boussole positive. Car, maintenant, à force d’entraînement, les lunettes positives sont beaucoup plus souvent sur mon nez qu’avant et c’est délicieux.
Alors… vous l’achetez quand, votre petit carnet ?
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Beau printemps à tous,
Nathalie Reinhardt Présidente
Les Ateliers Gordon
www.ateliergordon.com
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