L’été rime avec liberté. Que ce soit à la campagne, à la montagne, à la plage ou dans un pays exotique, les vacances sont l’occasion de changer son mode de vie effréné de l’année pour se détendre, se reposer ou découvrir. Et pour que cette période ne devienne pas synonyme de petits tracas, voici quelques astuces pour profiter pleinement de ce moment.
Été, chaleur, voyages en avion… et jambes lourdes
Pour certaines personnes, l’été est parfois synonyme de jambes lourdes et gonflées. En cas de maladie veineuse, les veines sont moins élastiques et les petites valves situées tout au long de leurs parois – et qui permettent au sang de ne pas « retomber » – jouent mal leur rôle anti-reflux. Le sang remonte moins bien des membres inférieurs vers le coeur, et stagne dans les jambes. Cela peut provoquer une sensation de jambes lourdes, en particulier en fin de journée, des fourmillements ou un besoin irrépressible de bouger les jambes, des gonflements des mollets, des chevilles ou des pieds et l’apparition de petites varicosités sur les jambes. Certaines situations peuvent contribuer à ces troubles veineux, comme la chaleur ou les positions statiques prolongées : voyage en avion, station debout, piétinement… Situations que l’on retrouve plus fréquemment en été.
Pour maintenir un bon retour veineux
Pour améliorer la circulation veineuse, marchez au moins 20 minutes par jour afin de faire fonctionner la « pompe musculaire » du mollet. Limitez également les expositions à la forte chaleur, comme les sessions de bronzage prolongées, les bains ou douches chauds, qui stimulent la dilatation des veines. Passez plutôt un jet d’eau fraîche sur vos jambes afin de favoriser la vasoconstriction. La natation est une excellente activité pour soulager les jambes lourdes, en raison de l’effet massant de l’eau et de sa température moins élevée que celle du corps. Buvez régulièrement de l’eau, mangez équilibré. En cas de longs voyages en avion, pensez à effectuer régulièrement des mouvements pour faciliter la circulation veineuse. Le port de chaussettes de contention peut aussi réduire les gonflements et la sensation de jambes lourdes.
En plus de ces conseils, la nature nous offre des solutions pour maintenir une bonne circulation veineuse.
La vigne rouge a longtemps été employée pour atténuer les problèmes circulatoires, les jambes lourdes ou bien les troubles féminins, comme les règles douloureuses. Les feuilles contiennent des flavonoïdes (quercétine, oligo-proanthocyanidines…), qui aident à maintenir une bonne circulation veineuse. La présence de tanins la rend d’autre part astringente et vasoconstrictrice.
Le petit houx, aussi appelé fragon, est utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle car c’est un excellent tonique veineux. Le rhizome de la plante contient de la ruscogénine, un actif aux propriétés vasoconstrictrices et diurétiques.
Les fruits et légumes rouges-violets, ou encore le marc de raisin que l’on peut trouver sous forme de tisanes ou compléments alimentaires, regorgent de polyphénols qui contribuent à protéger les parois des vaisseaux sanguins pour maintenir un bon retour veineux.
Riche en flavonoïdes, l’hamamélis augmente la résistance des vaisseaux et aide à diminuer la perméabilité capillaire. Il peut s’utiliser par voie interne ou externe.
Les probiotiques pour éviter les désordres intestinaux
Bien connue des voyageurs qui se rendent dans des destinations exotiques et lointaines, la turista – ou diarrhée du voyageur – peut rapidement vous gâcher un voyage. Le plus souvent d’origine bactérienne (Escherichia coli, shigelles, salmonelles), la tourista est véhiculée par l’eau et les aliments. Afin de la prévenir, il faut avant tout surveiller son alimentation une fois sur place : peler les fruits, renoncer aux crudités, cuire les aliments à plus de 65 °C, ne boire que des boissons encapsulées et pas d’eau du robinet. Méfiez-vous également des glaçons, préparés la plupart du temps avec l’eau courante. Les mains sales sont des vecteurs importants de ces agents pathogènes, il est donc important de se laver les mains régulièrement.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez aussi prévoir une cure de probiotiques une semaine avant le départ afin de renforcer votre flore intestinale et profiter au mieux de leurs propriétés protectrices. Puis prenez-les durant tout le séjour. Privilégiez les souches Lactobacillus rhamnosus, Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus casei, qui sont les plus efficaces contre les diarrhées. Un apport avec une forte dose de probiotiques sur une courte période vous aidera aussi à restaurer rapidement votre flore intestinale en cas de troubles intestinaux.
