L’hydrothérapie chez une naturopathe…
par Armelle, comédienne
Actrice et ambassadrice de l’alimentation vivante
C’est dans les merveilleux livres de l’hygiéniste américain Norman Walker (1886-1985), pionnier des jus et inventeur du premier extracteur, que j’ai découvert les vertus de l’irrigation du côlon.
Au sortir de l’intestin grêle, ce qui reste du bol alimentaire transite à travers le côlon, où il va être « moulé » en selles, qui seront évacuées par le rectum.
L’alimentation occidentale moderne, cuite, dénaturée et transformée, encrasse le côlon : les déchets issus des amidons et céréales y fermentent, tandis que ceux issus des produits animaux putréfient. Avec, à la clé, haleine et gaz parfumés…
Ces déchets accumulés et non évacués forment alors des plaques de matières (fécales) collées sur la paroi du côlon, tel le tartre sur les tuyaux d’une machine à laver. Ces plaques constituent l’environnement de prédilection de parasites et de – mauvaises – bactéries. Elles les décomposent en produits toxiques, qui repassent dans le sang et empoisonnent notre organisme.
S’ensuivent des pathologies comme la constipation, la fatigue, le sommeil perturbé, la déprime, le surpoids.
C’est dire s’il est important de conserver un côlon propre et fonctionnel ! C’est dans cette optique que je me suis rendue dans un immeuble des années 70, avenue Foch à Paris, au cabinet de Florence Serna, infirmière naturopathe et hydrothérapeute, qui pratique l’irrigation du côlon.
À ceux que l’idée d’un tel soin peut mettre mal à l’aise, je suggère de l’aborder pour ce qu’il est très organiquement et concrètement : un simple nettoyage, ou une vidange, de la tuyauterie. Dans le film Les Garçons et Guillaume, à table !, le protagoniste « subit » une séance d’irrigation du côlon… plutôt cocasse ! La scène est très drôle, mais ne rend pas grâce au talent des hydrothérapeutes.
La praticienne commence par un questionnaire santé pour évaluer son « terrain » (ce qui relie le malade à sa maladie). Puis, on s’allonge sur une table de massage, le corps est couvert d’une serviette. La canule rectale stérile et à usage unique est munie de 2 tuyaux, l’un pour amener l’eau, l’autre pour évacuer les déchets directement dans l’appareil d’hydrothérapie, ce qui fait que cette technique est inodore… Heureusement pour les personnes en présence !
« L’hydrothérapie, ce n’est pas du Kärcher », me précise en souriant Florence Serna. C’est une technique de nettoyage très douce. Tout l’art du praticien consiste à accompagner la progression puis le reflux de l’eau, avec des massages appropriés sur le ventre, et aussi dans le dos, là où se trouvent les accroches des 2 angles entre côlon ascendant et côlon transverse d’une part, et côlon transverse et côlon descendant d’autre part, virages où peuvent plus facilement se former des « bouchons » de matières.
Comme aime à le rappeler Thierry Casasnovas*, naturopathe, notre société se focalise sur ce qui entre : la consommation, « j’ai mangé ceci, j’ai mangé cela »… mais jamais sur ce qui sort, l’élimination. Or, tout être vivant est un être d’élimination ! Si on n’élimine pas, on sature, on congestionne, c’est l’asphyxie des cellules, des tissus, de la vie ! Nous en parlons pendant la séance, et Florence Serna me précise que nous créons des endorphines chaque fois que nous éliminons. Comme la nature est bien faite !
Après la séance, le patient peut s’isoler dans un cabinet de toilette pour prendre une douche et se rhabiller tranquillement. Devant les toilettes, un reposepieds surélève les jambes afin d’obtenir le meilleur angle avec le buste, celui qui correspond à la position accroupie de nos lointains ancêtres et favorise l’élimination. Après une irrigation du côlon, la sensation de bien-être est immédiate. Les traits du visage se détendent, le teint est lumineux. Je décris à Florence une vidéo très instructive qui montre l’intérieur de plusieurs côlons… plus ou moins propres (sur un moteur de recherche, saisissez : « Dr Shinya vidéo sur le côlon »).
« C’est beau, un côlon propre : c’est rose et vernissé », acquiesce-t-elle. Cette image renforce ma sensation de légèreté. D’autant plus quand on sait que le cerveau et le côlon sont en étroite liaison, leurs cellules nerveuses étant issues du même feuillet embryonnaire. Quand c’est propre en bas, on y voit plus clair là-haut !
Je demande à Florence quelle fréquence elle préconise. 2 irrigations par an : au printemps, en accompagnement de la « montée de sève », pour se nettoyer des toxines de l’hiver, et à l’automne, en prévision de l’alimentation plus riche de l’hiver suivant. Entre les 2, l’été nous offre ses fruits pour faire le plein de vitamines et de minéraux. Consommés mûrs, crus et seuls (en dehors des repas, ou comme repas à eux tous seuls, notamment le matin), ils nettoient merveilleusement le système digestif au quotidien.
Sur l’étagère, je remarque une carte postale d’un bâtiment qui ressemble au Grand Trianon à Versailles. « Cette carte ? C’était le Palais Rose, me dit Florence, à la place duquel on a construit cet immeuble dans les années 70. »
Rose… comme un côlon tout propre !
Armelle