Concernant un grand nombre de femmes, le syndrome prémenstruel (SPM) se définit comme une manifestation cyclique de symptômes physiques et psychologiques, plus ou moins gênants au quotidien à l’approche des règles. Il survient généralement entre 2 et 14 jours avant les règles et s’arrête au début des règles.
Il s’explique en partie par un déséquilibre hormonal : tandis que la sécrétion d’oestrogènes baisse, celle de la progestérone augmente, puis chute à son tour en l’absence de grossesse. Les oestrogènes provoquent un gonflement des seins et une rétention d’eau, que la progestérone atténue normalement. Toutefois, en cas d’excès d’oestrogènes ou d’une insuffisance de progestérone, il se produit une tension douloureuse dans les seins. On notera également un déficit de prostaglandines de type 1 (ou PGE1).
Côté symptômes, ils sont très nombreux (jusqu’à 150 ont été recensés) et peuvent être d’ordre physique (maux de tête, gonflement, sensibilité ou douleur des seins, problèmes digestifs, fatigue, gonflement des chevilles…) ou émotionnels (sensibilité accrue, anxiété, irritabilité, nervosité, dépression…).
Quelles solutions pour soulager le syndrome prémenstruel ?
Loin d’être une fatalité, le SPM peut être soulagé. Il faut pour cela agir consécutivement à 3 niveaux :
Équilibrer le système hormonal
Il est tout à fait possible de le faire sans hormones, via des plantes « hormone-like », c’est-à-dire capables d’imiter les hormones et de fonctionner comme elles.
La plante star pour équilibrer le système hormonal est la sauge. Elle stimule la production d’oestrogènes, ce n’est donc pas un hasard si on l’appelle « la plante de la femme ». Vous pourrez utiliser la plante sèche en infusion ou son huile essentielle en massage, à raison de 2 gouttes dans 4 cuillères à soupe d’huile végétale à appliquer sur l’abdomen dans le sens des aiguilles d’une montre, mais aussi sur le dos et les lombaires.
Autre plante phare, la racine d’angélique de Chine, appelée dong quai, connue depuis des siècles en médecine chinoise traditionnelle pour traiter diverses affections gynécologiques et soulager les symptômes du syndrome prémenstruel. Elle contient en effet une substance qui aide à équilibrer le taux d’oestrogènes chez les femmes. Il est conseillé de prendre 1 à 2 gélules par jour.
Favoriser la sécrétion de prostaglandine PGE1
Toutes deux précurseurs de prostaglandines de type 1, l’huile d’onagre et l’huile de bourrache jouent un rôle-clé dans le soulagement des troubles prémenstruels. Il est recommandé de consommer 1 000 mg d’huile d’onagre 2 à 4 fois par jour, selon l’importance des symptômes, ou 1 000 mg d’huile de bourrache 1 à 2 fois par jour. À prendre tout au long du cycle.
Équilibrer l’état émotionnel
La vitamine B6 est la vitamine par excellence pour soulager le syndrome prémenstruel. Elle permet la transformation de l’acide linoléique en prostaglandines et maintient ainsi l’équilibre entre sodium et potassium, au coeur même des cellules. 50 mg par jour pendant 3 mois sont généralement recommandés.
On pourra associer à la vitamine B6 le magnésium marin afin de lutter contre le stress.
Les gélules ou les ampoules conviennent bien : 2 à 4 par jour pour atteindre 300 à 400 mg de magnésium. Il aide par ailleurs à diminuer certains symptômes du SPM, comme la sensibilité dans les seins ainsi que la rétention d’eau.
Côté huiles essentielles, celles de petit grain bigarade ou d’orange douce sont conseillées, à déposer (2 à 3 gouttes suffiront) et à respirer sur un mouchoir.
Enfin, l’alimentation et la micro-nutrition tiennent une place importante dans le soulagement du syndrome prémenstruel. Ainsi, le fer (Fe), d’origine végétale, pris chaque jour sous forme d’aliments (haricots secs, légumes à feuilles vertes…) ou de compléments alimentaires, tels que la spiruline, diminue d’un tiers le risque de souffrir du syndrome prémenstruel.