Le gouvernement a annoncé au début du mois de mars un nouveau débat national sur la gestion des déchets nucléaires pour tenter d’apaiser la controverse sur l’enfouissement profond, tout en confirmant la poursuite du projet contesté de Bure (Meuse).
Ce débat national se tiendra entre septembre et décembre et inclura la question de l’enfouissement des déchets les plus radioactifs et à vie longue, tel que le prévoit le projet Cigéo engagé à Bure, a indiqué le secrétaire d’État à la Transition écologique, Sébastien Lecornu.
Le gouvernement fait face à un flot de critiques des associations environnementales et anti-nucléaires depuis l’évacuation par 500 gendarmes, le 22 février à l’aube, du site de Cigéo, occupé depuis 2016 par une quinzaine de personnes. Le comité réuni à Paris et visant à mettre en place un projet de territoire pour les 2 départements concernés (Meuse et Haute-Marne) se réunira de nouveau en septembre. Fiscalité spécifique à Cigéo, aménagements d’infrastructures routières et ferroviaires figurent parmi les chantiers.
Le site de Bure, choisi en 1998, accueille un laboratoire d’études souterrain. La demande d’autorisation formelle de création du centre de stockage doit être déposée en 2019, avant le début des travaux en 2022, le démarrage d’une phase pilote en 2025 et l’arrivée des premiers déchets radioactifs à horizon 2030/2035.
En janvier, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a jugé le projet bien avancé, mais a aussi émis des réserves concernant certains déchets inflammables, demandant à l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) de revoir sa copie sous peine de ne pas autoriser l’enfouissement.