Avec la production à plein régime prévue en mai du premier parc de turbines à dimension industrielle du pays, l’éolien devrait constituer plus tôt que prévu une part significative du mix énergétique du Sénégal.
Présenté par ses promoteurs comme le plus grand projet du genre en Afrique de l’Ouest, le parc éolien de Taïba Ndiaye a été officiellement inauguré le 24 février 2020 par le président sénégalais Macky Sall. En réalité, 16 éoliennes injectent déjà depuis décembre dernier 50 mégawatts dans le réseau national de la société nationale d’électricité, la Senelec. À terme, 158,7 mégawatts seront livrés par 46 turbines s’élevant jusqu’à 180 mètres de haut, l’équivalent d’un immeuble de 60 étages, dans cette zone rurale proche de l’Atlantique.
Le président sénégalais a présenté le parc comme un moyen d’atteindre l’objectif de fournir l’électricité à tous dans le pays et de combattre le réchauffement climatique. Taïba Ndiaye « permettra d’éviter le rejet de 300 000 tonnes de gaz carbonique par an », a-t-il déclaré. Avec 450 000 mégawattheures par an, le parc alimentera près de 2 millions de Sénégalais, sur une population de 15 millions.
Le développement énergétique est par ailleurs un chapitre capital du Plan Sénégal Emergent (PSE) élaboré par le pouvoir visant à transformer l’économie du pays en croissance pour le mettre sur la voie de l’émergence d’ici à 2025.
Le pouvoir compte élargir l’accès à une électricité bon marché, augmenter les capacités de production et rééquilibrer le mix, où le pétrole et le charbon importés prédominent lourdement.