Après les longs démêlés judiciaires autour du benfluorex ”médiator”, molécule responsable de plus de 4000 hospitalisations, 2400 remplacements valvulaires et plus de 2000 décès, voici que nos thyroïdiens, thyroïdiennes souffrent de maltraitance à la suite d’un ”bricolage de formule”, pour laquelle ils (elles) étaient cependant équilibrés.
Il faut dire que cette glande (thyroïde) est essentielle pour la régulation de notre HOMEOSTASIE métabolique, car son hormone principale agit sur toutes nos cellules corporelles et influence même nos autres hormones. C’est une molécule de VIE par excellence.
Aujourd’hui, près de trois millions de personnes dépendent de cette hormone soit suite à une ablation partielle ou totale, soit pour aider la glande (en hypo) à produire sa THYROXINE.
Lorsque je travaillais dans le business pharmaceutique, il existait depuis longtemps en ORGANOTHERAPIE, issue d’élevage biologique de porcs : la thyroïdine. Lorsque les porcs étaient sacrifiés en abattoirs, pour consommation, des vétérinaires délégués prélevaient leurs thyroïdes. Ensuite, les glandes étaient cryodessiquées pour aboutir à une poudre dont l’efficacité était reconnue dans de nombreux pays et toujours utilisée. En France, après plus de cent ans de commercialisation, cette hormone (on ne peut plus naturelle) fût interdite en 2006 sans motif très compréhensif. Préparée ainsi, la thyroïdine apportait toute la gamme évolutive T1 – T2 – (T3 les + actives) et T4 suivant les fixations de molécules d’iode. Ce produit présentait également l’avantage de ne pas être cher et chacun sait que chez le cochon « de la tête à la queue tout est bon ! ». Certes l’effet Tchernobyl (1986) engendra de nombreux troubles thyroïdiens, mais attention aussi aux radionucléïdes lors des explorations répétées (Ex : radio-panoramique maxillaire sans collier de plomb et/ou toutes denrées alimentaires d’importations subissant des rayons gammas pour stérilisation). Dès lors, notre thyroïde se trouve toujours en première ligne.
Pour l’adaptation thérapeutique, c’est le dosage plasmatique (sang) de la TSH : thyréostimuline hormone qui permet le meilleur ajustement individuel. En cas d’hypothyroïdie la concentration en TSH augmente, plus de 4,5 mU/l, alors qu’en hyperthyroïdie, elle diminue. Exemple : 0,5 mU/l. Cette sécrétion hypophysaire représente un véritable ”thermostat” régulateur de la thyroïde.
Les produits de substitution et/ou de complément doivent être pris le matin de préférence*. Il faut généralement entre 12 à 15 jours pour stabiliser un dosage. Il faut être particulièrement prudent lorsqu’il y a une cardiopathie associée. La thyroïde est aussi une véritable éponge face aux métaux lourds et dans ces cas, l’emploi de plantes type guggul (Guggulstérone), rosmarinus, (maca ou ashwagandha lors d’un épuisement surrénalien associé), algues iodées dans les formules substitutives sont les bienvenues. L’iode est indispensable et si vous n’avez pas ce facteur, vous ne pouvez pas fabriquer vos T3/T4. Enfin un acide aminé naturel doit être également présent : L-tyrosine, car il est le précurseur de la thyronine et thyroxine. Cette fonction glandulaire requiert aussi un complexe vitaminique B, A, les oligoéléments zinc, sélénium, molybdène, etc…
Ajoutons que les problèmes thyroïdiens demandent une grande finesse d’analyse ; y compris sur le plan nutritionnel. Il faut savoir que certains aliments comme les différents choux, le rutabaga peuvent être goitrigènes et inhibiteurs de la glande en consommation excessive. L’iodurie peut apporter une information complémentaire. Quant à la fonction surrénalienne, elle est également à surveiller devant toutes perturbations thyroïdiennes tant que tout cela est imbriqué en homéostasie.
Lorsque je me suis installé à Lyon en 1988, certains médecins apôtres de l’amincissement ”violent” associaient volontiers :
- un extrait thyroïdien
- un toni-cardiaque
- un diurétique
Les réponses furent à la hauteur du cocktail, assez macabres il faut le dire, et ces prescriptions ont été par la suite interdites.
Plusieurs compléments de traitement sont aujourd’hui proposés et suivant ce qui a été développé plus ci-dessus, le complément THYROSTIM pour sa formule complète peut être utilisé à bon escient, avec le ”doigté” du thérapeute. Il est à noter que le médicament (hormone thyroïdine) se trouve encore en Allemagne, Belgique, Suisse, Canada, USA, pourquoi plus en France ?
Rappelons aussi qu’un épuisement surrénalien se reconnaît dans la fatigue du matin, grande pénibilité au démarrage, car la ”recharge” nocturne a été insuffisante. Il nécessite des cures de plantes adaptatives, anti-stress. En fin de soirée généralement l’énergie renaît (des tests salivaires peu onéreux, peuvent être demandés). Le contraire se manifeste souvent chez le thyroïdien qui lui démarre en fusée, mais s’épuise en énergie très rapidement, les analyses sanguines orienteront le traitement.
En prévention santé, il serait infiniment souhaitable en première intention d’utiliser plantes, huiles essentielles, oligoéléments, information alimentaire et hygiène de vie, avant de passer à des produits générants de multiples effets colatéraux, comme cités en début d’article.
* Lire l’excellent ouvrage du Docteur Jean-Pierre WILLEM – Les pathologies de la Thyroïde, édition du DAUPHIN.
Retrouvez André Girard sur :
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www.naturopathie-en-clair.com/ (pour ses écrits santé)
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