Connue depuis longtemps pour ses actions bénéfiques sur le métabolisme osseux, la vitamine D fait aujourd’hui à nouveau parler d’elle. Pourquoi ?
Tout d’abord parce qu’elle est considérée comme une véritable « pro-hormone », puisque le corps peut la synthétiser spontanément sous l’effet de facteurs exogènes, à savoir le rayonnement solaire d’UVB (90 %). Seuls 10 % proviennent de notre alimentation, via des aliments que nous consommons de moins en moins, tels que l’huile de foie de morue, le hareng cru, les sardines, le thon, les œufs de poule, les huîtres crues… Très peu de fruits et légumes disposent de la vitamine D parmi leurs composants. La tomate et certains champignons en contiennent cependant en petites quantités. Mais cela ne suffit pas… car il faudrait par exemple manger 22 œufs par jour pour couvrir nos besoins minimaux en vitamine D par l’alimentation… ce qui n’est, bien évidemment, pas possible !
Ensuite, parce que ses bienfaits dépassent très largement la prévention du rachitisme. Elle est capable d’agir sur de nombreux tissus de l’organisme et d’influencer : la prolifération et la différenciation cellulaires, l’apoptose (« mort » cellulaire, qui serait un mécanisme de défense contre les tumeurs), les sécrétions d’insuline (diabète) et de rénine (tension), la production d’interleukines et la bactéricidie (défense contre les infections). Des données épidémiologiques et expérimentales vont dans le sens d’un rôle protecteur de la vitamine D contre les cancers, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, autoimmunes, infectieuses, rénales et le déficit musculaire. Quelques études d’intervention confirment certains de ces effets.
La carence en vitamine D est considérée pour de nombreux pays comme une priorité de santé publique. 8 Français sur 10 manqueraient, en effet, de vitamine D pendant la saison froide, de novembre à mars. Or, un taux correct de vitamine D (aux alentours de 30 ng*/ml de sang) est nécessaire pour être en bonne santé en général, et plus particulièrement pour maintenir un système immunitaire de qualité (et donc éviter des infections comme la grippe), prévenir les fractures et les douleurs diffuses chroniques, et même prévenir certains cancers.
Pour maintenir à la saison froide des taux de vitamine D sanguins supérieurs à 30 ng/ml, l’alimentation ne suffit pas et il est nécessaire d’ingérer en moyenne 1 000 UI** de vitamine D3 par jour en supplémentation.
Le saviez-vous ? Pour diagnostiquer un déficit en vitamine D, il faut doser la 25 OH vitamine D, qui représente les stocks de vitamine D de l’organisme.
* nanogramme / ** Unité Internationale
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