Vin bio / vin conventionnel Quelles différences ?
Sans traitements chimiques ni utilisation de pesticides dans leur culture, les vignes bio se reconnaissent à l’œil nu. Il y pousse de l’herbe et le sol n’est pas brûlé par les herbicides. L’enherbement c’est joli… et utile en plus ! Le ver de la grappe, ou cochylis, la chenille parasite, par exemple, est repoussé par les autres « gentils » insectes qui vivent dans les herbes. Plus sont représentées des variétés différentes de fleurs, de plantes, d’insectes et d’animaux sur l’étendue du vignoble, plus la terre s’enrichira et développera des plants forts et sains. La vigne aura de bonnes défenses et de moins en moins besoin de traitements pour résister aux différentes agressions (champignons, intempéries, insectes porteurs de maladies, etc.).
En 1950, les sols des terrains agricoles contenaient environ 2 tonnes de vers par hectare.
Aujourd’hui, en agriculture conventionnelle, on trouve en moyenne moins de 100 kg de vers par hectare.
Beaucoup de vignerons bio sèment du seigle dans leurs rangs de vigne pour désintoxiquer le sol et c’est loin d’être la seule manière écologique utilisée par les bio pour l’assainir et le nettoyer. Comme on le fait avec notre organisme après une période de fêtes, de « malbouffe », ou d’excès en tous genres, le sol d’une vigne conventionnelle a besoin d’être purgé, lui aussi, pour être ensuite cultivé en bio. Cette action dure 3 ans avant de pouvoir prétendre à la certification bio.
Depuis l’été 2012, le vin bio voit aussi sa vinification certifiée : ce ne sont plus uniquement la vigne et le raisin qui sont reconnus bio, le vin en bouteille l’est aussi.
Un seul et même cahier des charges bio pour tous, pas forcément parfaitement adapté à chaque région, certes, un peu laxiste par endroit diront certains, certes, mais un règlement qui représente au moins (et c’est déjà ça) une base solide et commune à tous les terrains viticoles européens.
Grâce à lui, on est loin du temps où l’on considérait les vignerons bio comme des hurluberlus et où les détracteurs du vin bio clamaient que le vin bio n’existait pas.
Désormais, le vin bio est reconnu et certifié de A à Z.
Organisme de certification le plus connu : Ecocert (80 % des certifications françaises).
Actualités
Le salon Millésime Bio déménage à Marseille !
Une affaire à suivre. Le 13 juin dernier, l’équipe de Sudvinbio annonçait son départ de sa ville berceau, Montpellier, pour installer son salon professionnel, Millésime Bio, à Marseille. La fin d’une histoire qui dure depuis plus de 25 ans entre le plus grand rendez-vous pro mondial du vin bio et la capitale de l’ancienne région Languedoc-Roussillon (récemment rebaptisée Occitane suite au réaménagement des régions). Une région que Georges Frêche, lorsqu’il inaugurait l’édition 2009 du salon, souhaitait faire « leader mondial des vins bio ».
Mais voilà, suite à un désaccord avec Vinisud, qui a voulu organiser son salon quasi en même temps que celui de Sudvinbio, malgré l’avis de l’équipe de ce dernier, malgré le refus catégorique des vignerons bio d’être rapprochés de l’événement Vinisud (77 % d’entre eux ont répondu par la négative à un sondage lancé par Sudvinbio leur proposant ce regroupement) et, surtout, malgré l’ancienneté de Millésime Bio à ces dates dans le hall des expositions de Montpellier, les pros du vin bio se réuniront désormais à Marseille, à près de 160 kilomètres de là.
Une affaire encore toute neuve qui a déjà pourtant secoué nombre de personnes et déchaîné les passions sur les réseaux… Les membres de Sudvinbio ont organisé une conférence de presse pour expliquer ce départ soudain. En est ressortie leur solide volonté de ne pas décevoir leurs exposants en ne trahissant pas leurs valeurs et en restant concentrés sur l’objectif qu’ils s’étaient fixé lors de la création du groupe : promouvoir le vin bio en offrant aux professionnels de la filière un salon moteur, dédié aux vignerons bio et biodynamiques, uniquement.
Accord mets & vin
Beignets de courgettes et rosé d’été
Recette extraite du livre La cuisine de la courgette de Marie Fougère, éditions Utovie www.utovie.com
Pour 6 pers. – Préparation : 10 mn – Cuisson : 10 mn – Difficulté : 1
- Farine
- oeufs
- eau, sel, levure
- huile à friture
- 3 courgettes de taille moyenne
Pour frire les courgettes : Épluchez-les, détaillez- les en minces rondelles ou en bâtonnets, faites-les dégorger au lait végétal, égouttez-les bien, roulez-les dans la farine et jetez-les dans la friture brûlante. Vous pouvez aussi préparer une pâte à beignets classique : Trempez-y les tranches de courgettes préalablement mises à dégorger dans du gros sel, rincées sous l’eau froide et bien essuyées. (S’il reste de la pâte, trempez-y des rondelles d’oignons, et faites frire. Servez les deux légumes en beignets en même temps, c’est délicieux). Les courgettes en beignets peuvent être coupées en rondelles ou en lames, au choix. Au dessin du plat qui suivra.
Vin conseillé :
VDT Flagrant Délice, rosé, 2015
Un rosé aussi original, par son cépage, le Muscat de Hambourg, que délicieux. Il dévoile en bouche des notes gourmandes de fruits compotés et d’agrumes frais et évolue avec équilibre sur une matière soyeuse. Peu alcoolisé, servi frais, il accompagnera parfaitement vos apéritifs mais également vos repas légers et vos plats salés-sucrés, ainsi que les desserts frais, type sorbets de pêche.
Domaine La Ferme des Arnaud www.fermedesarnaud.com