Rhinite allergique ou pas, ça gratouille et ça pique !
La rhinite allergique est une réaction du système immunitaire vis-à-vis d’une substance étrangère a priori inoffensive, comme le pollen des arbres ou des graminées. Mais une rhinite n’est pas forcément allergique !
Aussi appelée rhume des foins, elle se caractérise par un nez qui chatouille, qui coule, des yeux qui piquent, des éternuements… Elle est parfois persistante.
Mais d’où vient-elle ?
Le stress, l’humidité, la fumée, des produits toxiques, la poussière, des moisissures, acariens ou poils d’animaux, mais aussi des variations hormonales peuvent la déclencher. Parfois, il est possible d’identifier l’allergène qui cause la rhinite par des tests cutanés ou sanguins réalisés par un allergologue.
Comment ça marche ?
L’allergène pénètre par l’une ou l’autre des portes d’entrée (yeux, nez, intestins, voies respiratoires) et, n’étant pas reconnu comme « ami » par le système immunitaire, il provoque une réaction inflammatoire, ce qui génère la libération d’histamine par des cellules appelées mastocytes (dégranulation mastocytaire). Si ce mécanisme est massif et brutal, il s’ensuivra une réponse inflammatoire et vasoactive, à l’origine de manifestations allergiques.
Vous avez dit histamine ?
Il est possible de réagir à des aliments contenant de l’histamine ou favorisant sa libération. C’est le cas des poissons (notamment thon, anchois et maquereau, surtout marinés et en conserve), du chocolat, du fromage (roquefort, gruyère, cheddar, gouda, emmental…), des gibiers faisandés, de la charcuterie, du vin, de la bière, du cidre, de la choucroute, des fraises, agrumes, ananas, papayes, mangues, avocats, figues, raisins… Les bactéries sont également impliquées.
Mais pourquoi moi ?
De plus en plus de personnes sont touchées par les rhinites. Les raisons sont d’ordre génétique. Mais elles sont aussi liées à une exposition de plus en plus importante à des allergènes et à la pollution, à une exposition précoce à la fumée de cigarette ou encore à un microbiote déséquilibré. L’abus de médicaments à visée décongestionnante peut, de même, aggraver et entretenir le problème.
Au secours, coupez le robinet !
Pour renforcer son immunité et réduire les symptômes allergiques, l’assiette et Dame nature ont une responsabilité de premier rang ! Veillez à avoir des apports suffisants en :
- Vitamine D : présente en faible quantité dans certains aliments (poisson, beurre, oeufs…), elle équilibre le système immunitaire. Elle ne peut être apportée en suffisance que par une exposition au soleil (30 minutes par jour, bras et jambes nus) ET par une supplémentation (minimum 1 000 UI par jour et souvent plus).
- Vitamine C, qui booste l’immunité. On a tendance à l’oublier en hiver car nous avons moins envie de crudités et nous leur préférons les aliments chauds, qui la détruisent. Pensons aux épinards crus, agrumes, kiwis et crudités pour l’apporter en quantité suffisante. Une prise fractionnée tout au long de la journée est plus efficace qu’une prise unique. Prenez 80 à 100 mg, 3 fois par jour.
- Magnésium : il stabilise les mastocytes, inhibe la libération d’histamine, est antiinflammatoire et antistress. Or, le stress peut être à l’origine de réactions pseudo-allergiques. Prenez-le sous forme de glycérophosphate ou de bisglycinate, à raison de 400 mg de magnésium élément par jour, de façon fractionnée tout au long de la journée.
- Quercétine : naturellement présente dans certains aliments, comme la pomme ou l’oignon, il va falloir envisager sa prise en complément pour en retirer les bienfaits antiallergiques. Elle inhibe la formation d’histamine et stabilise les mastocytes. Elle est très efficace pour réduire les symptômes allergiques. Prenez 500 mg, 1 à 2 fois par jour.
- Oméga 3 : les anti-inflammatoires de premier ordre. Contrôler l’inflammation contribue à calmer les débordements immunitaires.
- Les graines de nigelle (cumin noir) : sous forme d’huile (3 fois 1 cuillère à café par jour) ou de granules. Elle a des effets protecteurs sur de nombreuses allergies, même cutanées.
- L’huile essentielle d’estragon : en prévention, 2 gouttes sur un comprimé neutre, 3 fois par jour.
Identifier l’ennemi !
Cela va de soi, éviter l’exposition à l’allergène fait, bien sûr, partie des priorités ! Notez éventuellement ce que vous mangez dans un carnet et consultez un allergologue. Les choses sont toujours plus faciles lorsque l’on connaît son « ennemi ».
Véronique Liesse
www.veronique-liesse-nutrition.com
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