L’acné, qui affecte plus de 80 % des adolescents et des jeunes adultes, est un trouble inflammatoire (inflammation des glandes sébacées qui favorise la formation de kystes et la prolifération de microbes), influencé par l’alimentation, l’hygiène de vie, l’état de santé général et le stress. De plus, une étude parue dans la revue Beneficial Microbes* en septembre 2016 a établi un lien entre notre intestin et la santé de la peau, ainsi que le rôle de l’insuline, qui exercerait une action favorisant l’acné.
Il apparaît donc primordial d’adopter une alimentation anti-inflammatoire adaptée, qui s’appuie sur 6 règles diététiques simples :
› privilégier les fruits et les légumes frais, qui constitueront la plus grande part de l’assiette, chaque jour et à tous les repas. Leur index glycémique bas, leur richesse en fibres et en antioxydants (flavonoïdes, vitamines C et A) ont une action positive sur la glycémie et jouent un rôle anti-inflammatoire. En outre, les végétaux frais drainent foie et intestin. À noter que les fruits rouges et le citron ont un effet particulièrement protecteur sur la peau.
› favoriser les céréales et féculents à index glycémique (IG) bas afin de conserver un taux d’insuline modéré et constant. Remplacer toutes les céréales raffinées (pain blanc, pâtes blanches, riz blanc…) par leurs équivalents complets : pain, riz et pâtes complets, sarrasin… ou par des légumineuses (lentilles, pois chiches…), qui possèdent un IG bas et améliorent l’équilibre de la glycémie. Préférer la patate douce à la pomme de terre car elle présente un IG bas et des vertus hypoglycémiantes et antioxydantes. Les aliments à IG élevé agressent le pancréas et provoquent des pics d’insuline, auxquels l’organisme répond par un état inflammatoire, puis installe une inflammation chronique.
› réduire voire supprimer les produits laitiers, trop riches en graisses saturées et dont les protéines, très acidifiantes par ailleurs, ont une incidence sur la production d’insuline. De plus, le lactose est source d’inflammation.
› augmenter la consommation d’oméga 3, dont la déficience est source d’inflammation et retarde la cicatrisation (manger sardines, maquereaux, anchois, harengs, crevettes, etc., noix, lin – graines et leur huile –, ainsi que des algues) et se supplémenter si besoin en compléments alimentaires (capsules huileuses). Les graisses saturées (viandes, laitages, graisses présentes dans les aliments industriels et huile d’arachide) et celles trop riches en oméga 6 (huile de tournesol) donnent un sébum de « mauvaise qualité », qui obstrue les pores.
› introduire des aliments particulièrement riches en antioxydants, aux vertus anti-inflammatoires : le brocoli, l’avocat, les fruits et baies rouges, les poivrons, les champignons, le curcuma, le gingembre, le thé vert, le romarin, l’huile d’olive extra-vierge, le cacao et le chocolat noir (au moins 80 % de cacao)…
› veiller à l’équilibre acido-basique car un organisme en acidose favorise l’inflammation et entrave la cicatrisation.
Recettes proposées par Christine Calvet :