Le fourneau de grand-mère fait son retour avec l’autonomie. Eh oui, quand je vous dis que l’on n’a rien inventé !… En énumérant toutes les fonctions qu’il peut assumer, on se dit qu’intégrer un poêle bouilleur dans une maison autonome est une évidence.
C’est fou ce que l’on peut faire avec une bûche !
– Chaleur rayonnante, par chauffage de la pièce où il se trouve ; – Chauffage central, en distribuant sa chaleur dans les radiateurs, murs ou le plancher chauffant de la maison ; – Eau chaude sanitaire, grâce au même circuit hydraulique ; – Four, feu vif et mijoteur pour cuisiner, selon le modèle.
Bien dimensionner son fourneau
Le bouilleur est relié à un ballon d’eau chaude sanitaire, ainsi qu’à un ballon tampon qui accumulera la chaleur pour la restituer aux moments où le feu n’est pas actif. C’est sa fonction hydraulique. Son autre fonction, indissociable, est rayonnante. Comptez 100 W/m2 pour le rayonnant, puis, en hydraulique, 2 à 3 kW pour l’eau chaude sanitaire et autant par radiateur. On donne une puissance radiateur de 100 W/m². Tout ceci doit être parfaitement équilibré pour profiter de la fonction cuisine.
Sous l’angle du délestage de chaleur, il est possible d’ajouter au bouilleur une fonction de chauffage de serre ou même de piscine.
Santé
La flamme de bois émet des rayons infrarouges, nécessaires à la production d’enzymes et de différentes hormones. Ces rayons infrarouges dilatent les veines et stimulent la circulation sanguine. Autre avantage, la chaleur réchauffe moins l’air que les corps, les murs et les objets situés dans la pièce. L’air reste agréable à respirer et conserve son humidité naturelle. Et puis, faire son bois permet en plus de rester en bonne santé !
Mon ordonnance pour un bon équilibre
Traitement hivernal : une bonne flambée matin, midi si possible et soir, avant les repas, pour pouvoir cuisiner tout en alimentant ses réserves de chaleur, voilà la solution la plus performante. Ainsi, grâce aux ballons de stockage, 1 à 3 heures de combustion suffisent pour bénéficier d’une émission de chaleur de 12 à 24 heures. On fait une réelle économie d’argent et de travail, mais, surtout, on épargne la vie de 3 arbres sur 4 !
Et la pollution dans tout ça ?
Là, je crois qu’il faut arrêter les imbécilités ! Contrairement à un poêle classique, les fourneaux bouilleurs sont très peu polluants parce que la combustion du bois à haute température est rapide et totale. L’émanation de dioxyde de carbone équivaut à celle de la putréfaction naturelle en forêt. Elle n’a donc aucune incidence sur l’effet de serre. Au moment de sa combustion, le bois libère simplement le gaz carbonique emprisonné en lui, mais ne crée pas une nouvelle pollution. Ses congénères vont à leur tour absorber le CO2 dégagé et le cycle continue. De ce fait, planter un arbre lorsque l’on en coupe un devient un geste citoyen impératif !
Semer des utopies…
Choisir un poêle bouilleur qui développe un rendement de combustion proche des 80 % contre 50 % pour un poêle classique, et sousdimensionner légèrement son installation pour l’utiliser pleinement, voici les 2 leçons à retenir. Le chauffage au bois à haut rendement est le seul type de chauffage qui permette aux forêts de se reconstituer, car le bois est une ressource renouvelable et peut le rester, contrairement aux ressources fossiles.
L’autonomie n’est pas un retour en arrière, mais un retour à nos vraies valeurs, au plus proche des nouvelles réalités de l’humanité.
Emmanuel Toitot
Expert en solutions autonomes
Conseil, formation, vente et installation
www.toitot.com
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