Billette alors !!!
S’il n’y a aucun doute sur l’exploitation, le rabaissement, la non-reconnaissance des droits de la femme jusque dans notre pays, où les salaires et les responsabilités sont encore inférieurs du côté des femmes, cela n’a pas toujours été le cas dans le monde entier.
La femme maohi (maorie), par exemple, était vraiment l’égale de l’homme en droits avant l’arrivée des Européens. Au colloque de Biarritz de novembre 2017, sous l’égide de l’UNESCO, nous l’avons bien souligné.
Aussi, permettez à une Polynésienne, doublée d’une férue de l’écriture, de rire un peu du déplacement – qu’elle trouve un peu déplacé – de la revendication des droits féminins appliquée aux mots et aux objets.
Je me vois successivement affublée d’abord du titre « d’auteuuuuure » (entendu sur les ondes !), puis d’autrice (au prétexte qu’acteur donne actrice), si désagréables à l’oreille quand auteur me convenait si bien !
Comme si ces mots devaient me rendre une dignité que je n’ai jamais perdue ! Une avocate appelée maîtresse aurait plus à perdre qu’à gagner.
Par des études scientifiques, par la conduite de voiliers sur les mers en tant que skipper, la conduite seule d’une famille très nombreuse, la publication de plus de 60 ouvrages, j’ai conscience d’avoir oeuvré et bien contribué, dans le sens bien de nos îles, à l’image forte de la femme dans le monde. Mais demander à une francophone qui, comme les 300 millions de francophones – n’oubliez pas que les « Français » ne sont QUE 67 millions et encore –, a le culte de la belle langue française, de traficoter des mots dans le but plus qu’incertain de redonner à la femme sa dignité, c’est tout simplement comique.
Suis-je moins féminine en étant auteur ?
Qui sonne comme hauteur ? Et comment nomme-t-on un garçon sage-femme : sage-homme ?
Notre langue a la particularité de connaître le féminin et le masculin. Pourquoi LA chaise et LE bureau ? Madame sur la chaise et monsieur sur le bureau, ça donne vraiment envie d’essayer. Toutes les positions sont permises, allons-y !
L’écriture inclusive non seulement ralentit notoirement la lecture, affadit le style, mais est un joli handicap pour les petits(es) Français(es) de France qui sont déjà à la traîne, pour ne pas dire à la queue, de l’Europe en matière de lecture, comme l’ont montré les études les plus récentes.
Il me semble que tout ce petit monde si occupé à compliquer l’écriture et la lecture de nos chers enfants(es ?) a un besoin urgent de manger intégralement bio, en n’oubliant ni le Miam-ô-Fruit, ni les bains dérivatifs !
Avec un immense MERCI à l’écolomag de me permettre de le dire !!!!
France Guillain
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