Pour un été sans problèmes urinaires
La cystite fait partie des petits maux qui peuvent gâcher les vacances. Port de sous-vêtements et maillots de bain en matière synthétique, manque d’hydratation en période de forte chaleur et rapports sexuels plus fréquents sont autant de facteurs qui peuvent vous exposer davantage à une infection urinaire.
La cystite est causée par des bactéries du tube digestif, le plus souvent Escherichia coli, qui remontent vers la vessie. Les femmes sont très gênées car elles doivent uriner très souvent (pollakiurie), avec des douleurs et sensations de brûlures lors de la miction.
Pour la prévenir, buvez suffisamment d’eau (1,5 litre par jour). Afin de vous prémunir de la constipation, qui, à cause de la stagnation des selles, provoque une prolifération des bactéries à proximité de l’urètre, mangez des fruits et des légumes qui contiennent des fibres. Portez des sous-vêtements en coton et non en fibres synthétiques, et ne gardez pas sur vous un maillot de bain mouillé trop longtemps. Lorsque vous allez à la selle, utilisez deux papiers, l’un pour devant, l’autre pour derrière. Urinez également après chaque rapport sexuel.
En cas de cystite, il est conseillé de boire suffisamment. On se dit que moins on va boire, moins on va uriner donc avoir moins mal, mais il faut faire exactement l’inverse. Plus vous buvez, plus vous urinez, et moins les germes stagnent dans votre vessie. Ne vous retenez pas non plus d’aller aux toilettes. Évitez de manger épicé et l’alcool. Pensez à la cranberry, sous forme de jus ou en complément alimentaire. La baie de cranberry renferme une grande quantité de flavonoïdes, parmi lesquels les anthocyanes, les flavonols et les proanthocyanidines (PACs), qui offrent une action anti-microbienne très intéressante.
Côté aromathérapie, l’huile essentielle d’origan compact est traditionnellement utilisée en cas d’affections uro-génitales. Elle a des propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et antifongiques. Si vous prenez l’huile d’origan compact par voie orale, pensez à l’associer à l’huile essentielle de citron, aux propriétés hépato-protectrices, et à la diluer dans une huile végétale ou la poser sur un comprimé neutre servant de support. Si vous ne savez pas comment procéder, faites appel à un•e aromatologue, qui saura vous conseiller. On peut aussi trouver des huiles essentielles déjà diluées prêtes à l’emploi, que l’on peut utiliser sans connaissances approfondies en aromathérapie.
L’huile essentielle de tea tree pour parer aux petits bobos et soucis du quotidien
Petites plaies, mycoses, ampoules, morsures d’insectes (tiques), angines, douleurs dentaires, otites… L’huile essentielle de tea tree est l’indispensable à avoir dans sa trousse à pharmacie pour passer un été serein. Elle est connue pour ses propriétés bactéricides à large spectre, antifongiques, antivirales et anti-inflammatoires. C’est pourquoi il faut toujours l’avoir sous la main. Elle peut être utilisée en application cutanée ou bien en prise orale. Dans ce cas, il faudra la diluer dans du miel ou une huile végétale.
Ainsi paré·e, vous pourrez profiter de cette période sereinement et vous ressourcer en faisant ce dont vous avez envie : voyager, découvrir, ou plus simplement vous reposer… Un bel été à tous.