L’acérola, ou cerise des Antilles, est originaire d’Amérique centrale. Ce petit fruit rouge, très prisé pour sa forte teneur en vitamine C naturelle, fait désormais partie des « super fruits ». C’est un complément idéal en cas de fatigue, de surmenage ou pour prévenir les maux de l’hiver.
Appartenant à la famille des Malpighiaceae, l’acérola pousse naturellement en Amérique du Sud (Pérou, Brésil et Vénézuéla) et aux Antilles. La plante se présente comme un arbrisseau de taille moyenne (2 à 3 m). La germination des graines d’acérola a la particularité d’être favorisée par le feu : cette plante est souvent l’une des premières à repousser après un incendie. Ses fleurs sont réunies en grappes, donnant des fruits rouges comestibles de mai à novembre.
Ce fruit est consommé depuis des milliers d’années par diverses cultures indigènes du Mexique et d’Amérique Centrale. Les indiens d’Amazonie l’utilisent dans leur médecine traditionnelle sous forme de poudre. Les Brésiliens le consomment sous forme de jus, excellent au petit-déjeuner car il apporte une quantité suffisante de vitamine C à l’organisme.
Un concentré d’énergie
L’acérola est en effet l’un des fruits les plus riches en vitamine C (appelée aussi acide ascorbique). Il en contient 20 à 30 fois plus que l’orange, avec une moyenne d’ 1,8 g pour 100 g. Bien qu’elle soit essentielle pour l’homme, notre corps ne sait pas synthétiser la vitamine C. C’est aussi, parmi toutes les vitamines, celle dont notre organisme a le plus besoin. Car elle contribue à réduire la fatigue et aide au bon fonctionnement du système immunitaire.
La vitamine C stimule notamment la production de globules blancs, principale ligne de défense du corps contre les agents infectieux et pathogènes. En outre, la vitamine C aide le corps à fabriquer le collagène, une protéine essentielle à la formation du tissu conjonctif de la peau, des ligaments et des os. Elle active la cicatrisation des plaies et augmente l’absorption du fer contenu dans les végétaux. Elle est donc très utile pour lutter contre l’anémie, surtout chez les personnes végétariennes qui y sont sujettes.
Les signes d’une carence en Vitamine C
La vitamine C, ou acide ascorbique, doit son nom à son action anti-scorbutique. De la Renaissance au 18e siècle, les marins partis pour de longs mois de navigation ne pouvaient pas consommer de fruits et légumes frais et souffraient du scorbut. Cette maladie pouvant entraîner le décès est causée par une carence importante et prolongée en vitamine C.
Aujourd’hui, le scorbut est rare mais encore possible. On pensait cette maladie éradiquée, mais il semblerait que les mauvaises habitudes alimentaires aient favorisé son retour, notamment aux Etats-Unis ou en France. On la trouve à nouveau chez certaines personnes en grande précarité. Un à trois mois sans apport en vitamine C suffisent à entraîner un scorbut. La vitamine C jouant de nombreux rôles essentiels dans l’organisme, voici les signes qui doivent vous alerter sur une éventuelle carence :
- une cicatrisation plus lente ;
- une baisse du système immunitaire (infections ou rhumes à répétition) ;
- des saignements des gencives et du nez ;
- une anémie en fer ;
- des ecchymoses ou « bleus » assez étendus ou apparaissant sans raison ;
- une fatigue généralisée et une baisse d’efficacité.
Pourquoi privilégier l’acérola ?
Il existe 2 super-fruits à la teneur exceptionnelle en vitamine C, introuvables sous leur forme naturelle en Europe. Il s’agit du camu-camu et de l’acérola. Outre la vitamine C, l’acérola apporte des vitamines A (rétinol), B6, B1, B2. L’acérola est également riche en minéraux (fer, calcium, phosphore, magnésium…) et en flavonoïdes et caroténoïdes, ce qui lui confère d’intéressantes propriétés antioxydantes. Cette dernière est donc idéale pour booster l’organisme, lutter contre la fatigue et prévenir les rhumes et infections sans gravité.
L’acérola est un « basique » particulièrement recommandé aux changements de saison, en cas de surmenage ou de fatigue passagère. En cas de fatigue durable, c’est le premier réflexe à avoir ! Enfin, elle est très appréciée des sportifs et constitue une aide pour ceux qui souhaitent compléter une alimentation peu fournie en crudités et fruits frais.
Apport journalier
Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), nous avons besoin de 120 mg de vitamine C par jour. Ces besoins augmentent d’environ 10% pour les fumeurs, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.
Une étude parue en juin 2012 dans la revue Critical Review in Food Science and Nutrition révèle cependant que l’apport journalier idéal serait de 200 mg. Ce ne serait qu’à partir de ce seuil que l’on pourrait pleinement profiter de ses bienfaits antioxydants et revitalisants.
La prévention de la carence en vitamine C passe par une alimentation équilibrée et riche en fruits et légumes. Mais pour faire le plein d’énergie aux changements de saison, il est donc prudent de se supplémenter en vitamine C. Évitez les comprimés de vitamine C de synthèse, difficilement assimilables par l’organisme. La vitamine C d’origine naturelle contenue dans l’acérola, est mieux reconnue et mieux assimilée. L’acérola en complément peut vous aider à atteindre vos besoins journaliers, en plus d’une alimentation équilibrée.
Contrairement aux idées reçues, prendre de la vitamine C le soir n’empêche pas de dormir si elle est naturelle. On peut même la prendre juste avant le coucher, elle favorisera un sommeil récupérateur.
Le procédé de fabrication des comprimés d’acérola ne permet en général qu’entre 17 et 25% de teneur en vitamine C. Attention donc aux fausses promesses de teneurs en vitamine C de 30%, voire plus. Il semble en effet difficile d’obtenir une teneur si élevée dans une extraction d’acérola.