En ces temps troublés où un paquet de tristouilles nous annoncent la fin du monde, je dois te faire un aveu. Je sais, j’ai un peu honte, mais je pense… aux vacances.
Je suis d’accord. C’est pas bien !
Mais je suis fatiguée de tous ces gens qui nous fabriquent de la peur collective et nous rendent de plus en plus anxieux.
Alors, oui, vive les vacances !
« Tranquillou Pépéron », comme dirait mon Benji.
Mais attention, ce n’est pas une raison pour flancher sur les papiers gras ou les emballages de plats à emporter.
Vous n’imaginez pas le nombre de déchets qui flottent après avoir emballé des sandwichs à la viande hachée trafiquée ou des sodas trop sucrés de chez « qui tu sais ».
D’ailleurs, si d’aventure tu vas chez « qui tu sais », je te suggère d’y aller avec la jolie vaisselle de Mémé et de leur demander de te servir dans la porcelaine familiale.
Et puis ils pourraient faire des économies et peut-être payer leur personnel un peu plus décemment. Mettre un peu de vie dans leur monde trop bien organisé n’est pas pour me déplaire.
Je vois d’ici leurs directeurs du marketing se lancer à corps perdu dans la récupération de ce mouvement et faire du greenwashing à la petite semaine.
On passerait de « venez comme vous êtes » à « venez avec votre assiette ».
Je sais, je délire, mais après tout, en cette période où le vrac se développe, pourquoi ne pas lancer un mouvement pour obliger tous ces gens qui nous vendent leurs cochonneries à accepter de nous servir dans nos gamelles. Tu amènerais ton petit set de pique-nique ou ton petit plateau télé, tu sais, celui avec les alvéoles toutes moches que ta Tatie t’a offert après avoir fait du télé-achat.
Tu vas encore me prendre pour une vieille chouette un peu folle, mais, tu sais, j’ai vraiment besoin de vacances et je ne peux pas m’empêcher de rêver quand je suis fatiguée.
Et peut-être qu’il y a un responsable de la promotion chez « qui tu sais » qui va prendre ça au premier degré et nous inventer un « concept » dans son joli bureau avec des portraits de clown au mur. Et ce n’est pas moi qui vais lui reprocher de saines lectures. Bon, je vous laisse. Je vais me chercher un coin de forêt à peu près propre, sans masque abandonné, et je vous revois en septembre. Bonnes vacances.
La Chouette





























