Ça va pas être simple de vous souhaiter une bonne année.
Je voulais vous écrire un édito « bisounours » comme j’aime, sur fond d’enfants nourris à la pomme bio et de voitures propres. 2016 nous avait laissé croire à un mieux avec la COP 21 et du bio à la cantine. Il y avait même des jours où je m’endormais (eh oui, les chouettes dorment le jour) en me disant que les bienveillants allaient gagner… enfin, un peu. On avait pris le bon chemin. Et puis voilà que vous nous choisissez un paltoquet au pays de Mickey. Un qui se tambourine la poitrine et qui croit que la bouche c’est fait pour dire du mal des autres et du bien de soi. Un qui ose tout, comme disait Audiard. Un qui nous explique que le réchauffement de la planète, c’est que des histoires d’illuminés. Cou-couche panier, les écolos. À la niche, les partisans d’une industrie propre. Pan-pan cucul et papattes en rond, les scientifiques… Non, mais.
Chez les « Trump », on mange du « Double Big Mac », on ressort le 4×4, on se fait un petit safari pour montrer au voisin les photos sur « Face de Bouc » et on met des cravates de blaireaux. Tout ce que j’aime ! Ce type me donne mal à la tête. Je sens que je vais nous faire un coup de tension. Mais bon, on va pas se gâcher la fête. On va se la faire la plus belle possible pour 2017.
En tous cas, chez nous, les emplumés de l’écolomag, on a pris plein de bonnes résolutions. Après un comité de rédaction studieux, il a été décidé de faire plein de trucs pour vous fabriquer un bon journal.
Je vous livre la liste en vrac. Relire Le Petit Prince, manger les pêches avec les doigts, faire des bisous aux petits vieux dans la rue en leur portant les courses, s’entraîner à sourire sous la douche et, surtout, regarder par la fenêtre pour dire bonjour aux passants au moins un quart d’heure par jour. Comme vous le voyez, la ligne éditoriale est prête. On est au taquet pour vous préparer les prochains numéros.
Allez… on s’y met. Y’a du boulot. Naturellement vôtre
La Chouette