Les émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’énergie devraient encore croître en 2018, pour la deuxième année consécutive, une « très mauvaise nouvelle » pour le climat a indiqué mi-octobre le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), Fatih Birol.
« Je suis désolé, j’ai une très mauvaise nouvelle » a-t-il dit à Paris lors d’un débat sur la lutte contre le réchauffement climatique organisé à l’ambassade de Pologne, pays hôte de la COP24 prévue en décembre à Katowice. Au vu des chiffres des 9 premiers mois, « les émissions cette année vont croître une fois encore, et nous allons avoir une COP au moment où les émissions mondiales atteindront un record », a-t-il ajouté.
En 2017, les émissions de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) – qui représentant plus des 3/4 des émissions globales – étaient reparties à la hausse après 3 années de stagnation. Or, pour rester sous 1,5 °C de réchauffement, déjà source de forts impacts, il faudrait que les émissions de CO2 déclinent bien avant 2030 et fortement (- 45 % d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010) relevait le rapport des experts climat de l’ONU (GIEC) début octobre.
On le rappelle, lors de la COP21 de Paris en 2015, la communauté internationale s’est engagée à agir pour réduire les émissions afin de limiter le réchauffement à 2 °C, voire 1,5 °C par rapport au niveau de la révolution industrielle. L’accord incite les pays à revoir à la hausse leurs promesses qui, à ce rythme, conduisent la planète bien au-delà de + 3 °C !